Regroupement forcé des partis politiques: Dénis Amoussou-Yéyé dédouane Patrice Talon, accuse l’UN et le Bmp

Patrice Talon n’est pas l’auteur du malheur actuel des partis politiques. C’est du moins l’avis de Dénis Amoussou-Yéyé. Présent à un rendez-vous politique initié par l’Association béninoise de droit constitutionnel, il a rejeté toute responsabilité du président Patrice Talon au sujet de la réforme du système partisan, voire la charte des partis politiques…

Le Professeur Dénis Amoussou-Yéyé a révélé l’identité des responsables du mariage forcé entre les partis politiques, conséquence des lois sur la charte des partis politiques et le code électoral. Présent à un rendez-vous politique ce jeudi 14 février 2018 à Cotonou, il a indexé les responsables de l’Union fait la Nation (UN) et les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP), dédouanant au passage le président de la République.

Manassé AGBOSSAGA

Patrice Talon n’est pas l’auteur du malheur actuel des partis politiques. C’est du moins l’avis de Dénis Amoussou-Yéyé. Présent à un rendez-vous politique initié par l’Association béninoise de droit constitutionnel, il a rejeté toute responsabilité du président Patrice Talon au sujet de la réforme du système partisan, voire  la charte des partis politiques.

Pour lui, Patrice Talon « n’est pas un homme politique » pour concocter à lui seul cette réforme. Le Professeur fait plutôt savoir que Patrice Talon est beaucoup plus opérationnel dans l’Or blanc. « Ce n’est pas un homme politique. Si c’est  le Coton, il est bon », avance-t-il.

Pour le Professeur à la retraite, les responsables de la réforme du système partisan qui contraint les partis politiques au mariage forcé avec tous ces dégâts sont à chercher ailleurs. Et sans passer par quatre chemins, il accuse les responsables de l’Union fait la Nation, voire  Bruno Amoussou et consorts.

Le septuagénaire rappelle que l’UN a affiché depuis 2011 sa volonté de voir les partis regroupés dans un grand bloc. 

Le professeur Dénis Amoussou-Yéyé poursuit et fait savoir que l’UN est resté dans cette vision et a mis en avant ses idées.

« …C’est  venu de l’UN… Tout l’argumentaire…Il faut être honnête…Talon n’a rien fait…la réforme du système partisan,  c’est eux qui ont portée ça…Ce n’est pas le président Talon qui veut les deux blocs », explique-t-il, avant de marteler « s’il y a un coupable,  c’est le BMP ».

Voilà un avis qui ne fait pas les affaires de « Dadjè ».

Bénin: Azannaï révèle trois supercheries que mijote la Rupture

« Je ne laisserai pas passer cela. Cela ne va se passer dans ce pays. On abuse pas d’une majorité », prévient-il.

Malgré son départ de la mouvance, le président du parti Restaurer l’Espoir semble être au parfum de tout ce qui se fait et se dit dans son ancien camp. En marge de la célébration des femmes du parti Restaurer l’Espoir dans le cadre de la Journée internationale de la femme, tenue ce dimanche 8 avril 2018 à Majestic de Cadjèhoun, Candide Azannaï a révélé trois « manœuvres dangereuses » que mijote le camp de la Rupture.
Manassé AGBOSSAGA
Candide Azannaï n’est plus membre de la mouvance présidentielle, mais il sait tout ce qui s’y trame. Du moins à en croire ses révélations sur les manœuvres en cours dans le camp de la Rupture avec l’onction de leur « maître ».
« Actuellement il y a des réunions qui se tiennent, réunions parrainées par les ténors, les chantres de la Rupture…Nous suivons ces réunions. Nous avons parfois les comptes rendus de ces réunions. Certaines personnes qui participent à ces réunions dans le camp de la Rupture, au cœur de ce qu’ils appellent le BMP viennent spontanément nous informer. Nous avons aussi nos informateurs dedans », a d’abord confié l’ancien ministre de la défense.
« Trois pôles »
Dans ses confidences, Candide Azannaï a évoqué les pôles législatifs, la tension sociale et politique et enfin la diversion sur lesquels travaillent Patrice Talon et son écurie pour tromper la classe politique, et les travailleurs.
Dans son développement, le président du parti Restaurer l’Espoir a fait savoir que le pôle législatif comporte la prochaine Cour constitutionnelle, le code électoral, et la reforme du système partisan. Selon lui, le plan concocté est d’attendre l’installation de la nouvelle cour constitutionnelle en juin pour introduire au Parlement la reforme du code électoral et celle sur le système partisan. Candide Azannaï confie que l’objectif est de jouer sur la manipulation des hommes de l’institution.
Parlant du code électoral, l’ancien député de la 16è circonscription électorale évoque la Lépi, et rappelle qu’elle est le fruit du consensus. L’homme en profite pour fustiger le Ravip, le déséquilibre entre la minorité et la majorité, l’Ant, structure technique du Ravip, qui selon lui est détournée de son rôle pour servir de manipulation au niveau du Ravip, l’exploitation des informations de la Lépi, la non installation du Cos-lépi, la violation de la décision de la Cour constitutionnelle.
Sur la Reforme du système partisan, le président du parti Restaurer l’Espoir confie qu’elle sert de couvert pour poser des obstacles dans la création de partis politiques, et la représentativité du peuple au niveau du parlement. Il fait savoir que la stratégie est de corser les dispositions dans la création de parti, tant dans le nombre de membre fondateur que dans les dépenses financières. « Désormais les pauvres ne peuvent plus jouir du droit d’association politique. C’est un danger…Voilà ce qui concerne le volet législatif. Il s’agit d’un plan dangereux. L’objectif, c’est de détruire et d’assassiner le système partisan, d’empêcher que les partis politiques existent désormais. Ce n’est pas bon », dénonce t-il.
Abordant le 2è pôle, celui de la tension sociale et politique, Candide Azannaï a laissé entendre qu’il se mijote une « overdose de corruption » pour répondre à la résistance des syndicats, des travailleurs.
Enfin, sur le pôle de la diversion, l’ancien allié de Patrice Talon a annoncé que les acteurs de la Rupture prévoient une visite aux anciens présidents de la République dans la perspective de certains pactes, de certains actes occultes. Et là-dessus, il dit croire en la maturité des acteurs pour ne pas tomber dans ce piège. « Je veux croire et l’assurance que les gens ne sont pas dupes. Je veux croire et l’assurance qu’aucun plan politique ne réussit à 100% », lance t-il.
Mais si ces derniers se faisaient berner par ces manœuvres, Candide Azannaï rassure qu’il ne se fera pas avoir.

« Je ne laisserai pas passer cela. Cela ne va se passer dans ce pays. On abuse pas d’une majorité », prévient-il.
Agbonnon et son écurie sont donc avertis.