Retrait des 390 soldats béninois du Mali: Les deux grandes leçons à tirer, selon Richard Boni Ouorou

A cet exercice, Richard Boni Ouorou s’y est adonné. Après l’annonce du retrait des 390 soldats béninois engagés au sein de la Minusma (140 d’ici novembre 2022 et 250 d’ici novembre 2023), le Politologue, analyse la demande du patron de la diplomatie Béninoise.

Le Bénin veut plier bagage du Mali. Dans un courrier adressé au secrétariat général des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci a annoncé le retrait progressif des 390 soldats béninois engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). A présent, place aux analyses, commentaires et réactions…

A cet exercice, Richard Boni Ouorou s’y est adonné. Après l’annonce du retrait des 390 soldats béninois engagés au sein de la Minusma (140 d’ici novembre 2022 et 250 d’ici novembre 2023), le Politologue, analyse la demande du patron de la diplomatie Béninoise.

Se contentant d’aborder le « fond » de la question, Richard Boni Ouorou tire principalement deux grandes leçons.

Pour l’auteur du ‘‘Projet pour un Bénin démocratique’’ ou encore ‘‘Option gagnante pour sortir de la pauvreté et de la corruption’’,   ce retrait annoncé laisse croire que la question sécuritaire devient « préoccupante » au Bénin avec les nombreuses attaques enregistrées dans le pays, notamment dans la partie septentrionale du pays.

«… sur le fond et au vu des arguments (officiels) avancés, il est désormais clair que la question de la sécurité dans notre pays passe de subsidiaire à très préoccupante et que la garantie de la sécurité des uns et des autres, pose problème et qu’il faille s’en préoccuper individuellement et collectivement », constate d’abord le Politologue.

Ensuite, Richard Boni Ouorou fait remarquer que le retrait des 390 soldats béninois du Mali pour les redéployer au Bénin confirme un problème de sous-effectif au niveau de l’armée béninoise.

Cette situation, explique-t-il, pourrait amener les autorités à confier la sécurité du pays à des troupes étrangères.   

« En second, cela prouve, s’il le fallait encore, que notre pays est en sous-effectif », indique-t-il, avant de poursuivre, « et que pour des raisons sécuritaires plus intenses (si ce n’est déjà le cas), notre pays pourrait être amené à livrer son territoire a des forces étrangères qui lui viendraient en renfort ».

 

Mais pour une véritable « souveraineté » du Bénin, Richard Boni Ouorou plaide pour un renforcement des moyens de sécurité.

« …il est important, voire urgent, que nous travaillions tous et toutes sur des moyens de sécurité renforcée sans quoi la souveraineté ne serait qu’une illusion », lance-t-il …

Un peu comme pour dire, la sécurité, c’est l’affaire de tous.

 

Manassé AGBOSSAGA

Minusma: Le Bénin veut retirer ses troupes militaires du Mali, les raisons

Le Bénin veut retirer ses troupes  engagées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le patron de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci a annoncé la nouvelle à travers une lettre adressée au secrétariat général des Nations Unies, révélée ce samedi 21  mai.

Le Bénin veut retirer ses troupes  engagées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le patron de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci a annoncé la nouvelle à travers une lettre adressée au secrétariat général des Nations Unies, révélée ce samedi 21  mai.

 Le courrier dont le média allemand Deutsche Welle a pu en avoir copie a été transmis au secrétariat général des Nations Unies après l’attaque  contre le commissariat de police de Monsey à Karimama dans le Nord Bénin, le 27 avril dernier.

Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci  a indiqué  que le retrait des 390 soldats béninois engagés au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) allait se faire en deux phases.

«Le Bénin va, d’ici novembre prochain, retirer ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023», a précisé le ministre des Affaires étrangères.

Le patron de la diplomatie béninoise a avancé que le pays est «confronté, ces derniers temps, à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés».

Face à cela, il est «urgent que le Bénin déploie toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques requises», insiste Aurélien Agbénonci dans sa lettre.

Le Bénin fait donc l’option de sauver sa peau avant de penser à ses voisins, pourrait-on dire.

Manassé AGBOSSAGA