Migan nommé Haut-Commissaire à la prévention de la corruption : voici pourquoi le casting de Talon fâche Ouorou

Juste après l’annonce de la nomination de Jacques Migan au poste de Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, ce mercredi 12 juin, le président du mouvement Libéral Bénin a donné son avis. « Non pas par préjugé envers sa personne, mais bien par souci de transparence et d’efficacité dans une mission aussi cruciale pour notre société », Richard Boni Ouorou dit pourquoi il n’approuve pas ce casting du chef de l’Etat.

Juste après l’annonce de la nomination de Jacques Migan au poste de Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, ce mercredi 12 juin, le président du mouvement Libéral Bénin a donné son avis. « Non pas par préjugé envers sa personne, mais bien par souci de transparence et d’efficacité dans une mission aussi cruciale pour notre société », Richard Boni Ouorou dit pourquoi il n’approuve pas ce casting du chef de l’Etat.

« Il est impératif de reconnaître que la nomination de Monsieur Migan Jacques à ce prestigieux poste de lutte préventive contre la corruption suscite de vives interrogations.

Non pas par préjugé envers sa personne, mais bien par souci de transparence et d’efficacité dans une mission aussi cruciale pour notre société.

La corruption est un poison insidieux qui gangrène nos institutions, affaiblit nos ressources et rend nos politiques publiques inefficaces. Elle fragilise notre tissu social et économique, et il est de notre devoir de citoyens engagés d’exiger des comptes sur les nominations qui doivent incarner cette lutte.

Il est inacceptable que l’Inspection Générale d’État (IGE) ne fournisse pas un rapport détaillé des activités de Monsieur Migan sur les dix dernières années. Ce rapport doit être accessible au public pour évaluer la pertinence et l’efficacité de son action passée.

De plus, l’État doit fournir des explications claires et transparentes sur les critères de sélection qui ont conduit à sa nomination. Quels sont les éléments tangibles qui justifient cette décision ? Quels sont les résultats concrets de ses actions antérieures dans le domaine de la lutte contre la corruption ?

Nous ne pouvons pas nous contenter de nominations fantaisistes basées sur des critères opaques et potentiellement arbitraires. La lutte contre la corruption, même préventive, exige des standards rigoureux et une transparence totale, tant dans les mesures adoptées que dans le choix des personnes chargées de les mettre en œuvre.

L’intégrité, l’expérience avérée et la compétence doivent être les piliers de toute nomination à une telle position de responsabilité.

Il est temps d’exiger des réponses claires et de mettre fin aux pratiques qui sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions. La lutte contre la corruption est une affaire sérieuse qui ne peut souffrir d’approximation ni de favoritisme.

Pour le bien de notre société, nous devons veiller à ce que ceux qui sont en première ligne de cette bataille soient au-dessus de tout soupçon et possèdent les qualifications nécessaires pour mener cette mission à bien.

À ce rythme, il ne manquera que Loth Houénou soit président de l’IGE et on aura bouclé la boucle.

Désolé pour mon impertinence, prenez soin de vous.

Richard Boni Ouorou »

Peut être une image de carte et texte

Parrainage et code électoral : Richard Boni Ouorou trouve la panacée, gratuit et ne nécessite pas une révision de la constitution

Richard Boni Ouorou vient de faire le job pour le député Assan Séibou. Gratuitement, il vient  de trouver la bonne formule pour un toilettage du code électoral, sans une révision de la constitution, conformément aux recommandations de la Cour constitutionnelle.

Richard Boni Ouorou vient de faire le job pour le député Assan Séibou. Gratuitement, il vient  de trouver la bonne formule pour un toilettage du code électoral, sans une révision de la constitution, conformément aux recommandations de la Cour constitutionnelle.

C’est dans un message adressé au président de la République ce lundi 12 février 2024, que le président du mouvement Libéral a exposé ses propositions.  Pour sortir du piège du parrainage et pour que le processus électoral reflète la volonté populaire, fondement incontestable de la démocratie, Richard Boni Ouorou propose trois  aménagements, qui pourraient être adoptés sans nécessité de modification constitutionnelle. :

“1. Réformer le Code électoral, en particulier son article 40, pour réduire le délai prévu entre la déclaration de candidature à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et le début de la campagne électorale, passant de cinquante à trente jours. Cela permettrait d’accorder un temps supplémentaire pour l’installation des nouveaux élus, qui pourraient alors exercer leur droit de parrainage dans des conditions sereines et sans conflit d’intérêt.

  1. Établir, par le biais d’un consensus élargi incluant l’ensemble des forces politiques et la société civile, une loi complémentaire qui élargirait les prérogatives de parrainage à d’autres élus, tels que les Chefs d’arrondissement et les conseillers communaux, légitimés par leur élection dans les mêmes conditions démocratiques.
  2. Instituer, toujours dans un esprit de consensus, une loi dérogatoire temporaire pour suspendre la règle de parrainage pour l’élection présidentielle de 2026, afin que le débat sur cette question puisse se poursuivre dans un climat apaisé et de confiance mutuelle, propice à la réflexion et la concertation”, propose t-il.

“Il est impératif que nous envisagions un ordre électoral qui soutient l’efficacité gouvernementale et la stabilité. À cet égard, je propose que l’élection présidentielle précède les élections générales dans le cadre du maintien de l’année électorale. Cela permettrait d’assurer que la direction politique du pays reste alignée sur la vision présidentielle, préalablement approuvée par le peuple”, ajoute le président du mouvement Libéral .

« Risques de déstabilisation »

En l’état, le spécialiste des questions politiques soutient que le système électoral instaure par le régime de la Rupture, même si “porté par de bonnes intentions”, “présente des risques de déstabilisation pour les futurs mandats présidentiels, notamment à partir de 2026”.

Richard Boni Ouorou en veut pour preuve les “récentes dissensions au sein de partis tels que le Bloc Républicain et l’Union Progressiste, illustrées par les cas de Madame Claudine Prudencio avec l’UDBN et de Monsieur Houngbédji avec le PRD. 

Ces événements soulignent la nécessité de réexaminer et de renforcer notre système partisan pour assurer sa cohérence et sa viabilité à long terme, alerte t-il.

Pour, Richard Boni Ouorou, « il est de notre devoir collectif de veiller à la robustesse de notre tissu politique, qui doit être à même de porter des idées claires et des projets pour l’avenir de notre pays ».

Et de conclure par une formule pleine de sagesse adressée directement à l’actuel locataire de la marina : “Il est donc de notre responsabilité collective, et de la vôtre en particulier en tant que Chef de l’Etat, de prendre des mesures préventives pour éviter une telle situation”.

Talon et l’auteur de la proposition de loi portant révision de la constitution apprécieront !!!

M.A