Pour devenir un grand chef d’État : comment devenir un chef-d’œuvre de référence pour son peuple ?
La cité des grands nains en politique où le pouvoir transformateur de l’argent chosifie toutes les intelligences. Le totalitarisme est la pire des inepties; les ineptes pour ne pas les nommer se croient plus intelligents que tout le monde au prix de l’insémination de la peur et de la corruption. En fait, il leur manque généralement la culture du détachement, tellement qu’ils sont fascinés narcissiquement par leurs « réussites » éphémères qu’ils font la confusion entre le progrès individuel et le développement par l’intérêt général pour le bien commun.
Pour cette catégorie de personnes, le développement se résume à ce qui est beau et rarement ce qu’est bon pour les pauvres.
Même si le contrat social de J.J. Rousseau n’est souvent pas bien interprété, autorisez-nous à affirmer ici que Rousseau est l’inventeur du concept de Nexus Sécurité – Développement. La sécurité d’un pouvoir d’État dépend de la manière dont les différentes dimensions de la sécurité humaine sont traitées.
Quand Rousseau disait que chaque personne libère une partie de ses libertés pour former le corpus de la liberté collective garante du vivre-ensemble par une autorité transcendante qu’est l’État pour nous protéger et nous épanouir dans la cité, comment alors ne pas vouloir de la démocratie. Ce n’est pas tous les peuples qu’on développe par la dictature et les monopoles de systèmes.
En Afrique, tous ceux qui ont une conception et une conscience dictatoriales du pouvoir d’État finissent toujours dans la vulgarité. On connaît l’histoire de Mobutu, d’Abasha, de Ben Ali, de Blaise Compaoré, de Siad Barré, d’Alpha Condé, etc. Il faut éviter la démesure car c’est l’après-pouvoir qui fait ce qu’a valu un pouvoir. Et là, la jeunesse africaine ne tolère pas que tout passe en perte et profit. Elle est exigeante en redevabilité morale et éthique. Mieux vaut faire la paix avec son peuple au lieu de l’agresser en permanence.
Que Blaise Compaoré soit obligé de fuir à nouveau de sa terre natale et que sa fille soit mandatée par lui pour présenter des excuses publiques au vaillant peuple du Burkina Faso, alors cette Afrique à des merveilles démocratiques à faire valoir. Je suis fier de cette Afrique de la lucidité citoyenne.
Si l’État est un locataire d’une partie de ma liberté pour se retourner contre ma citoyenneté, cet État est alors un vivier de gens médiocres et incultes qui n’ont rien compris de ce qu’est le chef à travers l’autorité de l’État. Ils n’ont rien compris de la responsabilité sociétale d’un parti politique. Ça se passe ainsi dans les pays où les leaders s’autoproclament et ne sont guère issus d’une reconnaissance sociale véritable.
Je recommande 5 ouvrages de chevet à tous ceux qui veulent devenir ou sont déjà chefs d’État en Afrique :
1/ la charte de Kurukan Fuga de la société du grand MANDÉ de 1236.
Les dispositions de l’article 22 stipule : » La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité est le signe de la grandeur.
2/ l’Afrique noire est mal partie de René Dumont
3/ le contrat social de Rousseau
4/ l’École des chefs de Gaston Courtier
5/ le Prince de Machiavel pour devenir MACHIAVELIEN et non MACHIAVÉLIQUE
Simon Narcisse Tomèty