Système partisan au Bénin: Le but de la reforme, selon Céphise Béo Aguiar

Le but de la réforme, c’est de structurer le paysage politique en mettant un terme à la fragmentation politique;

LE BUT DE LA RÉFORME…

Le but de la réforme, c’est de structurer le paysage politique en mettant un terme à la fragmentation politique;

Le but de la réforme, c’est d’en  finir avec des partis-individus personnalisés où des membres ou dirigeants sont en surpuissance;*

Le but de la réforme, c’est le fonctionnement démocratique à l’interne des partis politiques;

Le but de la réforme, c’est de mettre fin aux logiques politiques identitaires et ethniques;

Le but de la réforme, c’est de ramener la politique et ses acteurs à leurs devoirs de servir la République; *

Le but de la réforme, c’est la mise en place de grand partis politiques, d’envergure nationale, organisés et disciplinés; *

Le but de la réforme, c’est de mettre un terme au financement occulte des partis politiques et de leur appliquer les règles de gestion des finances publiques.*

À cette veille des élections législatives de janvier 2023, il s’observe des mouvements d’acteurs et de groupes politiques d’un point à un autre, donnant l’impression que la réforme bat de l’aile. C’est une marche prévisible car elle conduira à la stabilisation du système. C’est  même nécessaire pour éprouver une fois de plus la réforme et aller à sa consolidation si nécessaire. Il faut prendre le recul approprié pour scruter et comprendre ce qui se déroule actuellement. Il n’y a aucun péril en ce qui concerne la réforme. C’est un cheminement normal et salutaire.

Partir des épiphénomènes politiques actuels en cours et conclure de l’échec de la réforme est une perception insincère ou peut-être adossée à des logiques non objectives.

Le jeu de fusion-mariage ou de fusion absorption qui se déroule est un des meilleurs thermomètres de la réforme. Le mercure à l’intérieur ne monte point. Au contraire, il donne des signaux de robustesse et de pleine forme de la réforme.

Il n’est point question de fièvre encore moins d’asthme politique. Il s’agit de la période normale de croissance de la réforme pour des lendemains radieux.

Céphise BEO AGUIAR/Analyste-Consultant-Formateur

 

 

Crise du militantisme, multi-appartenance, vagabondage des militants, système partisan : Régis D. Vidégla analyse et s’interroge (Opinion)

Rires ! Au Bénin, on s’engage sur une cause ponctuelle et précise, quitte à l’abandonner quand on en trouve de plus attirantes. On essaie de faire toujours du nouveau avec de l’ancien. 

Rires ! Au Bénin, on s’engage sur une cause ponctuelle et précise, quitte à l’abandonner quand on en trouve de plus attirantes. On essaie de faire toujours du nouveau avec de l’ancien.

On pratique bien volontiers ce que j’appelle « multi-appartenance« .

Le discrédit sans précédent des professionnels de la politique rejaillit sur les partis qui sont un des rouages d’une démocratie représentative et d’un système électoral à la légitimité de plus en plus contestée. Un constat qui n’est pas nouveau, me dira-t-on.

Il faut signaler aujourd’hui une certaine crise du militantisme. Les partis politiques ont du mal à garder ou à maintenir leurs militants.

Le militantisme politique est un engagement politique en faveur d’une cause qui vous tient à cœur. On milite pour se sentir utile, pour sensibiliser l’opinion publique, pour changer les choses, pour partager des valeurs avec les autres.

Où se trouvent les valeurs avec ce vagabondage observé ? Et je m’interroge, car à y réfléchir, les solutions pour limiter la casse ne manquent pas :

Et si on allait carrément vers un nouveau modèle du système partisan ?

À chacun de faire son opinion sur la question.

 TRIBUNE DE RDV 131/Régis Donald VIDÉGLA

Joseph Djogébnou : Gildas Ahouissoussi fait une importante mise au point à ses détracteurs (Opinion)

Il n’est interdit à aucun citoyen d’adhérer à une formation politique. Cela relève des libertés fondamentales reconnues à tout citoyen. L’article 14 de la charte des partis politiques interdit plutôt aux personnes membres des institutions de l’Etat d’être membre fondateur ou dirigeant d’un parti politique. Joseph DJOGBENOU avait donc la possibilité d’appartenir à la famille des Progressistes même en tant que Président de la Cour constitutionnelle. 

Afin que l’ignorance des uns ne nous contamine*

Depuis quand Joseph Djogbenou milite-t-il au sein de l’Union Progressiste au point d’en prendre les rênes ?

Il n’est interdit à aucun citoyen d’adhérer à une formation politique. Cela relève des libertés fondamentales reconnues à tout citoyen. L’article 14 de la charte des partis politiques interdit plutôt aux personnes membres des institutions de l’Etat d’être membre fondateur ou dirigeant d’un parti politique. Joseph DJOGBENOU avait donc la possibilité d’appartenir à la famille des Progressistes même en tant que Président de la Cour constitutionnelle.

_Que dit l’article 12 de la loi organique et que retenir de la démission d’un membre de la Cour constitutionnelle ?_

L’article 12 de la loi n°2022-09 du 27 juin 2022 portant loi organique de la Cour constitutionnelle dispose que « conformément aux dispositions de l’article 117 de la Constitution, les membres de la Cour constitutionnelle font de droit, partie de la Haute Cour de Justice à l’exception de son président.

Ce n’est donc pas cet article qui évoque la question de la démission d’un membre de l’institution.

C’est plutôt l’article 15 de ladite loi qui en parle en ces termes : _« un membre de la Cour constitutionnelle peut démissionner par lettre adressée au président de ladite Cour. Celui-ci en avise immédiatement, selon le cas, le président de la République ou le bureau de l’Assemblée nationale, qui dispose d’un délai de deux (02) mois à compter de la réception de l’avis, pour procéder à son remplacement»._

Joseph DJOGBENOU avant d’être Président de la Cour constitutionnelle est membre de l’institution et sa démission ne peut se faire que dans le cadre des prescriptions de l’article 15 initialement évoqué.

A cet effet, il a adressé le mardi 12 juillet 2022, au Vice-président de l’institution qui supplée au président en cas d’empêchement, sa lettre de démission en sa qualité de conseiller et consécutivement de président de la Cour constitutionnelle.

Cela va de soi que dès lors que la lettre de démission de Joseph DJOGBENOU a été reçue, que l’information est parvenue à qui de droit et que la passation de charge a eu lieu, il est redevenu un citoyen ordinaire qui peut prendre activement part à l’animation de la vie politique de son pays.

Koladé Gildas AHOUISSOUSSI

Bénin : Le Parti pour l’engagement et la relève dissout, Nathanaël Koty désormais à l’ombre du baobab

Exit le Parti pour l’engagement et la relève (PER) ! A la faveur d’un congrès extraordinaire tenu ce jeudi 01er septembre à Abomey-Calavi, le PER a été dissout.

C’est officiel ! Comme annoncé par votre site, le Parti pour l’engagement et la relève (PER) a rejoint l’Union progressiste le renouveau. C’était à la faveur d’un congrès extraordinaire tenu ce jeudi 01er septembre dans la commune d’Abomey-Calavi, où les travaux ont abouti à la dissolution du parti.

Exit le Parti pour l’engagement et la relève (PER) ! A la faveur d’un congrès extraordinaire tenu ce jeudi 01er septembre à Abomey-Calavi, le PER a été dissout.

Si le parti disparait,  ses responsables et militants restent toutefois présents sur la scène politique. Au terme des travaux, les militants de l’ex PER ont annoncé leur adhésion au parti Union progressiste le renouveau, présidé par Joseph Djogbénou.

« Considérant les conclusions du congrès extraordinaire adoptées à l’unanimité, le congrès extraordinaire décide en son premier article, le PER est dissout avec toutes les décisions de droit que cela comporte », a déclaré le président Bruno Viaho ajoutant que « les attributs du PER sont dévolus au parti Union progressiste le renouveau ».

Il a invité les militants du PER à remplir les diverses formalités pour rejoindre leur nouvelle formation politique.

Nathanël Koty

« Je voudrais vous rassurer que notre présence au sein de cette entité politique, loin d’un défaitisme, est bien négociée avec la préservation de nos intérêts. Nous n’y serons pas en tant que figurants ou pourvoyeurs de voix mais en tant que pièces motrices de la locomotive UP le Renouveau », a assuré le président d’honneur de l’ex PER,  Nathanaël Koty.

Orden Alladatin, Badirou Aguémon et Angelo Ahouandjinou, membres du bureau politique de l’Up le Renouveau présents à ce congrès ont salué ce choix, qui selon eux, donne un coup d’accélérateur à la reforme du système partisan.

Ils ont assuré les militants de l’ex PER que leurs intérêts et droits seront garantis.

L’avenir dira s’ils ont été sincères.

Manassé AGBOSSAGA 

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Saka Saley : « Notre environnement politique est partagé entre ceux qui savent avoir tous les droits et ceux qui sont contraints à subir les tracasseries »

C’est ‘‘l’opposant tchigan’’ qui le dit. Réagissant à la fusion de l’Union progressiste et du Parti du renouveau démocratique à moins de 5 mois des législatives de janvier 2023, Nourou Dine Saka Saley a fait remarquer que l’environnement politique à l’ère de la rupture est marqué par deux catégories.

C’est ‘‘l’opposant tchigan’’ qui le dit. Réagissant à la fusion de l’Union progressiste et du Parti du renouveau démocratique à moins de 5 mois des législatives de janvier 2023, Nourou Dine Saka Saley a fait remarquer que l’environnement politique à l’ère de la rupture est marqué par deux catégories.

Il a, dans un premier temps, évoqué une première catégorie comportant les acteurs qui « savent avoir tous les droits » et une seconde subissant « les tracasseries » et « diabolisations politiques ».

« Notre environnement politique est partagé, d’une part, entre ceux qui savent avoir tous les droits et, d’autre part, ceux qui sont contraints à subir les tracasseries et diabolisations  politiques », a-t-il fait remarquer.

Il a logé les responsables de l’Union progressiste le renouveau dans cette première catégorie, soutenant que ces derniers ne se seraient pas aventurés à créer un nouveau parti à quelques mois des législatives de janvier, s’ils n’avaient pas la garantie qu’ils obtiendraient sans anicroche la reconnaissance officielle du côté du ministre du ministre de l’Intérieur, lui-même, membre du parti.

« Seul un parti qui sait avoir tous les droits, peut se risquer aujourd’hui dans un projet de transformation qui puisse amener à faire intervenir une sollicitation au ministère de l‘intérieur », a déclaré celui qu’on appelle affectueusement NDSS.

Quant à la seconde catégorie, l’opposant a cité son parti ‘‘Les Démocrates’’, qui selon ses mots, a subi toutes les tracasseries et humiliations avant d’obtenir son récépissé.

NDSS, dira pour finir, que c’est une autre preuve qu’il n’y a jamais eu de reforme du système partisan au Bénin.

Manassé AGBOSSAGA

Union Progressiste le Renouveau : Saka Saley démontre « l’illégalité » de ce nouveau parti et invite les citoyens à saisir la justice

À moins de 5 mois des législatives de janvier 2023, l’Union progressiste (UP) et le Parti du renouveau démocratique (PRD), tous deux, de la mouvance présidentielle ont fusionné. Le congrès de fusion tenu le dimanche 21 août 2022 à Porto-Novo a donné naissance à l’Union Progressiste le Renouveau avec pour logo ‘’L’arc-en-ciel », signe distinctif du PRD, à la cime du baobab de l’UP et pour slogan « Tchoco-Tchoco, Maintenons le Cap ».  Et justement, c’est à ce niveau que résiderait « l’illégalité » de ce nouveau parti, selon Nourou-Dine Saka Saley.

À moins de 5 mois des législatives de janvier 2023, l’Union progressiste (UP) et le Parti du renouveau démocratique (PRD), tous deux, de la mouvance présidentielle ont fusionné. Le congrès de fusion tenu le dimanche 21 août 2022 à Porto-Novo a donné naissance à l’Union Progressiste le Renouveau avec pour logo ‘’L’arc-en-ciel », signe distinctif du PRD, à la cime du baobab de l’UP et pour slogan « Tchoco-Tchoco, Maintenons le Cap ».

 Et justement, c’est à ce niveau que résiderait « l’illégalité » de ce nouveau parti, selon Nourou-Dine Saka Saley.

Le juriste de formation s’appuie à cet effet sur la loi N°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques en République du Bénin.

Citant l’article 15 qui stipule, « aucun parti politique, nouvellement créé ou né de la scission d’un parti existant, ne peut choisir une dénomination, un ensemble, un logo, un sigle ou un slogan qui coïncide avec ceux d’un parti déjà enregistré au ministère chargé de l’Intérieur ou qui est susceptible d’engendrer la confusion dans l’esprit de ses électeurs », Nourou Dine Saley conclut que cette disposition de la loi électorale est en train d’être violée.

Union Progressiste le Renouveau : Saka Saley démontre « l’illégalité » de ce nouveau parti
Le logo du parti Union progressiste le renouveau

« Quand vous regardez le logo ou la dénomination, est ce que ça ne rappelle pas quelque chose qui a déjà existé ? Le logo rappelle quelque chose qui a déjà existé. Est-ce que nous sommes face à un détournement de la loi, à une alliance bien qu’interdite par le code électoral », ajoute-t-il, rappelant que le parti ‘’Les Démocrates’’ a rencontré des difficultés au ministère de l’Intérieur pour une interprétation de son logo.

Le congrès précipité ?

 Dans son développement fait la veille du congrès de fusion, Nourou Dine Saley a fait le parallèle entre la remise de chèques aux partis politiques représentatifs par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), lundi  07 août 2022 et le congrès tenu le dimanche 21 août à Porto-Novo.

Il rappelle que l’Union progressiste a reçu son chèque à cette date puisque faisant partie des trois formations politiques éligibles au financement public au titre de l’année 2022. Ce qui n’est pas le cas du PRD, a-t-il, précisé.

Et de s’interroger : «… Des chèques ont été distribués avant le projet d’union entre ces deux partis. Un des partis qui va convoler en juste noce a reçu un chèque… la question que je me pose, puisque l’autre parti n’en avait pas le droit, est ce que le timing du paiement de ces chèques a été précipité de manière à ce que le parti qui va convoler en juste noce bénéficie de ce financement public avant de convoler en juste noce ? ».

Nourou-Dine Saley poursuit et explique que « si l’union avait été faite avant que les chèques ne soient délivrés, le parti qui naitrait de ce regroupement n’aurait pas droit à ce financement public des partis politiques ».

« C’est pour moi une suspicion assez forte d’un détournement de la loi sur le financement des partis pour donner le bénéfice d’un financement à un parti qui n’en avait pas droit », souligne-t-il.

Face à un parti Union progressiste le renouveau qu’il juge illégal et une violation supposée de la loi sur le financement public des partis, l’opposant et membre du parti ‘’Les Démocrates’’ invite les Citoyens, peu importe, leur couleur politique, à saisir la justice.

« Face à cela, tout citoyen béninois soucieux d’égalité et d’équité devrait porter cette union devant n’importe quel tribunal pour en constater l’illégalité et la violation non seulement de l’article 15 de la loi sur les partis politiques et la loi sur le financement public de partis politiques », lance NDSS.

Les uns et les autres sont donc interpellés.

Manassé AGBOSSAGA