Bénin-Journée nationale de lutte contre la torture: Les dénonciations et exigences de l’ODHP  

Les membres de L’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples au Bénin ont célébré ce mardi 7 mai 2024 l’édition 2024 de la Journée Nationale de lutte contre la torture. Occasion pour ces derniers de lancer un appel aux gouvernants. Celui de mettre fin aux  »brimades et à la torture ». Les locaux de la

Les membres de L’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples au Bénin ont célébré ce mardi 7 mai 2024 l’édition 2024 de la Journée Nationale de lutte contre la torture. Occasion pour ces derniers de lancer un appel aux gouvernants. Celui de mettre fin aux  »brimades et à la torture ». Les locaux de la Bourse du travail ont abrité la cérémonie d’hommage.

Malgré que la Police Républicaine a empêché la marche pacifique qui devrait quitter la place de l’Etoile pour la Bourse du travail en hommage aux victimes de torture au Bénin, les membres de L’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des peuples ont réussi quand même à délivrer leur message principal ce 7 mai. Il s’agit de cette journée dédiée au plan national à la lutte contre la torture. Ils sont nombreux ces citoyens Béninois, membres à répondre présents à l’appel de Me Aboubacar Baparapé le président de l’ODHP.

Dans la cour de la Bourse du Travail de Cotonou, le reste du calendrier des manifestations va se dérouler. Un hommage a été rendu à toutes les personnes victimes des cas de tortures et d’exécution extrajudiciaire. Leurs noms seront appelés dans une ambiance de silence de deuil. Parfait Atchaka, Rémi Akpokpo Glèlè, Serge Gnimadi, Luc Togbadja, Maurice Dansou, Crépin Boco pour ne citer que ceux-là.

Dans son allocution, Me Aboubacar Baparapé, va faire un état des lieux déplorable du respect des droits de l’homme au Bénin.  »Au plan des libertés, on peut constater que c’est la liquidation systématique des acquis des luttes de la jeunesse et du peuple », a dénoncé l’avocat.  » Les prisons sont remplies de détenus politiques et beaucoup de compatriotes sont contraints à l’exil après les violences électorales de 2019 », a-t-il ajouté. Il va par conséquence exiger  » la libération de tous les détenus politiques, le retour des exilés politiques, la fin des brimades et de la torture ».

Un appel dont l’ODHP garde l’espoir de ce qu’il recevra un écho très favorable.

La journée du 7 mai est dédiée officiellement au Bénin à la lutte contre la torture depuis 1994 sous le régime du président Nicephore Dieudonné Soglo.

Par Christophe KPOSSINOU 

« Halte à la persécution des pauvres revendeuses et revendeurs des abords de rues ! », lance l’ODHP

L’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples réagit à l’arrestation des revendeurs et revendeuses pour occupation illégale d’espace public. A travers un communiqué, l’ODHP exige l’arrêt de « la persécution des pauvres revendeuses et revendeurs des abords de rues »,

L’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples réagit à l’arrestation des revendeurs et revendeuses pour occupation illégale d’espace public. A travers un communiqué, l’ODHP exige l’arrêt de « la persécution des pauvres revendeuses et revendeurs des abords de rues », appelant à la libération immédiate des personnes arrêtées ou envoyées en prison. Lire le communiqué.  

Halte à la persécution des pauvres revendeuses et revendeurs des abords de rues

ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)

Halte à la persécution des pauvres revendeuses et revendeurs des abords de rues

L’odhp demande la libération immédiate et sans condition des revendeuses et revendeurs arrêtés et/ou envoyés en prison.

De quoi s’agit-il? Depuis le samedi 8 avril 2023, un certain nombre de revendeurs et revendeuses sont pourchassés des abords de rues à Cotonou. On rapporte que trente-trois (33) revendeuses et revendeurs sont arrêtés et déposés au Commissariat spécial de Dantokpa. D’autres ont subi les mêmes assauts le 13 avril. Après leur audition au tribunal de 1ère instance de Cotonou, ils sont placés sous mandat de dépôt (prison civile de Cotonou) par le Procureur Jules AHOGA.

Ces revendeuses et revendeurs qui sont des pères et mères de famille auraient été bastonnés et humiliés publiquement au moment de leur arrestation entre la station Lègba et la Pharmacie 4 Thérapies dans la zone du marché Dantokpa et également dans la zone du Marché Saint Michel. En plus, les produits qu’ils revendaient seraient confisqués. Si ce sont les ordres reçus qui font agir de la sorte les agents commis à cette opération pour le moins inhumaine, ils doivent savoir qu’ils se rendent coupables comme les donneurs d’ordre de forfaits inacceptables sur ces mères et pères de famille à qui ils enlèvent les vivres qu’ils auraient pu acheter après la vente de leurs propres produits pour nourrir leurs enfants, eux-mêmes et d’autres. Si l’on sait comment il est difficile pour les couches déshéritées de faire face à la survie, si l’on sait comment la solidarité ou l’entraide familiale s’observent dans notre pays surtout en ces temps où la faim et la cherté de la vie frappent de pleins fouets les foyers, on peut avoir une idée des circonstances aggravantes pour les forfaits commis sur ces pauvres revendeuses et revendeurs. Les donneurs de ces ordres inhumains et leurs exécutants doivent être jugés et sanctionnés à la hauteur de leurs forfaits.

En plus de violer leurs droits à la vie qui nécessitent qu’ils aient à manger, à boire, à se loger, se vêtir, et se soigner, qu’ils aient la sécurité et l’assistance sociale ainsi que pour leur progéniture, on abuse en exerçant une violence aveugle sur leurs personnes. Non content de tout cela, on y ajoute la violence judicaire en les trainant en justice pour leur infliger des peines privatives de liberté. Tout cela est inadmissible ! Surtout si l’on sait que leur situation résulte aussi des déguerpissements sauvages de juin 2018 par le pouvoir du Président Talon.

Il plaît à certains en ce moment de rappeler l’arrêté préfectoral en date du 12 Février 2018, signé par le préfet Modeste Toboula qui énonce qu’il est désormais formellement interdit la vente à la sauvette au niveau des carrefours, sur les trottoirs et les terre-pleins centraux de la ville de Cotonou. (Tout le monde sait comment Toboula a fini…). En le rappelant, ils feignent d’oublier que cela fut et cela demeure un abus sur les pauvres personnes qu’on déguerpit et malmène sans leur offrir une alternative pour leur gagne-pain. Beaucoup en sont morts u portent des séquelles dans l’anonymat. Les chantres de l’arbitraire du pouvoir et de ses sous-fifres feignent d’oublient le devoir du pouvoir de Talon et les engagements qu’il a pris pour subvenir aux besoins des populations surtout les plus déshéritées.

Alors, halte à la persécution des pauvres ! Ils ont droit à la protection de leur vie et de leurs outils de travail pour survivre!

Libérez les pauvres revendeuses et revendeurs!

Restituez leurs marchandises! Et ce sera justice!

Cotonou, le 14 Avril 2023

Le Bureau Exécutif National

Traque des cybercriminels : les réserves de l’ODHP (déclaration)

Depuis quelques mois et particulièrement au cours de ce mois de mars, on assiste à une campagne tous azimuts de la police à travers le pays pour traquer les cybercriminels appelés communément « GAYMANS ». Il n’y a presque pas de jours où on ne parle de descente de la police dans tel ou tel quartier de telle ou telle ville à cet effet. Ainsi, on entend ou on lit que l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) a mis la main sur 10 présumés cybercriminels à Akpro-Missérété, Cotonou et Abomey-Calavi, 13 présumés cybercriminels arrêtés à Atchoukpa et Porto-Novo, ou 17 jeunes gens et femmes arrêtés à Agoué, ou encore escroquerie de cybercriminels : 4 policiers dont 2 commissaires et un avocat devant la brigade criminelle, etc. Pire, on annonce l’arrestation de plus de 130 jeunes dans ce cadre, il y a quelques jours; la zone du village universitaire d’Abomey-Calavi serait systématiquement assiégée par la police qui y opèrerait des rafles quotidiennes sur fond de brutalité et de violence contre ces jeunes. Au moins deux centaines de jeunes seraient en prison à l’heure actuelle et la campagne se poursuit.

DECLARATION A PROPOS DE LA CAMPAGNE EN COURS CONTRE LA CYBERCRIMINALITE

ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)

Depuis quelques mois et particulièrement au cours de ce mois de mars, on assiste à une campagne tous azimuts de la police à travers le pays pour traquer les cybercriminels appelés communément « GAYMANS ». Il n’y a presque pas de jours où on ne parle de descente de la police dans tel ou tel quartier de telle ou telle ville à cet effet. Ainsi, on entend ou on lit que l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) a mis la main sur 10 présumés cybercriminels à Akpro-Missérété, Cotonou et Abomey-Calavi, 13 présumés cybercriminels arrêtés à Atchoukpa et Porto-Novo, ou 17 jeunes gens et femmes arrêtés à Agoué, ou encore escroquerie de cybercriminels : 4 policiers dont 2 commissaires et un avocat devant la brigade criminelle, etc. Pire, on annonce l’arrestation de plus de 130 jeunes dans ce cadre, il y a quelques jours; la zone du village universitaire d’Abomey-Calavi serait systématiquement assiégée par la police qui y opèrerait des rafles quotidiennes sur fond de brutalité et de violence contre ces jeunes. Au moins deux centaines de jeunes seraient en prison à l’heure actuelle et la campagne se poursuit.

L’ODHP dénonce et condamne la brutalité et la violence dont la police fait usage contre les jeunes ainsi que les conditions de détention dégradantes et inhumaines qui leur sont imposées.

Lors de la Semaine des libertés initiée par l’ODHP en mai 2022, il est apparu que les droits économiques, sociaux et culturels sont le dernier souci du Gouvernement qui les viole royalement. Le jeune étudiant qui finit sa formation, le jeune ouvrier « libéré » n’a aucune garantie d’emploi décent, aucune prise en charge pour la santé, aucune structure de prévoyance sociale pour lui venir en aide en cas de nécessité, pratiquement pas de soutien professionnel ou technique.

Cette campagne et les dérives qu’elle provoque suscitent des débats et des déballages sur les réseaux sociaux. Des gens vont jusqu’à affirmer que si le phénomène de la cybercriminalité ou de gayman est réel, il a été entretenu et encouragé par des acteurs politiques et /ou hommes d’affaires, etc. Dans le fond, la gouvernance du pouvoir de Talon n’offre aucune perspective aux jeunes. Mais à la vérité, il faut s’interroger justement sur ces perspectives pour la jeunesse.

A l’analyse, il apparait que les révélations et les déballages illustreraient une profonde crise de faillite de la gouvernance du Président Talon aux dimensions multiples : politique, économique, sociale et culturelle, même morale. Cette crise révèle ceci que des gens dits de la société civile qui ont fait campagne aux slogans de gouverner par l’exemple (entendre par la probité et le respect des droits humains en l’occurrence) sont rapidement devenus des chantres de la ruse et de la rage comme mode opératoire de la gouvernance politique avec son corollaire, l’arbitraire par la confiscation des libertés élémentaires, la fabrication de lois anti peuple et donc la violation de tous les droits souverains du peuple allant jusqu’à livrer le pays à l’occupation de troupes militaires étrangères (Barkhane), la confiscation du droit de participer et de désigner ses représentants avec des lois, dispositions administratives et financières exclusives des travailleurs, des artisans, des paysans et des jeunes notamment. De sorte qu’aujourd’hui, le pays est pris en otage par une classe politique avec des clans qui pillent et ruinent l’économie nationale, avec des trafics de tout genre (drogue notamment dont le pays serait devenu la plaque tournante, le blanchiment d’argent pour lequel le Nigeria indexe le Bénin et en interdit le dépôt dans ses banques), le tout dans l’incapacité de satisfaire les besoins d’instruction, d’emploi et de bien-être social à la jeunesse et au peuple. Au contraire, place nette est faite aux amis de clan avec par exemple les Toboula et autre Dassigli de qui peuvent bénéficier des faveurs de la justice et s’offrir pour l’un une évacuation sanitaire fantaisiste pendant qu’on torture ou qu’on maintient des centaines de jeunes en prison. En somme, l’impunité pour les hommes des clans au pouvoir.

Alors, l’odhp considère que la violence et la brutalité sur les jeunes détenus pour cybercriminalité doit cesser et que le gouvernement devrait réfléchir plutôt sur les causes de la crise multidimensionnelle décrite en vue de solutions idoines pour toute la société et surtout pour la jeunesse.

Et ce ne sera que justice, sinon, le pouvoir pousse la jeunesse abusée à la légitime défense.

Cotonou, le 16 mars 2023

Le Bureau Exécutif National

 

Bénin : « Le régime est isolé », soutient Me Aboubakar Baparapé qui appelle Patrice Talon à urgemment poser ses trois actions

Me Aboubakar Baparapé était l’invité de l’émission ‘‘L’Entretien’’ de la télévision privée E- Télé, dimanche dernier. A l’occasion, l’avocat et président de l’Observatoire des droits de l’homme et de la paix (ODHP) a soutenu que le régime de la Rupture est « isolé » avec une forte pression internationale.

Me Aboubakar Baparapé était l’invité de l’émission ‘‘L’Entretien’’ de la télévision privée E- Télé, dimanche dernier. A l’occasion, l’avocat et président de l’Observatoire des droits de l’homme et de la paix (ODHP) a soutenu que le régime de la Rupture est « isolé » avec une forte pression internationale.

Pour lui, cet « isolement du Bénin » est la conséquence des arrestations arbitraires et politiques, des élections inclusives et autres dérives du régime.

Face à cela, Me Aboubakar Baparapé a recommandé trois actions urgentes pour sortir de l’impasse.

Premièrement, il   a appelé Patrice Talon à faire libérer les opposants Réckya Madougou, Joël Aïvo, et toutes les personnes en prison sans jugement pour des raisons électorales.

Le président de l’ODHP a ensuite appelé le chef de l’Etat à œuvrer pour le retour des exilés. Il a, en troisième position, plaidé pour la tenue des assises nationales.

L’avocat et membre du Parti communiste du Bénin (PCB) reste convaincu que la clé pour sortir le Bénin de l’isolement est entre les mains de l’actuel locataire de la marina.

Talon appréciera.

Manassé AGBOSSAGA