Libéré, mais pas totalement tiré d’affaire. Gardé à vue à la brigade criminelle à Agblangandan le mardi 20 décembre dernier, après sa présentation, le journaliste Virgile Ahouansè retrouve sa liberté, mais devra faire face à la justice.
En effet, après trois jours de garde à vue, le Directeur de l’information de Crystal News a été présenté, en compagnie des autres mis en cause, au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), jeudi 22 décembre 2022, à Porto-Novo.
Il a répondu aux questions du juge en présence de ses avocats. A la fin de l’audition, le directeur de l’Information de Crystal News a été libéré, mais placé sous-contrôle judiciaire avec une longue liste de restrictions. Le journaliste est notamment accusé de diffusion de fausse information sur les réseaux sociaux qui pourrait perturber la tranquillité publique.
Virgile Ahouansè libéré, mais …
Durant son contrôle judiciaire, l’ancien journaliste de Soleil FM est tenu à des obligations. Il ne doit pas quitter le Bénin. D’ailleurs, il doit remettre son passeport aux autorités.
En outre, le mis en cause doit se rendre au commissariat de Police de Porto-Novo chaque vendredi.
« (…) Virgile Ahouansè dont je suis l’un des conseils a été placé sous contrôle judiciaire avec un certain nombre de conditions. Il doit déposer son passeport. Il ne doit pas quitter le Bénin. Il doit se présenter tous les vendredis au commissariat central de Porto-Novo. Il doit se présenter à toute convocation de la police », a confié Me Francis Kèkè.
Et à Me Aboubacar Baparapé d’expliquer le contrôle judiciaire.
« (…) Au parquet, il n’y a pas de liberté provisoire, soit vous êtes mis sous convocation ou vous êtes mis sous contrôle judiciaire. Ça veut dire que vous restez pratiquement entre les mains du Procureur. C’est comme si on lâche le mouton, mais on garde la corde », a-t-il laissé entendre.
En liberté sous plusieurs conditions, Virgile Ahouansè sera, à nouveau, face au juge de la Criet en février 2023. Me Francis Kèkè a annoncé le 13 février, comme date de l’audience.
La mobilisation ne doit donc pas s’éteindre dans le rang des journalistes et autres.
Manassé AGBOSSAGA