Bénin : frère Hounvi finalement présenté au PS de la Criet ce mardi matin, les faits qui lui sont reprochés

Alors qu’il était attendu chez Mario Mètonou le lundi 19 août, c’est finalement ce mardi que l’activiste a eu droit à son rendez-vous juridique. Selon les informations rapportées par Peace Fm, Steve Amoussou, son nom à l’état civil, a été auditionné dans la matinée de ce 20 août après plusieurs jours de garde à vue à la Brigade économique et financière.

Alors qu’il était attendu chez Mario Mètonou le lundi 19 août, c’est finalement ce mardi que l’activiste a eu droit à son rendez-vous juridique. Selon les informations rapportées par Peace Fm, Steve Amoussou, son nom à l’état civil, a été auditionné dans la matinée de ce 20 août après plusieurs jours de garde à vue à la Brigade économique et financière.

Son audition s’est donc faite loin des regards des opposants mobilisés la veille à Ganhi. A l’arrivée,  trois faits sont reprochés à l’activiste chroniqueur interpellé à Lomé, puis transféré à Cotonou, en mode commando.

Peace Fm précise que les trois chefs d’inculpation retenus contre frère Hounvi sont : : « harcèlement par voie électronique, Initiation et publication de fausses nouvelles par le biais des réseaux sociaux et Provocation directe à la rébellion ».

 La prochaine audience pour connaître de l’affaire est fixée au  7 octobre 2024, ajoute la même source.

Affaire à suivre donc !

Manassé AGBOSSAGA

Malgré un grand détachement de Policiers : 20 députés LD, Mitokpè, Tèbè, Edah, et de jeunes opposants ont bravé la peur pour soutenir « frère Hounvi »

Ils l’ont annoncé, et ils l’ont fait ! Ce lundi 19 août 2024, les leaders et membres de l’opposition sont sortis pour tenter d’apporter leur soutien à l’activiste « frère Hounvi », qui devait comparaître devant le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Ils l’ont annoncé, et ils l’ont fait ! Ce lundi 19 août 2024, les leaders et membres de l’opposition sont sortis pour tenter d’apporter leur soutien à l’activiste « frère Hounvi », qui devait comparaître devant le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Parmi les opposants qui ont bravé la peur et qui ne se sont pas laissés intimider par le grand détachement de policiers à Ganhi et ses environs, on peut noter la présence des députés du parti Les Démocrates. Ils étaient au total 20 sur les 28 à se rendre sur les lieux. Selon les indiscrétions, les autres élus qui n’étaient pas de la partie sont actuellement en mission.

Toujours côté LD, Guy Dossou Mitokpè, Alassane Tigri, Nadine Okoumassoun et autres ont répondu favorablement à l’appel à la mobilisation générale pour soutenir « l’héros » que la régime de la Rupture s’apprête « à liquider ».

Autre parti de l’opposition présent ce lundi à Ganhi, le Mouvement populaire de libération (MPL). Le président Expérience Tèbè, le vice-président Billy Hounmanssè, et d’autres membres du bureau ont également apporté leur soutien moral à l’activiste politique.

Idem pour Daniel Edah, déjà présent à la conférence de presse de l’opposition, dimanche 18 août.

La mobilisation de l’opposition à Ganhi a également enregistré la participation de Habib Ahandéssi, des jumeaux Hounyo et d’autres jeunes opposants.

Face à la présence impressionnante des policiers, ces derniers, malgré leur audace et détermination, n’ont pas eu la possibilité d’accéder à la Criet. Arrivés très tôt à Ganhi, ils ont finalement quitté les lieux vers 13 heures avec l’engagement de poursuivre le combat pour la restauration de la démocratie et le respect des libertés et droits des béninois.

Manassé AGBOSSAGA

Audition  du frère Hounvi lundi à la Criet : L’opposition appelle à une mobilisation générale et pacifique pour défendre l' »Héros » national

Près d’une semaine après l’arrestation  du « frère Hounvi » à Lomé, l’opposition béninoise ne démord pas. Ce dimanche 18 août 2024, Les Démocrates, le Mouvement populaire de libération (MPL), la Nouvelle force nationale (NFN), Grande solidarité républicaine, Daniel Edah sont montés au créneau pour condamner ce qu’ils qualifient de « rapt » ou « d’enlèvement » d’un chroniqueur pour les valeurs de la République, invitant le peuple à une mobilisation générale et pacifique, lundi 19 août pour soutenir « l’héros ».

Près d’une semaine après l’arrestation  du « frère Hounvi » à Lomé, l’opposition béninoise ne démord pas. Ce dimanche 18 août 2024, Les Démocrates, le Mouvement populaire de libération (MPL), la Nouvelle force nationale (NFN), Grande solidarité républicaine, Daniel Edah sont montés au créneau pour condamner ce qu’ils qualifient de « rapt » ou « d’enlèvement » d’un chroniqueur engagé pour les valeurs de la République, invitant le peuple à une mobilisation générale et pacifique, lundi 19 août pour soutenir « l’héros ».

L’opposition béninoise et même des personnalités politiques qui jusque-là affichaient une position centriste, à l’image de Daniel Edah,  parlent d’une seule voix sur l’affaire « frère Hounvi ».  Les Démocrates, le Mouvement populaire de libération (MPL),  Nouvelle force nationale (NFN), Grande solidarité républicaine (GSR) ont, dans une déclaration commune, dénoncé avec la dernière rigueur « l’enlèvement » et le « rapt » du frère Hounvi.

Soutenant qu’ils défendent avant tout les « principes » et non un « individu », les partis de l’opposition ont déploré la méthode utilisée pour l’interpeller à Lomé. Le gouvernement béninois  » a agi comme un état voyou, un état qui travaille avec des barbouzes » à l’encontre un homme qui a mené un « combat noble », dira le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates.

« frère Hounvi n’est ni un cybercriminel ni un délinquant »

Lors de leur conférence de presse, les conférenciers ont dénoncé la « communication mensongère » du gouvernement à travers les « Klébbés »  » pour salir le travail du « frère Hounvi ».

En réalité, Steve Amoussou, son nom à l’état civil, à travers ses chroniques a « incarné le patriotisme et les valeurs de notre République », dira l’opposition par la voix de Guy Dossou Mitokpè. Et à l’ancien ministre Alassane Tigri de renchérir « chaque vendredi , depuis près de 8 ans, frère Hounvi, dans ses chroniques s’est montré, comme un ardent défenseur des droits de la personne humaine,  il s’est montré comme un ardent défenseur de la démocratie, il a oeuvre pour sensibiliser l’ensemble du peuple sur la nécessité de la restauration de la démocratie, et de l’état de droit et des droits de la personne humaine dans notre pays… »

Pour l’opposition,  » Hounvi n’est donc « ni un délinquant ni un cybercriminel », mais « son seul crime est sa pugnacité à mettre en exergue lers dérives d’un regime finissant ».

Mobilisation générale »

Les partis de l’opposition ne se sont pas contentés de dénoncer l’enlèvement du « frère hounvi ». LD, MPL, GSR, NFN et autres ont également appelé à la mobilisation générale pour voler au secours de celui qui pendant 08 ans était devenu le   » pire cauchemar des autorités ».   « Nous demandons à tout le peuple de converger vers la Criet, sis à Ganhito à l’ancien bâtiment de la Cour suprême afin de témoigner notre soutien à cet héros que le régime veut liquider », a lancé Guy Dossou Mitokpè, en prélude à sa présentation au Procureur Mario Mètonou, lundi 19 août.

Guy Dossou Mitokpè rassure qu’aucune « psychose, aucun terrorisme d’état ne saurait empêcher notre peuple à venir à bout de ce régime finissant qui restreint les libertés et terrorise son peuple ».

Début de la confirmation ou de l’infirmation lundi.

Manassé AGBOSSAGA