Sénégal : Le Conseil constitutionnel annule le report de la présidentielle

Revirement de situation au Sénégal ! Ce jeudi 15 février 2024, le conseil constitutionnel vient d’annuler la décision du président Macky Sall, relative au report de l’élection présidentielle au 15 février 2024.

Revirement de situation au Sénégal ! Ce jeudi 15 février 2024, le conseil constitutionnel vient d’annuler la décision du président Macky Sall, relative au report de l’élection présidentielle au 15 février 2024.

Le décret n° 2024-106 du 03 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est donc annulé.

Dans le même sens, le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la constitution, la  loi portant dérogation aux dispositions de l’article 3l de la constitution, adoptée sous le n°4/2024 par l’Assemblée nationale, en sa séance du 5 février 2024.

Intégralité de la décision .

Talon, candidat du BR pour la présidentielle : Un Observateur massacre Bio Tchané et parle d’un « échec moral »

Le Bloc républicain a récemment fait loption de soutenir le président Patrice Talon à la présidentielle de 2021. Réagissant à cette actualité, Constant Sinzogan, Observateur de la vie politique na pas loupé le premier responsable du parti, Abdoulaye Bio Tchané. Il parle dun échec moral, un naufrage, une bérézina si ce n’est un waterloo pour l’homme et son ambition ». Détails à travers son développement !!!

« Voilà un homme qui a démissionné de la présidence d’une grande institution bancaire sous-régionale pour donner corps à son ambition de briguer la magistrature suprême de son pays. Quoi de plus noble ! On peut dire qu’il a consenti de lourds sacrifices au plan professionnel pour porter cette ambition qui n’a pas prospéré deux fois de suite où il s’est présenté aux élections présidentielles.

Il est tout à fait normal et dans le cours naturel des choses qu’il se présente une 3ème fois surtout qu’il détient le sésame du parrainage en présidant ce qui serait le 2ème plus grand parti de l’échiquier politique national. C’est le moment. Plus que jamais. Pensait-on.

Mais non. De cette ambition à laquelle il a sacrifié sa grande carrière de banquier institutionnel, il en a fait un paillasson sur lequel Patrice Talon est venu s’essuyer les pieds. Son parti, celui dont il est leader a choisi en effet de prendre pour candidat, non pas lui, mais le Chef de l’État qui n’est pas, du moins officiellement, membre de ce parti.

Abdoulaye Bio Tchané a ainsi abdiqué face à lui-même, face à ce pourquoi il a opté pour une vie politique. C’est un échec moral, un naufrage, une bérézina si ce n’est un waterloo pour l’homme et son ambition.

Car il est une cuisante humiliation et une déchirure de l’âme que de renoncer à soi-même pour un autre alors qu’il avait fait de la première condition de son soutien à Patrice Talon entre les 2 tours en 2016, l’engagement de ce dernier à ne faire qu’un seul mandat.

Au-delà de cette capitulation de l’âme du ministre d’État, c’est la réforme même du système partisan qui est sur le gril. Elle avait pour vocation de faire porter l’étendard présidentiel par les partis politiques et non plus par des » hommes providentiels » comme c’est le cas jusqu’à maintenant.

Non seulement cette vocation n’est pas remplie par le parti dont Bio Tchané est leader, mais plus grave, il n’a pas su insuffler une dynamique interne de candidature et en espèce, c’est un recul par rapport au passé, puisque jamais il n’est arrivé que les partis mastodontes de l’échiquier à l’époque, le PRD, la RB, le PSD ne manquent sous aucune condition de porter la candidature de leurs leaders respectifs à la présidence de la République.

Ainsi Adrien Houngbédji, Nicephore Soglo ou encore Bruno Amoussou, alors qu’ils étaient éligibles et leaders de leurs formations politiques n’avaient jamais raté le rendez-vous présidentiel. La réforme du système partisan n’aura connu pire pantalonnade que de faire dès lors des supposés deux grands partis de l’échiquier politique national de simples gadgets aux mains du marionnettiste d’hier et d’aujourd’hui qui les mène du bout de ses fils. Quel recul pour une avancée ! »

Constant Sinzogan