Autre temps, autres mœurs ! Autrefois très critiques, les organisations de défense des droits de l’homme, les syndicats de magistrats, d’avocats ou encore la société civile sont devenues presque muettes depuis l’avènement du régime de la Rupture en 2016.
Un fait qui n’a pas échappé à l’avocat Me Fatiou Ousmane. Depuis l’hexagone, il s’est étonné du « silence » des organisations de défense des droits de l’homme, des magistrats, ded avocats, face à ce qu’il appelle « violations des libertés publiques et individuelles en cours au Bénin ».
« Je m’étonne du silence des organisations de défense des droits de l’homme et des syndicats de Magistrats face aux violations des libertés publiques et individuelles en cours au Bénin depuis plusieurs années et dont le pic est en train d’être atteint.
Je m’inquiète du silence de l’ordre des avocats face aux nombreuses violations des droits de la défense par les autorités judiciaires béninoises », a-t-il indiqué sur sa page facebook.
Dénonçant, à titre d’exemple, la démarche du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans le dossier Réckya Madougou, il invite les organisations de défense des droits de l’homme à réagir.
« Les défenseurs des droits des plus faibles ne peuvent pas rester silencieux face à de telles dérives », lance t-il.
Manassé AGBOSSAGA