Y a-t-il des Béninois nommés au Rwanda ? Paul Kagamé n’a même pas cité 1 seul nom, lire sa réponse évasive

Depuis l’arrivée du régime de la Rupture, des rwandais sont promus à des postes de responsabilités, parfois jugés sensibles. Lors de la conférence de presse conjointe des présidents du Bénin et du Rwanda, samedi 15 avril 2023, un journaliste a cherché à savoir si des béninois étaient également promus de l’autre côté. Mais à l’arrivée, Paul Kagamé a préféré être évasif.

Depuis l’arrivée du régime de la Rupture, des rwandais sont promus à des postes de responsabilités, parfois jugés sensibles. Lors de la conférence de presse conjointe des présidents du Bénin et du Rwanda, samedi 15 avril 2023, un journaliste a cherché à savoir si des béninois étaient également promus de l’autre côté. Mais à l’arrivée, Paul Kagamé a préféré être évasif.

« (…) des rwandais sont promus à des postes jugés parfois stratégiques par certains de nos concitoyens. Cela défraie aussi la chronique parfois …je voudrai savoir, à Kigali où n’importe quel point du Rwanda, est- ce qu’il existe des compétences béninoises au service de votre pays Mr kagamé ? », a demandé Marcel Ahossi, journaliste à l’ORTB.

Mais, le président rwandais s’est lancé dans une longue explication, sans toutefois répondre à la question.

« (…) Je veux dire une ou deux choses. La première,   il faudrait qu’on se concentre sur les domaines de compétences. Nos pays ont différents niveaux de compétences…mais, nous tous,  nous devons continuer à travailler pour s’assurer que nous développons nos compétences.

Dans notre cas d’où  on vient, nous venons de très loin. Nous avons atteint forcément un certain niveau. Mais, il faut qu’on puisse continuer à travailler en améliorant nos compétences au fur et à mesure, en formant de la ressource humaine, en travaillant en collaboration avec les pays voisins, les pays qui nous entourent et c’est comme ça qu’on pourra construire une Afrique plus forte, une Afrique qui aura de la compétence, une Afrique qui n’aura pas besoin d’aller chercher la compétence ailleurs, en dehors du continent. Je pense que c’est de cela qu’il s’agit.  C’est ça, la coopération dont il s’agit.

Il faudrait qu’on puisse partager ce qu’on a déjà acquis comme  expérience  avec le Bénin, venant d’eux également. C’est un échange. C’est cela coopération.

Sur cette base, nous allons échanger des compétences sur différents secteurs et comme vous le savez déjà, vous ne pouvez pas bruler les étapes… c’est un processus. Ce que nous prévoyons faire avec le Bénin, c’est d’améliorer les relations. On va suivre le processus de manière progressive… nous allons effectivement assurer une coopération dans différents types de secteurs. C’est très important. C’est très utile. Nous avons la chance d’avoir quelques représentants de notre pays qui échangent avec le gouvernement et  nous sommes prêts à travailler main dans la main avec le Bénin, avec nos frères et nos sœurs, et même étendre, améliorer les compétences de part et d’autres… On ne peut pas faire plusieurs choses en même temps. Bien sûr, nous allons aller étape par étape. Il y aura des échanges, il y aura des aller-retour entre nos deux pays dans différents types de secteurs.  Je ne vois aucun problème à cela. En fait, je recommande au président Talon qui a cette vision, cette grande vision, on n’a pas besoin de chercher des compétences en dehors de notre continent.  Il faut qu’on commence par  promouvoir, l’acquisition des compétences qui viennent d’Afrique. Il faut qu’on soit fier de cela. Et c’est ma vision et c’est une vision que je partage avec le président Talon. Il faut commencer par chercher les compétences dans nos pays voisins.

Comme vous le savez aussi notre jeunesse a beaucoup de compétences, a beaucoup de talents. Il faut qu’on aide cette jeunesse à se construire, (…) lorsque nous parlons de nos deux pays, le Bénin et le Rwanda, nous sommes sûrs que nous avons la même vision et nous devons travailler encore plus pour pouvoir promouvoir les échanges au niveau de cette coopération et atteindre le niveau de ces pays développés en comptant sur nous-mêmes, en comptant sur notre propre force.

Nous allons échanger les informations, nous allons partager beaucoup de choses ensemble…des compétences seront également partagées. Merci », a répondu Paul Kagamé.

Le président rwandais n’a donc pas pu donner un exemple béninois qui offre ses services au gouvernement rwandais. Où bien c’est l’interprète qui n’a pas bien rapporté les propos de l’hôte de Patrice Talon, qui s’est exprimé en Anglais.

Manassé AGBOSSAGA