Un parti d’opposition moderne soucieux du bien-être de sa population. Face à la cherté de la vie, le Mouvement populaire de libération (MPL) a, l’instant d’une journée, abandonné ses locaux pour descendre sur le terrain.
Expérience Tébé et plusieurs responsables du parti ont visité plusieurs marchés notamment ceux de Pahou, à Ouidah, et de Cococodji, à Abomey-Calavi.
Mévente, cherté de la vie, désespoir
Dans ces deux marchés, Expérience Tébé abandonne sa tunique de président de parti. Il se comporte comme un client, un citoyen, un homme qui veut savoir et tout comprendre.
En langue fon ou parfois en français, la délégation du président du MPL échange avec les vendeuses pour surtout vérifier l’effectivité des dernières décisions prises en Conseil des ministres du 23 mars 2022.
Mais la délégation est confondue entre tristesse des vendeuses, mévente, non-respect de nouveaux prix fixés par le Gouvernement.
Le maïs, le gari, l’huile et autres produits de première nécessité sont toujours chers et parfois inaccessible à une certaine couche de la population.
Des jeunes femmes, des mères, des vendeuses qui exposent leur détresse. Elles se plaignent de mévente et crient à la cherté de la vie.
Une d’entre elles confie avoir associé les jeux de hasard à son commerce, pour pouvoir s’en sortir.
Un mot pour résumer cette journée du MPL dans ces deux marchés: le désespoir.
L’appel « urgent » du MPL au Gouvernement
Expérience Tébé et les siens sont abattus. La délégation coule presque les larmes. Mais conscient que la solution au désespoir des populations, ne se trouve pas dans des sincères larmes, le ‘‘parti au Balai’’ préfère vite interpeler le Gouvernement.
Mais d’abord après avoir clarifié sa démarche.
« Vous savez la question de la cherté de la vie touche tout le monde, toutes les couches de la société. C’est à cet égard que nous avons voulu descendre sur le terrain pour voir un peu ce qui se passe dans nos marchés avec nos bonnes dames », déclare l’homme qui a succédé à Sabi Korogoné.
Expérience Tébé constate que les prix fixés par le Gouvernement, ne sont pas appliqués dans les marchés pour des raisons plus ou moins bien fondées.
« C’est le cœur plein d’amertume que nous constatons que les mesures prises en Conseil des ministres du 23 mars pour fixer certains prix n’ont encore aucun effet sur les paisibles populations. Dans l’ensemble, les prix fixés par le Gouvernement ne sont pas respectés nulle part. Ça pose un véritable problème », a-t-il déploré.
Et de lancer un appel urgent à Patrice Talon et à son Gouvernement « C’est vrai qu’il y a un début d’effort que nous voyons à travers les mesures prises notamment la suspension de la tva sur certains articles. Mais il faut qu’on aille un peu plus au-delà surtout pour les produits de première nécessité, sinon les populations ont faim et continuent de souffrir le martyr. Il va falloir que le Gouvernement repense sa stratégie à ce niveau. Il faut que de façon très urgente, des dispositions plus sérieuses soient prises pour soulager le panier de la ménagère. Nous souhaitons que le Gouvernement écoute nos plaintes, plaintes de nos concitoyens ».
Manassé AGBOSSAGA