Un adepte de QAnon, accusé d’avoir tué ses deux enfants pour « sauver le monde »

Matthew Taylor Coleman, 40 ans, est accusé d’avoir amené son fils de 2 ans et sa fille de 10 mois au Mexique puis de les avoir tués avec un « fusil harpon »

Logo de l'organisation QAnon.
© zz/STRF/STAR MAX/IPx/AP/SIPA Logo de l’organisation QAnon.

Matthew Taylor Coleman, 40 ans, est accusé d’avoir amené son fils de 2 ans et sa fille de 10 mois au Mexique puis de les avoir tués avec un « fusil harpon »

Il était persuadé que ses deux enfants en bas âge avaient de l’« ADN de serpent ». Un Américain de la mouvance complotiste QAnon a été inculpé mercredi pour meurtre. Matthew Taylor Coleman, 40 ans, est accusé d’avoir amené son fils de deux ans et sa fille de dix mois au Mexique puis de les avoir tués avec un « fusil harpon » , selon un communiqué du bureau du procureur général de Californie.

Arrêté à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis le 9 août, l’homme a admis les meurtres et déclaré les avoir commis pour éviter que « ses enfants ne se transforment en monstres », selon un témoignage sous serment d’une agente du FBI.

Il tue « sauver le monde »

La police, qui a réussi à trouver le suspect grâce à l’application de localisation de son téléphone, avait été alertée le 7 août par la mère des deux enfants dont les cadavres ont été récupérés par la police mexicaine en Basse-Californie, près de la frontière américaine.

Matthew Taylor Coleman, qui croit aux théories de la mouvance extrémiste pro-Trump QAnon selon lesquelles il existerait une élite composée de pédophiles satanistes, était persuadé que sa femme possédait de l’« ADN de serpent » qu’elle avait transmis à leurs enfants. Il a assuré aux autorités les avoir tués pour « sauver le monde ».

 20 Minutes avec agences 

Twitter supprime 70.000 comptes liés à la mouvance pro-Trump QAnon

Ces comptes, parfois plusieurs par utilisateur, sont accusés de partager des contenus dangereux

Un homme porte un t-shirt Qanon à Londonderry aux Etats-Unis.© Joseph Prezioso / AFP Un homme porte un t-shirt Qanon à Londonderry aux Etats-Unis.COMPLOTISME – Ces comptes, parfois plusieurs par utilisateur, sont accusés de partager des contenus dangereux

Twitter a annoncé lundi avoir « suspendu de façon permanente » 70.000 comptes affiliés à la mouvance pro-Trump QAnon. Les plateformes craignaient que ces comptes n’utilisent le réseau social à des fins violentes, comme pour les émeutes à Washington la semaine dernière. « Ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à QAnon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur tout le service », a expliqué Twitter dans un communiqué.

QAnon est une mouvance conspirationniste d’extrême droite. Ses adeptes défendent l’idée que Donald Trump mène une guerre secrète contre une secte libérale mondiale composée de pédophiles satanistes. Le nombre de comptes évincés est élevé car de nombreux individus en possédaient plusieurs.

La plupart des grandes plateformes ont pris des mesures sans précédent depuis que des partisans du milliardaire républicain ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures mercredi, choquant le pays et ternissant son image à l’international. Facebook et Twitter, notamment, ont suspendu indéfiniment le compte de Donald Trump, qui n’a pas cessé depuis des mois de jeter le discrédit sur le processus électoral, et d’accuser sans preuves les démocrates de lui avoir « volé l’élection ».

« Manifestations armées »

Pour justifier leur décision, les deux réseaux ont notamment fait référence à des risques de violences futures, d’ici la cérémonie d’investiture de Joe Biden. « Des plans pour de futures manifestations armées prolifèrent sur Twitter et ailleurs, y compris pour une deuxième attaque du Capitole le 17 janvier 2021 », avait relevé Twitter vendredi. Twitter était le principal outil de communication de Donald Trump, qui s’adressait quotidiennement à ses 88 millions d’abonnés.

La décision du réseau social a été accueillie fraîchement, y compris par certains dirigeants européens comme Angela Merkel, qui a jugé cette décision « problématique » car elle montre la toute-puissance des plateformes en termes de liberté d’expression.

 20 Minutes avec AFP