L’UDBN « demande » la « levée sans condition et sans délai, des lourdes sanctions économiques et financières prises contre le Niger »

Loin de la guerre entre la CEDEAO et la junte militaire d’une part et d’autre part entre la junte militaire et la France, et attentif aux aspirations manifestes du peuple nigérien souverain, le parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN), après recoupement des informations relatives aux conséquences des sanctions qui frappent le peuple nigérien et ceux de la sous-région dans le cadre de ce dossier, s’est penché sur cet aspect de la question.

RÉPERCUSSIONS SUR LES POPULATIONS

Suite au putsch intervenu au Niger le 26 juillet 2023, les communautés sous-régionale et internationale s’activent pour trouver les solutions idoines à la crise née de cet acte de renversement et de bouleversement de l’ordre constitutionnel par les militaires nigériens.

Loin de la guerre entre la CEDEAO et la junte militaire d’une part et d’autre part entre la junte militaire et la France, et attentif aux aspirations manifestes du peuple nigérien souverain, le parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN), après recoupement des informations relatives aux conséquences des sanctions qui frappent le peuple nigérien et ceux de la sous-région dans le cadre de ce dossier, s’est penché sur cet aspect de la question.

Après analyse, l’UDBN :

✓ réaffirme son profond attachement aux voies légales pour accéder au pouvoir dans nos États ;

✓ constate néanmoins, que les sanctions économiques prises contre le Niger par l’UEMOA ont, en quelques semaines, produit des effets dramatiques sur les populations civiles du Niger et des pays limitrophes dont le Bénin.

✓ attire l’attention de l’opinion internationale sur le fait que les morts enregistrées au sein des populations sur les chemins de contournement des frontières fermées, interpellent toutes les consciences et préoccupent sérieusement l’UDBN au plus haut point.

✓ avertit que les cris de détresse des commerçants subissant des pertes énormes, avec la flambée des prix de certains produits de première nécessité qui s’ensuit, sont autant de signaux qui convainquent d’une manière imparable de ce qu’un drame socio-économique viscéral et viral se joue sur le sol sahélien combien délicat du Niger et dans le bastion sécuritaire d’une sous-région qui peine encore à trouver et à retrouver son équilibre.

✓ relève qu’à ces drames socio-économiques s’ajoute la psychose permanente que vivent les populations de tous les pays de la sous-région du fait du spectre lénifiant de la menace d’une intervention militaire polémique qui continue de planer sur le Niger. Ici il faut surtout craindre pour la vie des pauvres populations aussi bien du Niger que des pays voisins dont le Bénin.

Au regard de tout ce qui précède, le parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau,

✓ soutient fortement la voie diplomatique pour trouver la meilleure solution à la crise au Niger.

✓ Appelle les Dirigeants de la sous-région, réunis au sein de la CEDEAO, à ne pas se précipiter et à tenir grand compte des conséquences dramatiques inévitables d’une intervention militaire au Niger pour décider d’abandonner définitivement cette option.

✓ Demande aux instances dirigeantes de l’UEMOA de lever sans condition et sans délai, les lourdes sanctions économiques et financières prises contre le Niger, qui n’ont de triste mérite que d’asphyxier de pauvres populations qui n’ont aucune responsabilité directe dans les événements intervenus au Niger le 26 juillet 2023.

En tant que parti hautement préoccupé par le bien-être des populations à la base, l’UDBN exhorte enfin le gouvernement béninois et particulièrement le Chef de l’Etat, le Président Patrice TALON, a pesé dans les discussions diplomatiques afin que les cris de détresse des peuples vulnérables soient entendus au niveau des instances sous-régionales, notamment l’UEMOA et la CEDEAO.

L’UDBN, invite tous les dirigeants africains à mettre en place des mécanismes de prévention de ces crises qui décrédibilisent et déstabilisent nos équilibres sous-régionaux encore fragiles en restant à l’écoute permanente des populations et en favorisant un dialogue constructif qui ouvre à la liberté d’expression et à la paix.

Elle apporte, par la même occasion, son soutien moral aux populations civiles du Niger et de tous les pays de la sous-région dans cette épreuve extrêmement difficile et inadmissible.

Aussi, ne reste-t-elle pas indifférente au chaos qu’a créé la récente catastrophe naturelle au Maroc qui a occasionné de nombreux dégâts matériels et économiques mais surtout de nombreuses pertes en vies humaines.

L’UDBN présente ainsi ses condoléances aux familles éplorées, aux ressortissants marocains vivants au Bénin et à tout le peuple marocain.

Elle invite enfin les décideurs politiques, les acteurs sociaux ainsi que les leaders religieux a œuvré efficacement au retour pacifique à l’ordre constitutionnel au Niger et à la prise en charge rapide de toutes les victimes du tremblement de terre au Maroc.

Ensemble pour une union toujours plus démocratique de nos pays et pour l’avènement d’un monde plus juste,

Vive la sous-région ouest-africaine paisible et prospère !

Vive le triomphe des préoccupations vitales des peuples vulnérables !

Vive le Bénin, locomotive de paix dans la Sous-région !

Vive l’UDBN !

Je vous remercie …

Fait à Cotonou, le 11 septembre 2023

Claudine Afiavi PRUDENCIO

Présidente

Guinée : Le porte-parole de la Présidence annihile Umaro Sissoco Embalo après sa dernière sortie, « On n’est pas dans une émission de guignol ou de téléréalité »

Le Porte-parole de la Présidence guinéenne détruit le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédeao). Le Colonel Amara Camara a sèchement répondu à Umaro Sissoco Embalo après sa dernière sortie médiatique sur France 24 et Rfi où il a martelé que la junte militaire au pouvoir s’exposait à de lourdes sanctions, si elle allait au-delà de la durée de transition de 24 mois.

Le Porte-parole de la Présidence guinéenne détruit le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédeao). Le Colonel Amara Camara a sèchement répondu à Umaro Sissoco Embalo après sa dernière sortie médiatique sur France 24 et Rfi où il a martelé que la junte militaire au pouvoir s’exposait à de lourdes sanctions, si elle allait au-delà de la durée de transition de 24 mois.

Dans une vidéo diffusée sur le site du Gouvernement, il a, avec regret, fait remarquer que le « président Embalo, depuis son arrivée à la tête de cette institution respectable, s’illustre dans ses prises de position personnelles au mépris de ses homologues présidents ».

Le Colonel Amara Camara dénonce ensuite la sortie de Umaro Sissoco Emballo, qualifiant ses propos tenus sur les deux médias français de « mensonger » et « irresponsable ».

« Nous regrettons cette sortie solitaire, irresponsable et inappropriée à l’égard du peuple souverain de Guinée. Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation, sont de nos jours des pratiques rétrogrades », a-t-il répondu avec virulence, clarifiant « ce  dont il a été question dans les échanges est le contenu du chronogramme. La vérité est que quelqu’un se permet de dire, ce qui n’a pas été dit et veut faire croire cela aux gens. On n’est pas dans une émission de guignol ou de téléréalité ».

Evoquant les menaces évoquées par le président de la Cédeao, le Colonel Amara Camara dit ne pas être surpris et parle « d’arrogance ».

« Au sujet des sanctions pré-proclamées, nous répondons que ce n’est pas une surprise venant du président Umbalo. Nous regrettons ses propos qui s’apparentent à de l’arrogance contre un pays et un diktat aux autres chefs d’Etat de la Cédeao ».

Le Porte-parole de la Présidence rappelle enfin au président de la Cédeao qu’il « s’agit des relations diplomatiques entres des Etats responsables qui requiert de respect ».

Umbalo a cherché, il a trouvé.

 Manassé AGBOSSAGA

Communiqué final de la 61ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de la Cédeao

La soixantième-et-unième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue le 03 juillet 2022 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la

SOIXANTE-ET-UNIÈME (61ÈME) SESSION ORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEDEAO

03 juillet 2022, Accra, République du Ghana

COMMUNIQUE

  1. La soixantième-et-unième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue le 03 juillet 2022 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la

Conférence.

  1. Les Chefs d’État suivants ou leurs représentants dûment mandatés ont participé au Sommet :
  • S.E. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
  • S.E. Adama BARROW, Président de la République de Gambie ;
  • S.E. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana ;

  • S.E. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée

Bissau ;

  • S.E. Georges Manneh WEAH, Président de la République du Liberia ;
  • S.E. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger ;
  • S.E. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ;
  • S.E. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise ;
  • H.E. Yemi OSINBAJO, Vice-Président de la République Fédérale du Nigéria ;
  • H.E. Aurelien AGBENONCI, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération de la République du Bénin ;
  • Rui Alberto de Figueiredo SOARES, Ministre des Affaires Etrangères de la République de Cabo Verde ;
  • H.E. Francess Virgina ANDERSON, Ambassadeur de la République de Sierra Leone auprès de la République du Ghana.

 

  1. Ont également participé à la session :
  • S.E. Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali et ancien Président de la République fédérale du Nigéria ;
  • S.E. Mahamadou ISSOUFOU, Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina-Faso, ancien président de la République du Niger ;
  • M. Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union Africaine ;
  • M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO ;
  • M. Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA ;

3

  • M. Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ;
  • M. El Ghassim WANE, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA.

 

  1. Lors de la cérémonie d’ouverture, une allocution de bienvenue a été prononcée par M. Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO, avant le discours d’ouverture de S.E. Nana Addo Dankwa AKUFOADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

 

  1. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note du Rapport intérimaire

2022 du Président de la Commission de la CEDEAO, des rapports de la 48ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO et de

la 88ème session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO, des Rapports spéciaux sur la Monnaie unique de la CEDEAO ainsi que sur les obstacles à la libre circulation des biens sur le corridor Abidjan-Lagos

 

  1. Ils ont salué la qualité des rapports et les recommandations pertinentes qu’ils contiennent.

 

  1. Tout en réaffirmant leur engagement à approfondir le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest, les Chefs d’État et de Gouvernement, après délibérations, ont approuvé les principales recommandations contenues dans les différents rapports, puis ont examiné les questions spécifiques suivantes :

 

  1. AU TITRE DE LA PAIX, DE LA SECURITE ET DE LA DEMOCRATIE

 

  1. La Conférence réaffirme son engagement à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, conditions préalables à l’intégration économique

et au développement de la région.

 

  1. Sur la situation politique dans la région, la Conférence a pris note des rapports de S.E. Dr Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria et de S.E.

Mahamadou ISSOUFOU, Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, ancien Président de la République du Niger. Elle a également pris note du rapport sur la situation politique en Guinée présenté par S.E. Madame

Shirley Ayorkor BOTCHWEY, Ministre des Affaires étrangères de la République du Ghana et Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.

 

La Conférence a félicité les Médiateurs pour la qualité de leurs rapports et leur engagement à trouver des solutions durables à la crise au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

 

  1. En ce qui concerne le Mali, la Conférence a été informée de l’évolution de la transition par le médiateur. Elle prend note de la promulgation, le 24 juin 2022, d’une nouvelle loi électorale mettant en place, entre autres, un organe unique de gestion des élections, dénommé Agence Indépendante de Gestion des Elections (AIGE).

 

  1. La Conférence prend également note du calendrier de la transition soumis par les Autorités de la Transition qui donnent une durée de 24 mois à compter du 29 mars 2022. Ce chronogramme détaille les différentes étapes devant conduire aux élections et au rétablissement d’un régime civil, notamment la réforme constitutionnelle. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement décident de maintenir le dialogue avec les autorités de la Transition, à travers le Médiateur de la CEDEAO pour le Mali.

 

  1. Ainsi, sur la base de ce qui précède, la Conférence décide de lever les sanctions suivantes :

 

  1. Les sanctions économiques et financières prises le 9 janvier 2022 :
  • La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les Etats membres de la CEDEAO et le Mali ;
  • La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les Etats membres de la CEDEAO et le Mali ;
  • Le gel des avoirs de la République du Mali domiciliés dans les Banques Centrales et les Banques commerciales de tous les Etats membres de la CEDEAO ;
  • Le gel des avoirs des entreprises publiques et parapubliques de la République du Mali domiciliés dans les banques commerciales de tous les Etats membres de la CEDEAO ;
  • La suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Mali par les Institutions de financement de la CEDEAO, particulièrement la BIDC et la BOAD ;

 

  1. Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs Ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali.

 

  1. La Conférence décide du maintien :

– De la suspension du Mali des Instances de la CEDEAO ;

– Des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes.

  1. La Conférence met en place un mécanisme conjoint de contrôle et de suivi de la mise en œuvre du calendrier de transition, se fondant sur des critères de référence convenus, et dont les rapports sur les progrès réalisés

détermineront les décisions à prendre ultérieurement par la Conférence sur la levée des sanctions restant en vigueur.

 

  1. La Conférence réaffirme que, conformément au paragraphe 25 de la Charte de l’Union Africaine, aux engagements pris devant la CEDEAO par les autorités de la transition et à la Charte de la Transition, aucune autorité de la Transition ne pourra participer aux élections devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.

 

  1. La Conférence appelle la Communauté Internationale à apporter une assistance humanitaire et à soutenir le processus de transition au Mali, en particulier pour la préparation des élections.

 

  1. En ce qui concerne le Burkina Faso, la Conférence reconnait les progrès réalisés par le Médiateur dans ses échanges avec les Autorités de la Transition ainsi que les parties prenantes, lors de ses missions au Burkina Faso.

 

  1. La Conférence salue la proposition des autorités de la transition de mettre en place un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation avec la CEDEAO, pour accompagner le processus de transition.

 

  1. La Conférence se félicite de la libération du Président Rock Marc Christian Kaboré et prend note de la nouvelle proposition de chronogramme de la transition fixée à 24 mois à partir du 1er juillet 2022.

 

  1. Sur la base de ce qui précède, la Conférence décide :

 

– Du retrait des sanctions économiques et financières adoptées le 25 mars 2022 ;

– Du maintien de la suspension du pays des instances de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence appelle la Communauté Internationale à apporter au Burkina un soutien sur les plans sécuritaire et humanitaire.

 

  1. En ce qui concerne la Guinée, la Conférence réitère sa décision relative au calendrier de transition de 36 mois annoncé par les Autorités Guinéennes jugé inacceptable.

 

  1. La Conférence prend acte de la décision des Autorités de la Transition d’initier un dialogue national qui a débuté le lundi 27 juin 2022 sous l’égide

du Premier Ministre.

 

  1. La Conférence prend note du renoncement du Dr Mohammed Ibn Chambas au poste de médiateur de la CEDEAO pour la Guinée. En conséquence la

Conférence nomme S.E. Yayi Boni, ancien Président de la République du Bénin, en qualité de nouveau Médiateur de la CEDEAO en Guinée.

 

  1. La Conférence demande au médiateur de travailler avec les Autorités Guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de la Transition acceptable pour la CEDEAO au plus tard le 1er aout 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur.

 

  1. La Conférence décide du maintien de la suspension de la Guinée des instances de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence décide de demeurer saisie de la situation au Burkina, en Guinée et au Mali.

 

  1. Concernant la révision du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001, la Conférence félicite la Commission de la CEDEAO pour les progrès enregistrés lors des discussions entre les Etats membres. Elle exhorte la Commission à poursuivre les discussions avec les États membres et appelle ces derniers à œuvrer en faveur d’un consensus

propre à contribuer à l’enracinement de la démocratie et à la stabilité politique dans la région.

  1. Au titre des opérations de soutien à la paix mandatées par la CEDEAO, la Conférence se félicite du déploiement de la Mission de soutien à la stabilisation de la Guinée Bissau et appelle les acteurs politiques et ceux du secteur de la sécurité de ce pays à faciliter l’accomplissement du mandat de la Mission. La Conférence félicite les pays contributeurs de troupes et de police, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Sénégal, pourleur contribution à la paix et à la stabilité dans la région.

 

  1. En ce qui concerne le terrorisme dans la région, la Conférence demeure préoccupée par la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria et par l’extension de ces attaques au Bénin et au Togo. Elle condamne fermement ces attaques et exprime sa solidarité avec les États membres et les populations qui en ont été les victimes. La Conférence se félicite du soutien continu apporté, à travers le Plan d’action Régional 2020-2024, au renforcement des capacités opérationnelles et logistiques des forces dans les pays de la ligne de front, et à la promotion des

programmes de développement et d’aide humanitaire dans les zones affectées.

  1. La Conférence réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre le fléau du terrorisme. A cet effet, elle réitère son appel aux Etats membres pour qu’ils respectent leurs engagements en matière de contributions volontaires au fonds dédié à la mise en œuvre du Plan d’action 2020 – 2024.

 

  1. Au titre de la sécurité et de la sûreté maritimes, la Conférence félicite les Etats membres pour l’amélioration de la situation et le renforcement de la

coordination en mer, permettant d’améliorer la sécurité et la sûreté dans le domaine maritime de la CEDEAO. Elle salue les efforts soutenus de la

Commission en vue de l’opérationnalisation complète de l’architecture de sécurité maritime de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence adopte l’Acte additionnel relatif au transfèrement des personnes soupçonnées d’actes de piraterie et de transfert des biens et/ou preuves associés, en tant que moyen visant à renforcer les acquis réalisés à ce jour dans la sécurisation du domaine maritime de la Communauté.

 

  1. La Conférence invite tous les Etats membres de la CEDEAO à ratifier la Charte de Lomé sur la Sécurité et la Sureté maritimes et le Développement en Afrique.
  2. En ce qui concerne la situation humanitaire, la Conférence réitère sa préoccupation face à la détérioration continue de la situation humanitaire dans la région en raison des attaques terroristes, de la crise alimentaire, du banditisme armé, des affrontements entre agriculteurs et éleveurs et des catastrophes naturelles. À cet égard, la Conférence instruit la Commission de renforcer son soutien aux populations vulnérables, dans le cadre de ses programmes.

 

  1. SUR LES PERFORMANCES ECONOMIQUES
  2. La Conférence se félicite de la résilience économique au sein de laCommunauté qui affiche une croissance attendue du PIB réel de 4,8% en 2022 contre 4,2% l’année précédente. Elle prend note de l’état de la

convergence macroéconomique en 2021 et des perspectives pour l’année en cours, tout en exprimant ses préoccupations quant à l’impact négatif de la crise russo-ukrainienne sur les économies de la région, notamment sur le coût de la vie.

 

  1. À cet égard, la Conférence exhorte les États membres à intensifier la mobilisation des ressources financières pour soutenir les efforts de transformation structurelle des économies nationales, de création d’emplois et de réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

 

  1. En vue de promouvoir la convergence macroéconomique dans l’espace CEDEAO, la Conférence instruit la Commission de renforcer, en collaboration avec l’AMAO, l’UEMOA et l’IMAO, la mise en œuvre du mécanisme de surveillance multilatérale des politiques économiques et financières des Etats membres.

 

  1. S’AGISSANT DE LA MONNAIE UNIQUE

 

  1. La Conférence félicite le Comité ministériel en charge du Programme de la monnaie unique de la CEDEAO pour ses efforts en vue de trouver des solutions consensuelles aux questions en suspens dans le contexte de la création de l’ECO. Elle prend note de la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour le lancement de la monnaie unique. En vue de promouvoir une transition sans heurts vers l’ECO, la Conférence instruit le Comité ministériel de s’attacher à obtenir un consensus sur l’ensemble des questions en suspens.

 

  1. Par ailleurs, la Conférence, après avoir salué les efforts déployés par les institutions régionales pour parvenir à un cadre juridique régissant les systèmes de paiement et de règlement au sein de la CEDEAO, a adopté l’Acte additionnel relatif au cadre juridique du Système de paiement et de règlement de la CEDEAO (SPRC).

 

  1. AU TITRE DE LA CRISE ALIMENTAIRE, DES MESURES D’ATTÉNUATION ET

DE RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE DES SYSTÈMES ALIMENTAIRES

EN AFRIQUE DE L’OUEST,

  1. La Conférence prend note de ce qui suit :

 

  1. Les mesures d’atténuation et de renforcement de la résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la crise alimentaire actuelle ;

 

  1. L’adoption de la Stratégie régionale de la CEDEAO sur le climat et de la Stratégie d’accès et de mobilisation du financement climatique de la CEDEAO ;

 

  1. Les règlements relatifs au Mécanisme régional de prévention et de contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses ainsi que les cinq stratégies régionales de santé animale.

 

  1. AU TITRE DU DÉVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN

 

  1. La Conférence a pris note de l’adoption par le Conseil des Ministres de la Stratégie de développement du capital humain (DCH) transformatrice en matière de genre, pour la période 2022-2032, comme partie intégrante de la mise en œuvre de la Stratégie régionale intégrée de développement du capital humain (DCH) de la CEDEAO à l’horizon 2030.

 

  1. AU TITRE DE LA MISE EN ŒUVRE D’AUTRES PROGRAMMES D’INTÉGRATION

RÉGIONALE

  1. En ce qui concerne la promotion du secteur privé, la Conférence a pris note de l’adoption par le Conseil des ministres de :
  2. La Charte des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) pour la période 2021-2030, ainsi que la stratégie de la CEDEAO visant à promouvoir la compétitivité des MPME aux niveaux national et régional ;

 

  1. Les Normes Standards Harmonisées pour le Bouillon (FDHS 093 :2022) pour harmoniser les pratiques actuelles des fabricants de bouillon ;
  2. La directive de la CEDEAO sur l’étiquetage des appareils électriques.

 

  1. En ce qui concerne le développement des infrastructures, la Conférence adopte l’acte additionnel XXX /06/22 portant amendement de l’acte additionnel AS.17/02/12 relative au contrôle de la charge à l’essieu dans l’espace CEDEAO

 

  1. En ce qui concerne l’éducation et la science, le Sommet se félicite de la délibération du jury concernant le Programme d’Appui à la Recherche et à l’Innovation (PARI) 2021 en vue de décerner le prix au Consortium dirigé par le Dr. Bernadin Jean Robert Klotoe et intégrant des universités du Bénin, de Cabo Verde, du Ghana et du Nigéria.

 

  1. En ce qui concerne les obstacles au commerce intracommunautaire, le long du corridor Abidjan-Lagos, la Conférence se félicite des réalisations du

Président de la Task Force présidentielle sur le Schéma de Libéralisation des Echanges (SLE) de la CEDEAO, M. Mohammed Ibn Chambas. Elle instruit le Conseil à suivre la mise en œuvre des recommandations de la Task Force présidentielle.

 

  1. En ce qui concerne le changement climatique, la Conférence nomme S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana, en qualité de Champion de la CEDEAO pour les questions relatives aux changements climatiques. Il est chargé, entre autres, de faciliter le plaidoyer auprès des Etats membres et des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources indispensables, comme initialement convenu, pour la mise en œuvre des actions climatiques de la CEDEAO. Le plaidoyer sera également fait pour une transition énergétique équitable.

 

  1. En ce qui concerne la culture, la Conférence nomme S.E.M. Patrice TALON, Président de la République du Bénin, en qualité de Champion de la CEDEAO pour les questions relatives à la restitution des biens culturels/artisanaux. Il est chargé, entre autres, d’assurer le plaidoyer auprès des Etats, organisations et autres entités en vue de faciliter et d’accélérer le retour des biens culturels et artisanaux des Etats membres de la CEDEAO.

 

  1. AU TITRE DE L’ACTE ADDITIONNEL SUR LA CLASSIFICATION DES MATIERES

ET LES MODES DE PRISE DE DECISION PAR LES INSTANCES STATUTAIRES

DE LA CEDEAO

 

  1. La Conférence adopte l’Acte additionnel sur la classification et les modes de prise de décision par les instances statutaires de la CEDEAO visant à améliorer le processus décisionnel suivant la matière considérée.

 

  1. AU TITRE DES QUESTIONS INSTITUTIONNELLES

 

  1. Conformément à la décision prise lors de sa soixantième (60ème) session ordinaire tenue le 12 décembre 2021 à Abuja en République fédérale du

Nigéria et portant sur la nomination de nouveaux fonctionnaires statutaires dans les institutions de la CEDEAO, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement a pris note de la fin du mandat des fonctionnaires statutaires sortants, le 30 juin 2022.

 

  1. À cette fin, la République de Gambie, attributaire du poste de Président de la Commission de la CEDEAO, a proposé la candidature de Dr Omar Alieu Touray. La Conférence approuve la nomination de Dr Omar Alieu Touray en qualité de Président de la Commission de la CEDEAO pour un mandat de quatre (4) ans à compter du 11 juillet 2022.

 

  1. En ce qui concerne les autres postes statutaires attribués aux Etats membres, la Conférence approuve les nominations pour un mandat de 4 ans, comme

présentées ci-dessous :

 

Poste statutaire État membre Candidat recommandé

 

Vice-Présidente Togo Mme Damtien Tchintchibidja

 

Commissaire chargé des Services internes Nigeria M. Nazifi Abdullahi Darma

 

Commissaire chargé des Affaires politiques, Paix et Sécurité Ghana Dr Abdel-Fatau Musah

 

Commissaire chargé des Affaires économiques et à l’Agriculture Côte d’Ivoire Mme Massandjé Touré-Litse

 

Commissaire chargé des Infrastructures, de l’Energie et de la Numérisation Niger M. Sediko Douka

 

Commissaire chargé du Développement humain et des Affaires sociales Sénégal

Auditeur Général Guinée-Bissau M. João Alaage Mamadú Fadiá

 

Directeur général du GIABA Liberia

Directeur général de l’OOAS Bénin

 

  1. La Conférence charge le Président de la Commission de prendre les mesures appropriées en vue de la prise de service des fonctionnaires statutaires nommés le 11 juillet 2022 et de la finalisation du recrutement aux postes restants au plus tard le 20 juillet 2022.

 

  1. Les chefs d’État et de gouvernement félicitent chaleureusement S.E. Jean Claude Kassi Brou et lui expriment leur pleine satisfaction pour ses compétences et la qualité de son leadership, ainsi que pour les services qu’il a rendus à la Communauté. En outre, la Conférence félicite, aux côtés du Président de la Commission, tous les fonctionnaires statutaires pour la

conviction, le dévouement et l’efficacité avec lesquels ils ont mené à bien les activités et programmes de la Communauté pendant toute la durée de leur mandat.

 

  1. La conférence exprime sa profonde gratitude à S. E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour ses efforts inlassables dans la promotion et l’approfondissement du processus d’intégration en Afrique de l’Ouest. La Conférence tient à le remercier pour sa disponibilité et surtout pour son leadership remarquable dans la direction des affaires de la région au cours des deux (2) dernières années.

 

  1. Le Sommet décide d’élire S.E. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau, en qualité de Président de la Conférence des

Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour un mandat d’un (1) an.

 

DATE ET LIEU DU PROCHAIN SOMMET

 

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement décident de tenir la prochaine session ordinaire à Abuja, en République fédéral du Nigeria, à une date à confirmer

ultérieurement.

FAIT A ACCRA, LE 3 JUILLET 2022

LA CONFÉRENCE

TikTok et WeChat : Joe Biden annule les mesures prises par Donald Trump

Le président américain a annoncé mercredi avoir révoqué et remplacé les décrets pris par son prédécesseur pour interdire les plateformes TikTok, WeChat et huit autres applications.

Le président américain a annoncé mercredi avoir révoqué et remplacé les décrets pris par son prédécesseur pour interdire les plateformes TikTok, WeChat et huit autres applications.

Joe Biden a annoncé avoir révoqué et remplacé les décrets pris par Donald Trump pour interdire les plateformes TikTok et WeChat.
© afp.com/NICOLAS ASFOURI Joe Biden a annoncé avoir révoqué et remplacé les décrets pris par Donald Trump pour interdire les plateformes TikTok et WeChat.

Joe Biden temporise dans le dossier TikTok et WeChat. Mercredi, le président américain a annoncé la révocation des décrets pris par son prédécesseur Donald Trump pour interdire ces plateformes à succès appartenant à des Chinois, et huit autres applications. WeChat est omniprésente dans la vie des Chinois via ses services de messagerie, de paiements à distance ou de réservations, quand l’application de courtes vidéos TikTok est particulièrement populaire chez les jeunes.

Joe Biden a toutefois signé mercredi un nouveau décret demandant à son administration de lancer une enquête pour déterminer les risques réels posés par les applications Internet détenues par certaines puissances étrangères. Il lui laisse quatre mois pour lui fournir un rapport détaillé et formuler des recommandations.

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Le nouveau décret vise à identifier toutes les « applications logicielles connectées qui peuvent présenter un risque inacceptable pour la sécurité nationale des Etats-Unis et le peuple américain », y compris « les applications détenues, contrôlées ou gérées par des personnes qui soutiennent les activités militaires ou de renseignement d’un autre pays, ou sont impliquées dans des cyberactivités malveillantes, ou impliquent des applications qui collectent des données personnelles sensibles », explique un communiqué de la Maison-Blanche.

Le département du commerce et d’autres agences fédérales devront élaborer des directives « pour protéger les données personnelles sensibles… y compris les informations personnellement identifiables et les informations génétiques » contre les abus.

« Un geste positif dans la bonne direction » pour Pékin

Rare exemple de détente entre les deux géants, Pékin a salué « un geste positif dans la bonne direction », par la voix du porte-parole du ministère du Commerce, Gao Feng. Ce dernier a toutefois souligné que la décision de l’administration Biden s’accompagnait de l’ouverture d’une enquête. « Nous espérons que les Etats-Unis traiteront les entreprises chinoises de manière équitable et s’abstiendront de mélanger politique et questions commerciales », a-t-il plaidé. Sollicitées par l’AFP, TikTok et WeChat n’ont pas encore réagi.

Donald Trump affirmait que les applications appartenant à des Chinois posaient des risques pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Il avait cherché à forcer la vente de TikTok à des investisseurs américains. Il accusait WeChat et TikTok de récolter des données confidentielles et de les partager avec Pékin. Ces sociétés ont toujours réfuté ces accusations d’espionnage.

Il s’en était suivi une bataille judiciaire après le premier décret pris en août 2020. Fin décembre, l’administration Trump avait fait appel d’une décision de justice empêchant le ministère du Commerce d’imposer à TikTok des restrictions, qui auraient abouti à l’interdiction du réseau social aux Etats-Unis. Mais en février, l’administration Biden avait demandé à la Cour d’appel de lui donner 60 jours pour étudier le dossier et se prononcer sur le maintien ou non de la requête formulée par le gouvernement Trump. La Maison-Blanche n’a pas précisé si ce décret éteignait tous les recours.

Biden n’a pas l’intention de relâcher la pression

Selon un responsable de l’administration Biden, TikTok continue néanmoins de faire l’objet d’un examen séparé « par le biais du CFIUS », l’agence dépendant du Trésor chargée de s’assurer que les investissements étrangers ne présentent pas de risque pour la sécurité nationale.

Ces décisions montrent que Joe Biden n’a pas l’intention de relâcher la pression vis-à-vis de la Chine. « Il serait prématuré de se réjouir », a ainsi souligné dans un blog Bobby Chesney, professeur de droit de l’Université du Texas, qui suit les questions de sécurité nationale. Il a aussi souligné que l’administration Biden n’avait pas complètement fermé la porte à la réimposition d’une nouvelle version de ces sanctions.

La semaine dernière, Joe Biden avait allongé la liste des entités chinoises dans lesquelles il est interdit aux Américains d’investir. Pour cela, il a amendé un décret de Donald Trump pour y inclure des entreprises impliquées dans des technologies de surveillance susceptibles d’être utilisées non seulement en Chine contre la minorité musulmane des Ouïghours et les dissidents, mais encore dans le monde entier.

Joe Biden est arrivé mercredi en Europe pour son premier voyage à l’étranger en tant que président. Il doit rencontrer les dirigeants européens et de l’OTAN ainsi que le président russe Vladimir Poutine. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, il a clairement dit qu’il souhaitait obtenir le soutien des alliés des Etats-Unis contre Pékin, accusé de concurrence déloyale dans ses relations commerciales.

lexpress.fr