Législatives de 2019: Les six thèmes de campagne de l’Opposition

Les partis de l’opposition ont sonné la grande mobilisation ce mercredi 16 janvier 2019 à Cotonou. A travers, une rencontre qui a réuni presque tous les leaders de l’opposition, ils ont exprimé leur volonté d’aller en rang serré lors des législatives de 2019, mais également levé un coin de voile sur les arguments de campagne pour l’échéance du 28 avril prochain.

Manassé AGBOSSAGA

On sait à quoi s’attendre sur les thèmes de campagne de l’opposition pour les législatives de 2019. Du moins, à en croire le communiqué final qui a sanctionné la rencontre politique des partis de l’opposition le mercredi dernier.

En effet, si le communiqué lu par Nourou Dine Saka Saley a confirmé la volonté des partis de l’opposition de se doter d’une liste unique, il a également fait cas des solutions politiques proposées par l’opposition pour répondre aux lois « inadaptées » et  « crisogènes » adoptées par la 7è législature.  

« Lorsque l’histoire et la postérité nous interrogeront sur nos solutions politiques, nous assurerons la Nation que nous engagerons des processus inclusifs :

-D’une meilleure orientation de nos textes liés au droit social de manière à réduire la précarité et assurer la protection des travailleurs tant du privé, que du secteur public  afin que notamment, aucune loi n’autorise plus expressément les pouvoirs publics à ne pas respecter les décisions judiciaires. Nous avons donc besoin de reformer la loi sur l’embauche, sur le statut de la fonction publique, et celle sur les collaborateurs extérieurs.

-d’un renforcement du droit à l’information et de la liberté de la presse dont les atteintes manifestes ne sont plus à rechercher et à prouver.

-d’adoption de textes à caractère économique, propices à l’entreprenariat et donc à une croissance de débouchés économiques et d’emplois. Nous devons impérativement adopter des lois qui rassurent les étudiants et les jeunes quant à une insertion académique et professionnelle accompagnée et soutenue.

-de réinstallation de l’équité fiscale en réponse aux multiples taxes et impôts qui mettront en péril notre économie encore fragile.

-de reformulation des lois qui créent une insécurité juridique et judiciaire, notamment celle politisant le Conseil supérieur de la Magistrature, voire la suppression de celle instituant la CRIET.

– de relecture de nos textes électoraux afin de garantir l’impératif constitutionnel de pluralisme politique, et de libre et saine expression et  compétition politique. Notre code électoral et notre charte des partis politiques seront donc profondément revus et accompagnés d’une loi sur le financement public équitable des partis politiques », renseigne le communiqué sanctionnant  la rencontre des partis de l’opposition.

  La mouvance est donc prévenue.