Projecteurs sur Séraphin YETO : un opérateur économique chevronné béninois dont le parcours inspire

Le Bénin compte une multitude d’opérateurs économiques et d’hommes d’affaires quise distinguent au quotidien dans leur secteur d’activité. Ils contribuent ainsi au développement socio-économique de leur pays. Parmi eux, figure Séraphin YETO alias « YOVO » (blanc – à cause de sa couleur de peau – ndlr), Président Directeur Général (PDG) de la Société Béninoise de Négoce Import-Export (SONIMEX), spécialisée dans la production et la commercialisation des matériaux de construction. Nous vous amenons à sa découverte.

Le Bénin compte une multitude d’opérateurs économiques et d’hommes d’affaires qui se distinguent au quotidien dans leur secteur d’activité. Ils contribuent ainsi au développement socio-économique de leur pays. Parmi eux, figure Séraphin YETO alias « YOVO » (blanc – à cause de sa couleur de peau – ndlr), Président Directeur Général (PDG) de la Société Béninoise de Négoce Import-Export (SONIMEX), spécialisée dans la production et la commercialisation des matériaux de construction. Nous vous amenons à sa découverte.

Né le 20 octobre 1971 à Aplahoué dans le département du Couffo au sud du Bénin, d’un père opérateur économique et d’une mère ménagère, Séraphin Yéto est très tôt rentré dans les affaires, alors qu’il n’avait que 20 ans. Piqué par le virus de l’entreprenariat, il abandonne les classes dès le Cours Moyen 2e année (CM2) et commence à travailler aux côtés de son père. Le jeune opérateur économique commence d’abord par importer du carburant du Burkina Faso et du Togo. Mais quelques temps après, « YOVO » comme on l’appelle affectueusement se consacre à l’importation de la farine de blé et du riz. Parallèlement à ce business, Séraphin Yéto investit dans la quincaillerie. Se rappelant de ses premiers pas dans le commerce, l’homme confie : « Les débuts étaient difficiles mais j’arrivais à m’en sortir un peu. J’avais des fournisseurs au Togo qui me livraient 500 tonnes de farine de blé, 500 tonnes de riz à crédit. Je dépose un acompte et rembourse le reste après ». Malgré les difficultés et déterminé à atteindre ses objectifs, le patron de SONIMEX consent des sacrifices et est parfois obligé de contracter des prêts bancaires afin de respecter les engagements pris vis-à-vis de ses fournisseurs et partenaires.

Entre 1997 et 1998, Séraphin Yéto commence à engranger du succès dans ses affaires, surtout grâce à l’importation de la farine de Blé via le Port Autonome de Cotonou. Il avoue avoir également eu du succès dans l’importation du riz et des articles de quincaillerie. « J’importais les articles de quincailleries de Lomé et d’Asie. A un moment donné, je me suis dit pourquoi ne pas installer moi-même une usine de fabrication au lieu d’importer les articles? C’est ainsi qu’en 2016-2017, j’ai lancé ma propre usine. Nous fabriquons les tôles, les fers à béton et les pointes de marque GKS », se souvient Séraphin Yéto qui emploie aujourd’hui près de 200 personnes sur ses sites.

L’entreprenariat des jeunes, une priorité

Séraphin Yéto est un opérateur à succès qui n’a plus rien à prouver, mais qui se soucie de la relève, de la jeunesse. Et abordant l’entreprenariat des jeunes, il n’existe pas à donner des conseils. A ses dires, il est capital de toujours honorer son engagement auprès des créanciers. « Si quelqu’un te fait un prêt ou t’accorde sa confiance, il faut rembourser le prêt pour ne pas trahir sa confiance. Si tu obtiens un prêt, n’utilise pas l’argent pour construire ou payer une voiture, n’utilise pas l’argent pour tes besoins personnels », a-t-il conseillé. Parlant de la relève, le PDG de SONIMEX a pris le soin de former ses enfants qui voudraient bien entreprendre comme lui.

Se prononçant sur la santé du secteur agro-alimentaire au Bénin sous le régime Patrice Talon, Séraphin Yéto pense qu’il se porte au mieux. Avec le développement progressif de la zone industrielle de Glo-Djigbé, l’homme ambitionne installer une usine locale de transformation d’ici 3 à 5 ans pour ne plus importer des produits d’ailleurs. « J’ambitionne aussi de faire d’autres choses en plus, ici au Bénin. Je veux mettre en place un truc local afin que d’employer la main d’œuvre locale, des techniciens béninois, etc », a-t-il ajouté.

Séraphin Yéto annonce par ailleurs que SONIMEX a aussi l’ambition de s’implanter dans des pays de la sous-région et en Afrique, afin de développer ses activités.

Le social, un devoir moral

Avec son succès dans les affaires, le natif d’Aplahoué est bien préoccupé par le bien-être social des siens. Il partage alors les fruits récoltés dans ses entreprises avec les nécessiteux. C’est pour cette raison que Séraphin Yéto mène beaucoup d’actions au plan social. Depuis des années, il fait des dons dans les hôpitaux, les centres psychiatriques, les églises, les orphelinats, les mosquées, etc. Il a même en projet de créer une fondation et a acquis un domaine à Azovè dans le département du Couffo, dans l’optique de construire un orphelinat qui va ouvrir ses portes d’ici 2024.

S.E