Prison civile de Cotonou : Comment Joël Aïvo et ses avocats ont contribué à la libération de cinq (5) détenus ‘’oubliés’’ depuis de longues années

Arrêté le 15 avril 2021 au lendemain de l’élection présidentielle à laquelle il n’a pas  pu participer, Joël Aïvo, le leader de la coalition de l’opposition Front pour la  Restauration de la Démocratie (FRD), a été déposé à la prison civile de Cotonou où  il purge une peine de 10 ans de prison pour « tentative de coup d’état et blanchiment  d’argent ». Si cette détention continue d’être vécue par sa famille, ses soutiens, et  par l’opinion publique comme une terrible injustice, contre toute attente, elle a permis  à plusieurs prisonniers oubliés par la justice, de recouvrer enfin leur liberté. Cinq  parmi les prisonniers abusivement détenus à la prison de Cotonou sont déjà dehors  et d’autres attendent leur tour.

Arrêté le 15 avril 2021 au lendemain de l’élection présidentielle à laquelle il n’a pas  pu participer, Joël Aïvo, le leader de la coalition de l’opposition Front pour la  Restauration de la Démocratie (FRD), a été déposé à la prison civile de Cotonou où  il purge une peine de 10 ans de prison pour « tentative de coup d’état et blanchiment  d’argent ». Si cette détention continue d’être vécue par sa famille, ses soutiens, et  par l’opinion publique comme une terrible injustice, contre toute attente, elle a permis  à plusieurs prisonniers oubliés par la justice, de recouvrer enfin leur liberté. Cinq  parmi les prisonniers abusivement détenus à la prison de Cotonou sont déjà dehors  et d’autres attendent leur tour.

Clément ALLAGBÉ : 18 ans de détention préventive 

Arrêté le 19 février 2004 placé en détention provisoire. Chauffeur de profession, il était devenu coiffeur dans la prison civile de Cotonou. Le 19 avril 2021, il est  présenté au professeur Joël Aïvo qui avait besoin d’un coiffeur. Au cours de la  conversation qui s’engagea entre les deux infortunés, Joël Aïvo découvre que  l’homme était incarcéré là depuis 17 ans. « Qu’est-ce que vous avez fait ? », lui  demanda l’opposant. L’homme lui explique alors que c’était son oncle que les  policiers étaient allés chercher et ne l’ayant pas trouvé, ils l’ont embarqué, lui. Son  dossier indique qu’il était poursuivi pour un meurtre. Mais depuis son placement sous  mandat de dépôt en février 2004, Clément Allagbé n’a jamais été jugé. Il venait de  passer 17 ans et 2 mois de détention préventive ! Instinctivement, sans trop  savoir pourquoi, ni ce qu’il allait en faire, Joël Aïvo lui demanda de lui confier son  dossier. Deux mois plus trad, il se persuade de confier le dossier d’ALLAGBÉ à l’une  de ses avocats, Maître Nadine Dossou Sakponou qui enclenche aussitôt les  procédures nécessaires auprès du Ministre de la justice, et de la cour d’appel. Le 30

novembre 2021, soit 6 mois après les démarches de Nadine Dossou Sakponou,  Clément Allagbé est remis en liberté d’office. Après avoir passé 18 ans derrière  les barreaux, Clément ALLAGBÉ sort libre, vierge de toute condamnation et son  casier judiciaire est aussi propre que celui du Président de la République. En  détention, sa femme est morte et sa fille qui avait 9 ans au moment de son  arrestation est aujourd’hui une femme accomplie de 27 ans.

Issa GOGAN : 20 ans et 2 mois de détention préventive 

C’est après la libération de Clément ALLAGBÉ qu’un détenu aborde le Professeur  Aïvo au sujet du sort du plus vieux détenu de la prison. Il s’appelle Issa GOGAN et

totalisait à cette date-là, 19 ans de détention provisoire. Placé sous mandat de  dépôt le 21 mai 2003 à 23 ans, il est libéré le 10 juillet et sort de prison le 11 juillet  2023 à 43 ans.

L’homme (I. Gogan) que le professeur reçut avait l’air fatigué et vieilli pour son âge. Il  était complètement perdu. La justice l’avait oublié, il n’existait plus dans aucun de  leurs ordinateurs.

Ulrich KINDA : 18 ans et 6 mois de détention préventive

Quant à Ulrich Kinda il se débrouillait dans la prison en faisant de la lessive et du  repassage pour ceux qui pouvaient le payer. Il est arrêté le 21 février 2005 à l’âge de  30 ans et ne sera libéré que le 21 août 2023 (il sort effectivement le 23 août 2023) à  48 ans. Sa femme est morte de chagrin entre temps, et son fils qui n’avait que 5 ans  au moment de son arrestation en a 23 aujourd’hui.

Le professeur confia leurs dossiers à Maîtres Carlos Agossou et Yaëlle Houndégla,  deux autres de ses avocats.

Maîtres AGOSSOU et HOUNDEGLA firent leurs premières investigations au palais  de justice et ne retrouvent aucune des pièces du dossier judiciaire ni d’Issa Gogan ni  d’Ulrich Gogan. La justice béninoise les a oubliés.

C’est sans réponse depuis des mois que le professeur a décidé de saisir sa plume  pour porter de nouveau les sorts de ces malheureux et de 10 autres détenus abusifs au Ministre de la Justice. Qu’il vous souvienne, c’était l’un des points de sa lettre  adressée à Sévérin Quenum le 8 mars 2023. Depuis cette lettre, Issa Gogan et  Ulrich Kinda ont été extrait de la prison et reçus au tribunal plus de fois que pendant  les 20 et 17 ans de leur détention. À la fin, les deux sont libérés. GOGAN est  libéré le 10 juillet 2023. Après 20 ans 2 mois, il est libéré d’office sans aucune  condamnation. Quant à KINDA, après 18 ans 6 mois, le 21 août 2023 il est  libéré d’office, sans aucune condamnation aussi.

Avec ces libérations, Joël Aïvo aura contribué à faire libérer les 3 plus vieux  prisonniers de la prison civile de Cotonou. Ce sont sans doute, les 3  détentions provisoires les plus longues de l’histoire judiciaire du Bénin. Ils  pourrissaient en prison. Leur vie est détruite.

David Ndukwe : 10 ans de détention préventive

David N’dukwe Okoronkoo, la trentaine était un vieux prisonnier en détention  préventive depuis près de dix (10) ans. De nationalité nigériane, il attendait lui aussi,  dans le couloir de la justice béninoise, un procès qui ne venait toujours pas. Mais  grâce à maîtres Carlos Agossou et Yaëlle Houndégla à qui le Professeur a confié le nigérian, il est libéré le 11 avril 2022. La pression de ses avocats a payé.  Le procès du jeune nigérian a finalement été programmé et il a été condamné à cinq  (5) ans fermes alors qu’il avait déjà purgé plus de 9 ans de prison. Le 11 avril 2022, il  recouvre la liberté et s’échappe de l’enfer de la cellule où il était détenu avec 220  autres prisonniers.

Hubert Mètinhoué : 7 ans de détention préventive

Oublié en prison depuis sept (7) ans, Hubert Metinhoué se présente au  professeur le lundi 23 mai 2022 vers 13h, et se met à genoux pour lui annoncer  que conformément à ce que Maître Nadine Dossou lui a annoncé, il venait effectivement d’être libéré par le tribunal de Cotonou. Le lendemain, le 24 mai,  aux environs de 19h, l’administration pénitentiaire reçoit les papiers attendus et lève  l’écrou. Après sept (7) ans de détention préventive, il va enfin retrouver sa liberté et  peut rejoindre sa famille.

  1. D’autres détenus attendent

Nom et Prénom (s)

Mandat de Dépôt

Date d’entrée / Nombre  d’années

Aguéoundé Donatien

1928/RP/13/CAB1/0003/RI/13

22/04/2013

10 ans

Houessou Loukman

COTO/2013/RP/03931

20/08/2013

10 ans

Bakari Kamal

CALA/2011/RP/2367/JM

CAL/2011/RIM/0047

21/10/2011

12 ans

Sèdovon Thomas

2860/RP/13/CAB5/0031/RI/13

17/06/2013

10 ans

Ahinou Joachim

1011/RP/10/CAB4/019/RI/10

22/02/2010

13 ans

Honhonou Esqui

1360/RP/10/CAB2/033/RI/10

17/03/2010

13 ans

Nzita Clovis

2945/RP/13/CAB1/00041/RI/13

20/06/2013

10 ans

Agonsa Herman

1928/RP/13/CAB1/0020/RI/13

23/04/2013

10 ans

Allofa Codjo Kossi

4214/RP/10/CAB1/141/RI/10

05/10/2010

13 ans

Ousmane Ibrahim

0755/RP/08/CAB2/019/RI/08

12/02/2008

15 ans

Source Externe

Prison civile de Cotonou : Le MPL au chevet des 33 revendeuses arrêtées pour occupation illégale d’espace public

Le Mouvement populaire de libération (MPL) apporte son soutien aux 33 revendeuses arrêtées pour occupation illégale de l’espace public, dans les environs du marché Saint Michel et de la station Lègba.  Une forte délégation du parti conduite par son président Expérience Tèbè était dans la matinée du 15 avril 2023 dans les locaux de la prison civile de Cotonou.

Le Mouvement populaire de libération (MPL) apporte son soutien aux 33 revendeuses arrêtées pour occupation illégale de l’espace public, dans les environs du marché Saint Michel et de la station Lègba.  Une forte délégation du parti conduite par son président Expérience Tèbè était dans la matinée du 15 avril 2023 dans les locaux de la prison civile de Cotonou.

Officiellement, rien n’a filtré de cette visite. Toutefois, certaines sources indiquent que le jeune parti, qui accorde une place de choix à la femme, mettra tout en œuvre pour contribuer à la libération de ces revendeuses.

Affaire à suivre

M.A

 

Des individus en prison depuis 10 ans ou 20 ans sans jugement: Aïvo dénonce la violation du Code de procédure pénale et interpelle le ministre de la Justice

Dans sa lettre ouverte adressée au ministre de la Justice et de la législation, Joel Aîvo ne s’est pas contenté d’évoquer son calvaire à la prison civile de Cotonou. Le constitutionnaliste s’est également fait le porte-voix des individus placés sous mandat de dépôt et détenus depuis 10 pour certains, et 20 ans pour d’autres, sans jugement. Il a alerté sur les nombreux cas de violation du code de procédure pénale, invitant Sévérin Quenum à veiller au respect de l’Etat de droit.

Dans sa lettre ouverte adressée au ministre de la Justice et de la législation, Joel Aîvo ne s’est pas contenté d’évoquer son calvaire à la prison civile de Cotonou. Le constitutionnaliste s’est également fait le porte-voix des individus placés sous mandat de dépôt et détenus depuis 10 pour certains, et 20 ans pour d’autres, sans jugement. Il a alerté sur les nombreux cas de violation du code de procédure pénale, invitant Sévérin Quenum à veiller au respect de l’Etat de droit.

Extrait : « 17- Pour finir, il me plait de saisir l’occasion de cette lettre pour attirer votre attention sur quelques- unes des urgences de votre ministère. Il s’agit du cas de nos compatriotes oubliés par la justice dans nos prisons. J’ai réussi à sortir de prison quelques-uns grâce au service de mes avocats, mais ils sont encore plusieurs dizaines abandonnés par leurs juges. Placés en détention provisoire, ils attendent ainsi provisoirement, certains depuis dix (10) ans, d’autres depuis vingt (20) ans d’être jugés pour être condamnés ou peut-être pour être acquittés. Or, l’article 147 de la Loi n°2021-15 du 18 mars 2013 portant Code de procédure pénale en République du Bénin, modifiée et complétée par la Loi n°2018-14 du 02 juillet 2018 est claire et précise au sujet de la durée d’une détention préventive: « Les autorités judiciaires sont tenues de présenter l’inculpé aux juridictions de jugement dans un délai de cinq (05) ans en matière criminelle; trois (03) ans en matière correctionnelle ». Donc, en français facile, dans les cas les plus graves, nul ne peut être retenu en détention provisoire au-delà de cinq (05) sans être jugé. Pourtant, les cas des personnes que je vous présente ci-dessous, sont très alarmants et donnent la mesure du fossé qui existe entre le discours et la réalité sur l’état de notre justice et surtout sur la situation des droits de l’homme au Bénin. C’est le cas par exemple de : Issa Gogan, en détention provisoire depuis le 22 avril 2003. Il attend depuis vingt (20) ans d’être jugé. Malheureusement le provisoire est devenu plus féroce que le définitif.

Ulrich Kinda est en prison depuis le 21 février 2005. Sa détention provisoire a déjà duré dix- huit (18) ans. Lui aussi abandonné par ses juges, attend dans les couloirs de la justice.

Ousmane Ibrahim est emprisonné depuis le 12 février 2008. Ça fait donc quinze (15) ans qu’il attend que la justice mette fin à sa détention provisoire et lui dise s’il est coupable ou innocent des faits dont on l’accuse.

Je peux vous en citer une bonne dizaine d’autres victimes de la justice. Vous trouverez, ci-joint, la liste de quelques-uns de ces << oubliés » qui auraient grand besoin du Ministre de la justice, en charge des droits de l’Homme. Que dire de la vie du vieux Koto Dafia? Quatre-vingt (80) ans, originaire de Kouandé. Vous l’avez fait arrêter pour terrorisme dans le cadre des élections présidentielles d’avril 2021. À quatre-vingt (80) ans, croyez-moi, il n’a plus de force pour vivre une détention et se meurt à côté de moi, chaque jour un peu plus. Sauvez-lui la vie en lui rendant sa liberté, tout au moins, comme vous savez si bien le faire, en le plaçant sous contrôle judiciaire.

18- Monsieur le Garde des sceaux, il est inutile de vous dire que ces oubliés de la justice s’éteignent lentement dans nos prisons. Eux, méritent que le Ministère de la justice, de la législation et des droits de l’Homme mobilise ses moyens, ses pouvoirs et le corps judiciaire pour leur rendre justice. C’est pourquoi, j’ai toujours pensé que vous rendrez un bien grand service à notre pays en débarrassant nos cours et tribunaux des nombreux dossiers de responsables et militants de l’opposition que vous avez placés massivement en détention ou sous contrôle judiciaire à la queue leu leu. Ainsi, vous ferez recentrer la justice béninoise sur son cœur de métier, ses activités traditionnelles et ses nobles objectifs. Par la même occasion, vous permettrez au corps judiciaire, procureurs, juges et greffiers de s’occuper enfin pleinement des justiciables qui attendent depuis vingt (20) ans, dix-huit (18) ans, quinze (15) ans que l’État leur rende justice. C’est cela l’État de droit. C’est surtout pour cela que la fraternité et la justice sont au fronton de la devise de notre pays.

Monsieur le Ministre, vous me connaissez très bien pour savoir que, dans mes prises de position en général et particulièrement dans les lignes qui précèdent, il n’y a aucune trace de rancune ni d’aversion à votre égard. Vous et moi sommes chacun de son côté, là où il doit être pour que l’histoire s’écrive. Je ne vous en veux pas d’accomplir votre destin personnel, là où vous êtes et moi, là où je suis.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma considération ».

 

Extrait de la lettre de Joël Aïvo au ministre de la Justice

Prison civile de Cotonou : l’administration pénitentiaire s’oppose à une visite des députés Démocrates à Aïvo pour raison de « Covid », colère des proches de l’opposant

Les députés du parti d’opposition Les Démocrates étaient à la prison civile de Cotonou, ce mercredi 8 février 2023. Après l’étape Missérété avec Réckya Madougou, ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, incarcéré depuis avril 2021. Mais à l’arrivée, pas de rencontre pour raison de « Covid ». Détails …

Les députés du parti d’opposition Les Démocrates étaient à la prison civile de Cotonou, ce mercredi 8 février 2023. Après l’étape de Missérété avec Réckya Madougou, ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, incarcéré depuis avril 2021. Mais à l’arrivée, pas de rencontre pour raison de « Covid ». Détails …

 Les députés du parti Les Démocrates ont été refoulés à la prison civile de Cotonou ce mercredi 08 février. Alors qu’ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, ils ont été bloqués à l’entrée de la prison civile de Cotonou sans voir le Constitutionnaliste.

Informé, Aïvo dit oui et prend des dispositions

Selon nos sources, l’honorable Nourénou Atchadé a contacté, dimanche dernier, le cercle restreint du prisonnier politique le plus surveillé de la maison d’arrêt de Cotonou, pour annoncer leur arrivée afin notamment de lui témoigner le soutien des nouveaux élus du parti Les Démocrates après les législatives, mais également pour échanger avec lui sur l’actualité nationale.

L’opposant arrêté au lendemain des présidentielles de 2021 a dans la foulée donné son Ok, mais a pris soin d’informer le vice-président du parti Les Démocrates de son incapacité à recevoir tous les 28 députés. Et ce en raison des conditions strictes qui lui sont imposées depuis son incarcération en avril 2021. « Joël Aïvo reçoit ses visiteurs derrière une grille métallique à l’entrée de la prison, dans un espace qui ne dépasse guère 1 m2. C’est au même endroit qu’il reçoit son épouse, ses enfants ainsi que les membres de sa famille », a confié, à Kpakpato Medias, un proche de l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (ABDC).

Le Professeur a alors informé l’administration pénitentiaire de l’arrivée des députés du parti Les Démocrates à la prison civile de Cotonou. Joël Aïvo aurait alors sollicité du régisseur que des dispositions exceptionnelles soient prises  afin qu’il puisse recevoir des élus de la Nation  dans des conditions de visite optimales « pour quelques minutes ».

Non pour Covid

Mais, la requête du candidat à la présidentielle 2021 recevra un refus ferme et catégorique pour raison de Covid.

Le régisseur a souligné que la « visite ne pourra pas être autorisée pour la simple raison que depuis le 17 mars 2020, le ministère de la justice a suspendu pour cause de Covid 19, les visites dans tous les établissements pénitentiaires du Bénin ».

Colère des proches de l’opposant

Au-delà des interrogations sur la pertinence de la raison avancée avec la levée des mesures restrictives contre la Covid, la célébration du 01er  août, l’élection législative du 08 janvier dernier, des proches de Joël Aïvo assurent que c’est dans la nuit du 07 février que le professeur a été informé du refus du régisseur. Etant sans moyen de communication, il ne lui était plus possible d’informer à temps ses visiteurs que la rencontre n’aura plus lieu.

Choqués et en courroux, l’heure est aux interrogations et à l’incompréhension générale chez les proches du Constitutionnaliste. « Les lois varient t- elles d’une prison à une autre au Bénin ? Que fait-on du droit du prisonnier ? Des élus du peuple n’ont-ils plus le droit d’échanger avec un détenu ? Sommes-nous toujours dans une République ? Pourquoi tout cet acharnement contre un Professeur qui même en prison continue d’encadrer ses étudiants ? »

Questions sans doute adressées au président de la République, Patrice Talon et son ministre de la Justice, Sévérin Quenum.

Manassé AGBOSSAGA

Guy Mitokpè tient parole et rend visite à Joël Aïvo à la veille de sa déclaration politique

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

L’ancien député de la 7ème législature a tenu parole. Guy Mitokpè a rendu visite à Joël Aïvo. Accompagné de Franck Coffi, il était à la prison civile de Cotonou, le dimanche 09 octobre dernier, où il a pu rencontrer le Constitutionnaliste, incarcéré depuis avril 2021.

Guy Mitokpè dit avoir vu un homme « pleine de force, constant dans ses précédentes convictions mais surtout, très confiant en l’avenir ».

Cette visite de l’ancien secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir à l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (ABDC) intervient à quelques jours de sa déclaration politique où il annoncera son nouveau parti.

Et Guy Mitokpè n’a pas manqué de confier qu’il a évoqué ce sujet avec Joël Aïvo.

« Cette visite a été l’occasion pour nous de lui annoncer la déclaration politique du 12 octobre 2022 au chant d’oiseau », a-t-il déclaré, ajoutant que le Professeur a salué l’initiative.

En attendant ce jour, Guy Dossou Mitokpè dit espérer sa prochaine rencontre avec l’ancien candidat à la présidentielle de 2021 se fasse « hors des murs de la prison civile de Cotonou ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Cotonou: Moutons, cabris et autres animaux en divagation ramassés et conduits à la prison civile…le ventre des prisonniers rigole

La mairie de Cotonou dit non à la pagaille. Plusieurs animaux en divagation dans la capitale économique ont été ramassés et conduits à la prison civile de Cotonou ce mardi 24 mai. De quoi donner un sourire à distance pour les prisonniers de cette maison d’arrêt.

La mairie de Cotonou dit non à la pagaille. Plusieurs animaux en divagation dans la capitale économique ont été ramassés et conduits à la prison civile de Cotonou ce mardi 24 mai. De quoi donner un sourire à distance pour les prisonniers de cette maison d’arrêt.

L’opération a été menée par les éléments de la Police municipale de Cotonou. Ce mardi 24 mai 2022, ils ont ramassé les animaux en divagation dans la capitale économique du Bénin.

L’opération  s’est notamment déroulée dans le 1er et le 2ème arrondissement où une dizaine d’animaux ont été ramassés et conduits à la prison civile de Cotonou.

Parmi les animaux, on peut apercevoir des moutons, cabris, et autres …tous consommables.

Lors de l’opération, le Directeur adjoint de la Police municipale a rappelé que  la divagation des animaux est interdite par la loi. Il a souligné que cette descente de la Police municipale  vise donc à faire respecter les textes, à préserver l’ordre public et à inviter les propriétaires d’animaux à les garder dans des endroits appropriés.

Pendant ce temps, mon  petit doigt de kpakpato me dit que des prisonniers ont sauté de joie en voyant  entré ces animaux dans la cour de la prison civile de Cotonou. Les ventres de ces détenus rigolent en espérant que les propriétaires de ces animaux ne viennent pas réclamer leurs bêtes…

Manassé AGBOSSAGA

Bénin: libération du séparatiste nigérian Sunday Adeyemo Igboho

Sunday Adeyemo Igboho peut respirer l’air libre.  En détention provisoire à la prison civile de Cotonou depuis juillet 2021 et recherché par la justice nigériane pour trafic d’arme et atteinte à la sûreté de l’Etat, il a été libéré dans la soirée du lundi 07 mars 2022.

 

Sunday Adeyemo Igboho peut respirer l’air libre.  En détention provisoire à la prison civile de Cotonou depuis juillet 2021 et recherché par la justice nigériane pour trafic d’arme et atteinte à la sûreté de l’Etat, il a été libéré dans la soirée du lundi 07 mars 2022.

Selon le correspondant de Rfi au Bénin, le juge de la détention et des libertés du tribunal de première instance de Cotonou a répondu favorablement à la dernière tentative des avocats du grand partisan d’une nation « Yoruba » au Nigéria.

En réponse à la  nouvelle requête de demande de libération introduite la semaine dernière par les conseils du séparatiste,  le juge des libertés et de la détention du tribunal de première instance de Cotonou  a pris une ordonnance, ce lundi 7 mars,  pour libérer Sunday Adeyemo Igboho.

Le juge  estime désormais  que sa détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité.

Toutefois, Sunday Adeyemo Igboho  est libre, et est placé sous contrôle judiciaire avec des obligations,  selon  l’ordonnance du juge.

Le correspondant de Rfi au Bénin, Jean-Luc Aplogan  confie que le séparatiste qui a rejoint une résidence où il va séjourner n’a pas l’autorisation  de voyager. Il ne peut pas sortir de la résidence sans autorisation. Une liste restreinte de visiteur existe.  Il doit répondre à toutes les convocations,…

Et ce en attendant, l’instruction qui serait bien avancée…

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Deux individus en prison pour vol de gasoil dans l’enceinte du tribunal de Cotonou…c’est quelle sorcellerie ça!

Deux individus, d’un genre bien particulier,  visitent depuis ce mardi 16 mars 2021 les locaux de la prison civile de Cotonou.  Surpris en plein vol de gasoil dans l’enceinte du tribunal de Cotonou, ils ont été condamnés à 12 mois de prison ferme après leur jugement.

D’après Frissons Radio, les deux accusés ; qui sont des garagistes de formation, mais exerçant de petit job dans l’enceinte du tribunal, afin de joindre les deux  bouts, ont préférer siphonner du gasoil d’un groupe électrogène du parquet en pleine nuit. Ils auraient réussir à remplir quatre bidons de 25 litres avant d’être interpelés.

On vous laisse faire de petits job, vous préféréez voler dans tribunal….mais c’est quel genre de sorcellerie, paresse ou courage indien ça?

Manassé AGBOSSAGA

Justice: Deux notaires déposés à la prison civile de Cotonou

L’information est de nos confrères de Frissons Fm. Deux notaires sont depuis ce mercredi 27 mai 2020 en détention provisoire.

L’information est de nos confrères de Frissons Fm. Deux notaires sont depuis ce mercredi 27 mai 2020 en détention provisoire.

Ils séjournent à la prison civile de Cotonou.

Selon la radio Frissons, les deux notaires sont accusés par un parti politique et une banque d’avoir fait preuve de légèreté dans le traitement d’un dossier qui s’est,  plus tard, avéré fatal pour eux.

Ils seront jugés le mardi 2 juin prochain pour escroquerie, ajoute le média

.Manassé AGBOSSAGA

Prison civile d’Abomey-Calavi, Lokossa, Cotonou,… : Ce qui conduit principalement les béninois dans ces maisons d’arrêt

Autant mille chemins mènent à Rome, autant mille chemins peuvent aussi mener en prison. Les prisons béninoises justifient à merveille  cette diversité de cause des détenus. Le travail de fond réalisé par le Barreau du Bénin ressort cet aspect. En fonction des prisons, la cause de la détention varie…

Autant mille chemins mènent à Rome, autant mille chemins peuvent aussi mener en prison. Les prisons béninoises justifient à merveille  cette diversité de cause des détenus. Le travail de fond réalisé par le Barreau du Bénin ressort cet aspect. En fonction des prisons, la cause de la détention varie.

En effet, selon les résultats dévoilés à Abomey-Calavi, l’infraction principale qui semble justifier la présence des détenus  reste le viol. Selon les statistiques du Barreau, 16,30%  des détenus  y  sont sur la base de cette infraction.

Loin des plaisirs sexuels infondés, le vol et l’association de malfaiteurs avec un taux de 54% conduisent beaucoup de personnes à  séjourner à la prison civile de Cotonou.

A la prison civile d’Akpro-Missérété, qui abrite en grande majorité les personnes condamnés, l’assassinat reste le premier chef d’incarcération.

Tout comme à la prison d’Akpro-Missérété, l’assassinat reste la première raison de la détention des détenus de la maison d’arrêt de Natitingou,  avec un taux de 29,6 %.

Pour vous qui habitez chacune de ces localités, vous savez un peu les risques que vous courrez, c’est-à-dire le type de malfrat qui réside dans votre localité.

Manassé AGBOSSAGA