Simon-Narcisse Tomèty : « J’ai honte de moi-même pour avoir vu en Koupaki, ce… » (Opinion)

Quand j’étudiais Jeremy Rifkin à travers son best-seller mondial  » Nouvelle conscience pour un monde empathique « , j’avais cru que c’était le projet que monsieur Koupaki proposait pour devenir président de la république du Bénin. La nouvelle conscience que j’ai apprise…

Qui pense encore à la Nouvelle Conscience ?

La nouvelle conscience est pourtant une thérapie à vocation multiple pour panser les plaies d’une société en déclin.

Quand j’étudiais Jeremy Rifkin à travers son best-seller mondial  » Nouvelle conscience pour un monde empathique « , j’avais cru que c’était le projet que monsieur Koupaki proposait pour devenir président de la république du Bénin. La nouvelle conscience que j’ai apprise et appréciée de Rifkin se démarque totalement du néolibéralisme radical dont s’honore monsieur Pascal I. Koupaki en se positionnant comme l’homme le plus expérimenté dans la conduite des affaires de l’État au sommet de l’État en appui au président Talon.

J’ai honte de moi-même pour avoir vu en Koupaki, ce Rifkin béninois. J’étais très sincèrement avec lui parce que la nouvelle conscience repose sur l’humanisme et l’humilité, et non sur l’humiliation de l’homme par l’homme. Les trois premiers mois du président Talon étaient largement suffisants pour comprendre que j’ai été dans une nouvelle conscience cosmétique (NCC) donc trop superficielle et désincarnée. La loi d’attraction et son effet boomerang rattrapent toujours.

Le basculement dans la misère du peuple béninois pendant que les réformes pleuvent chaque jour et des infrastructures sociales et marchandes embellissent et rehaussent la valeur paysagère du pays, comment le président Talon et tous ses ministres vétérans qui l’entourent expliquent ce phénomène ?

Comment se fait-il que le président de république le plus grand acteur et connaisseur du monde rural, plus que tous ses prédécesseurs, soit celui qui n’a pas la capacité de nourrir les Béninois à partir des terres agricoles. C’est le paradoxe du siècle.

La vraie nouvelle conscience relève de la réalité du terrain. C’est-à-dire, la nouvelle conscience a une seule exigence morale et éthique qui est de partir de la vérité de la réalité du vécu quotidien de vos populations pour tracer le chemin bâtisseur de l’espérance et de l’humanisme avec elles. Développer son pays en affirmant haut et fort que c’est des modèles des grands pays qui inspirent vos choix, autant déplacer le Bénin pour aller l’installer à Dubaï, en Russie, en Ukraine, où encore, peut-être aussi dans les paradis fiscaux.

J’ai un profond amour pour mon pays mais je suis déçu de la manière dont ce pays est gouverné. J’ai cessé de voir et de me le laisser impressionner par les réalisations physiques du régime du président Talon. Le pouvoir d’État n’est pas qu’un pouvoir transformateur à travers des réalisations physiques. Qui sont ceux qui vont entretenir ce patrimoine physique monsieur Talon ? Allez-vous demander à l’Armée, à la Police républicaine et à la CRIET d’assurer la maintenance durable de ce fardeau de la dette qui va peser sur plusieurs générations de Béninois ?

Monsieur le président Talon, vous êtes parvenu en six années à faire du Bénin, le peuple le plus HYPOCRITE du continent africain avec un enlisement dans une haine vivace qui ne permettra pas le vivre-ensemble dans la sincérité avant un quart de siècle. Et vous savez très bien pourquoi!

Au prix de la peur et de la violence faussement d’État, tout le monde a peur de vous et de votre régime. Je sais que vous reconnaissez vous-même que vous n’êtes pas populaire. Puisque vous l’aviez dit sur une chaîne internationale et j’ai bien entendu et après avoir dit et redit en début de votre pouvoir que vous ferez un mandat unique, comment votre impopularité peut-elle vous procurer un second mandat?

Monsieur le président de la république, vous et moi, nous avons le Bénin en partage et nous devons l’aimer en aimant le peuple qui l’habite. Je n’ai pas le sentiment que vous aimez les Béninois et moi en premier.

De toutes les façons, Tomety ne s’adresse pas qu’à l’institution que vous êtes même si je suis un institutionnaliste de profession, mais je m’adresse à mon frère et même mon jeune frère Patrice Talon qu’il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix par le dialogue.

Vous avez un lourd fardeau d’injustices que je vous invite à corriger avant la fin de votre mandat et avant qu’il ne soit trop tard. C’est la seule urgence nationale.

Je sais qu’autour de vous, se trouvent mes détracteurs légendaires mais eux, ils vous mentent et vous mentiront sans cesse parce qu’on ne scie pas l’arbre qui vous sert de parapluie et de sauve-vie. Sans vous, certains seraient inconnus et totalement vomis dans ce pays parce que nous nous connaissons bien dans ce Bénin où l’hypocrisie est une valeur républicaine.

Merci monsieur le président de la république

Simon-Narcisse Tomety