Non déclaration de patrimoine : Eric Houndété, ce mauvais élève qui veut lutter contre la fraude électorale

A en croire les informations du président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), le premier vice président de l’Assemblée nationale est en conflit avec la loi. En effet au cours de deux sorties médiatiques (17 septembre et 05 décembre 2018), Jean Baptiste Elias a révélé l’identité des fonctionnaires, agents de l’Etat, élus du peuple qui n’ont toujours pas satisfait à l’obligation de déclaration de patrimoine conformément aux dispositions de la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes…

Etonnant, mais vrai ! Le député  Eric Houndété veut  jouer le policier qui surveillera la transparence du scrutin législatif de 2019. Pourtant le premier vice président de l’Assemblée nationale n’a pas fait  preuve de transparence sur la déclaration de patrimoine comme l’exige la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption.

Manassé AGBOSSAGA

A en croire les informations du président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), le premier vice président de l’Assemblée nationale est en conflit avec la loi. En effet au cours de deux sorties médiatiques (17 septembre et 05 décembre 2018),  Jean Baptiste Elias a révélé l’identité des fonctionnaires, agents de l’Etat, élus du peuple qui n’ont toujours pas satisfait à l’obligation de déclaration de patrimoine conformément aux dispositions de la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes.

Le point fait par le président de l’ANLC révélait que le député Eric Houndété et plusieurs de ses collègues n’avaient toujours pas satisfait à cette obligation. Si certains députés ont réussi à se rattraper, le premier vice président de l’Assemblée nationale a préféré violer la loi.

Pourtant l’article 7 du décret n°2012-338 du 02 octobre 2012, stipule que « la déclaration du patrimoine est adressée à la juridiction financière compétente dans les 15 jours suivant l’entrée en fonction et à la cessation de fonction…»

Elu en 2015, Eric Houndété a semblé ignorer cette disposition. Etonnante attitude  pour un député qui est à sa quatrième mandature et qui porte le costume de premier vice-président de l’Assemblée nationale, 7è législature.

En attendant que la Cour suprême ne réagisse à la plainte du président de l’ANLC contre Eric Houndété et ses autres collègues retardataires, on est en droit de se poser la question de savoir si l’homme qui veut lutter contre la fraude électorale est bien placé pour parler de transparence et de respect des textes.

C’est juste une question d’un  Kpakpato.

Politique: Eric Houndété charge Talon et les députés du BMP

Présent au congrès extraordinaire du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FcBe), ce samedi 29 décembre 2018 à Calavi, Eric Houndété a craché sur Patrice et les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP). Du moins, à demi-mot. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a déploré la qualité des lois votées, notamment au plan politique, par ces derniers et dénoncé la psychose générale observée sous Patrice Talon.

Présent au congrès extraordinaire du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FcBe),  ce samedi 29 décembre 2018 à Calavi, Eric Houndété a craché sur Patrice et les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP). Du moins, à demi-mot. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a déploré la qualité des lois votées, notamment au plan politique,  par ces derniers et dénoncé la psychose générale observée sous Patrice Talon.

Manassé AGBOSSAGA

Eric Houndété met fin, peu à peu,  à sa neutralité politique. Et désormais, Patrice Talon et les députés du BMP font les frais de l’adhésion  à l’opposition de l’homme. Pour cause, le premier vice président de l’Assemblée nationale  a,  demi-mot,  critiqué les députés du BMP, lors de son intervention au congrès extraordinaire du parti FcBe.  Son réquisitoire a porté sur les lois votées, au plan politique,  par la 7ème législature.

Le député de la 5ème circonscription électorale souligne que  la charte des partis politiques, et le code électoral posent de réels problèmes de fonctionnement, de liberté aux organisations politiques. Pour Eric Houndété, ces lois  « appauvrissent » et « assèchent »  les partis politiques.

« Il n’est pas inutile d’évoquer les autres aspects de la législation depuis quelques mois.  La  législation sur l’embauche.  La législation sur le code électoral.  Autant de législations qui nous amènent  à nous interroger sur la qualité, sur les objectifs des hommes qui sont appelés à décider au nom du peuple. Je parle des représentants du peuple », déplore t-il.

Et comme s’il voulait indiquer à qui s’adresse ses critiques, Eric Houndété ajoute « Je parle des députés, car en français facile,  le député se définit comme étant le représentant du peuple. Beaucoup de gens ne comprennent pas ça.  Le député pour beaucoup de gens dans ce pays,  c’est le représentant du président de la République.  C’est le représentant du gouvernement. Et donc ils doivent faire la volonté du gouvernement les yeux fermés.  Ils doivent la faire.  C’est ça qui nous amène à ces dérives.

Eric Houndété poursuit ses critiques voilées et semble indexer , cette fois,  le chef de l’Etat.

Sans citer de nom, il fait savoir que ce qui s’observe sous le régime de la Rupture est une première dans l’histoire du Bénin  démocratique. « Jamais au Bénin du renouveau démocratique,  le peuple n’a été aussi terrorisé,  apeuré… Jamais on n’a vécu une psychose généralisée, une peur », dénonce t-il avant d’ajouter « Nous devons mettre un terme à ça ».

Les langues se délient donc.