Présidentielle d’avril 2021: Le message de paix de Tatian Dossou

En marge d’une séance de retrouvaille et d’échange avec les leaders jeunes de l’arrondissement de Togba le week-end dernier, Tatian Dossou a passé en revue les grands sujets de l’actualité sociopolitique nationale. Ensemble avec ses hôtes, il est notamment revenu sur la présidentielle de 2021 et a lancé son message de paix à tout le peuple béninois, notamment à la classe politique. Il a notamment invité à une « élection inclusive, libre et équitable. »

 « Nous avons les moyens d’organiser une élection qui prenne en compte les principes fondamentaux de la démocratie ; nous pouvons faire en sorte que la vraie opposition participe à la prochaine présidentielle. Le génie béninois est capable du meilleur et j’y convie toute la classe politique et surtout les institutions en charge de l’organisation de la présidentielle, pour que nous ayons une élection inclusive, libre et équitable », a-t-il laissé entendre. Face à la kyrielle de jeunes venus de tous les quartiers de l’arrondissement de Togba, le message du leader, membre de la Team RM est sans ambiguïté : « Vous devez rester sereins ; que personne ne cède à la violence, nous n’avons qu’un seul pays et il nous faut préserver la paix, car elle n’a pas de prix. » Mobilisés pour la cause de Reckya Madougou, les jeunes ont voulu savoir si le rêve de leur candidate s’estompe-t-il déjà de la sorte. Tatian Dossou s’est voulu très rassurant en déclarant que des voies de recours existent et « les faits sont en notre faveur. » Il poursuit en disant que Reckya Madougou n’est pas une néophyte en politique et connait bien le terrain sur lequel elle joue. A le croire, c’est un général qui n’abandonne pas sa troupe, et saura donc trouver le moyen légal qui permettra à la large partie de la population qui se retrouve dans ses idéaux, d’exprimer dans les urnes, son vœu de voir les choses se faire autrement, au terme d’une alternance démocratique apaisée. D.  G. T.

‘‘Jeunesse Team-RM’’ adhère aux idéaux de ‘‘Soigner les Certitudes’’ de Réckya Madougou et lance une vaste campagne de sensibilisation

 ‘‘ Jeunesse Team-RM’’  vulgarise  les idéaux contenus dans l’ouvrage ‘‘Soigner les certitudes’’ de Réckya Madougou’’, paru en septembre 2020 aux éditions Jean-Jacques WUILLAUME, Collection Découverte.  A la faveur d’une conférence de presse ce mardi 12 janvier 2021 à Cotonou, les responsables  de ce cercle, constitué  de jeunes cadres ont exposé les idées défendues par l’ancienne ministre de la microfinance pour une Afrique qui gagne.

Jeunesse Team RM

En réalité, c’est après l’organisation d’un atelier sur le troisième ouvrage    de l’ancienne  ministre de la microfiancce que les membres de ‘‘Jeunesse Team RM’’ ont pu dénicher les belles idées contenues dans l’ouvrage ‘‘Soigner les Certitudes’’. Et après décryptage des 148 pages, du style, du ton, des thématiques abordées dont la gouvernance innovante, l’inclusion intégrale, la spiritualité de l’effort, la digitalisation, la citoyenneté économique,  ses membres se veulent être les disciples de Reckya Madougou, pour une « Afrique égale aux autres continents ».

C’est donc tout joyeux que Tatian Dossou  a vanté l’ouvrage et son auteur.

Tatian Dossou, Rapporteur de l'atelier et membre du creuset
Tatian Dossou, Rapporteur de l’atelier et membre du creuset

« Le texte est riche en idées nouvelles, capables d’huiler les dispositifs étatiques africains… Reckya MADOUGOU expose sa vision sur la gouvernance politique en Afrique, l’autonomisation des femmes, la citoyenneté économique, les méthodes de lutte contre les certitudes qui emprisonnent et aliènent les efforts de développement. La plume dans l’encrier, son appel se veut volontariste et pressant vers une Afrique qui prend ses responsabilités et bouge les lignes. Pour y parvenir, l’ancien Garde des sceaux du Bénin, pense qu’il faut mettre l’accent sur la Justice sociale, l’inclusion financière des populations, la transformation structurelle de l’Agriculture, l’entreprenariat des jeunes et des femmes, etc … En page 41, elle affirme que « la digitalisation est pour la finance et l’économie en général, comme un catalyseur. » Il y a donc nécessité de s’y pencher. », fait remarquer Tatian Dossou, avant de poursuivre « La Conseillère spéciale du président de la République togolaise, experte internationale en Finance inclusive, s’attaque aussi à des doctrines qui ont longtemps eu droit de cité dans les grands milieux de décisions en rapport à l’économie des pays sous-développés. Sans ambages, elle combat l’idée selon laquelle le risque serait élevé en ce qui concerne l’investissement en Afrique. Elle se base sur une récente étude de la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement, pour montrer que l’Afrique est la région où l’investissement est le plus rentable au monde. C’est une énième certitude qu’elle soigne ; un autre à priori qu’elle déconstruit. Voilà ce qu’elle invite à faire pour enfin oser le développement… elle communique et même inocule sa foi en une Afrique qui gagne. Sa plus grande espérance, comme elle le dit en page 119, c’est « l’avènement d’une société qui engendre en son sein les mécanismes endogènes d’inclusion permettant une résilience des plus vulnérables en leur garantissant par leur propre travail, la possibilité d’un minimum humain »

Bientôt une tournée nationale

La ‘‘Jeunesse Team- RM’’  qui épouse les idées de Madougou n’entend pas s’arrêter à l’organisation de cette conférence de presse. Selon son président Dieudonné Biaou,  une  vaste campagne de vulgarisation de l’ouvrage conduira ses  membres dans les 77 communes du Bénin.

Dieudonné Biaou, président de la ''Jeunesse Team-RM''
Dieudonné Biaou, président de la  »Jeunesse Team-RM »

« Nous allons échanger avec a toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays pour que désormais ses idéaux puissent triompher …Madame Madougou doit savoir qu’elle a des répondants. Il y a désormais des disciples pour la gouvernance innovante. La jeunesse a répondu à son appel. Une vision quine s’accompagne pas des actions n’est que du leurre. Mais une vision qui s’accompagne des actions peut changer le monde  Nous allons œuvrer pour que cette gouvernance soit une réalité », a rassuré Dieudonné Biaou, avant d’ajouter « Madame Madougou est une brave femme qui a un parcours très inspirant. ‘‘Soigner les certitudes’’ est une clé aux mains de la jeunesse africaine pour  ouvrir les portes d’un avenir radieux. A travers ‘‘Soigner les certitudes’’,  nous pouvons croire qu’une nouvelle Afrique est possible ».

Les prochains jours vont donc sentir ‘‘Jeunesse Team RM’’.

Manassé AGBOSSAGA

PRESENTATION DU LIVRE

Soigner les certitudes de notre compatriote Reckya MADOUGOU est une chronique scientifique parue en septembre 2020 aux éditions Jean-Jacques WUILLAUME, Collection Découverte. La chronique est présentée ici sous la forme d’une longue interview entre l’écrivain Stephens Akplogan qui posait les questions et l’auteure qui y répondait.  C’est un ouvrage dans lequel l’ancien ministre de la Microfinance du Bénin, s’est attelée à travers les 148 pages qu’il comporte, à dénoncer l’attitude quelque peu attentiste et/ou bien souvent dénuée de méthodes claires et rationnelles, des Etats africains, avant de proposer des leviers de développement en rapport avec les réalités qui sont les leurs.

Inscrit dans le registre des activismes de type nouveau, pour une Afrique égale aux autres continents, Soigner les certitudes tient sa particularité de son style d’écriture et de sa texture, qui forcent l’admiration. La combinaison alternée de problématiques et de suggestions, simplifie la compréhension et s’écarte de tout discours béat. Le texte est riche en idées nouvelles, capables d’huiler les dispositifs étatiques africains.

Face à la problématique de plus en plus transversale de la question du développement, ce 3ème livre de Reckya MADOUGOU invite à démolir les barrières qui ont longtemps retenu les populations dans un sous-développement auquel nos nations auraient bien pu échapper. Préfacé par Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, l’ouvrage s’ouvre sur un prologue qui plante tout de suite le décor : l’urgence est « de nous questionner sur ce qui rend tant d’effort improductif en contexte africain… » (P14)

Ecrit dans un style courant et accessible à tous, le niveau de langue laisse voir sans ambiguïtés, les réelles préoccupations posées et solutionnées par l’auteure. Les idées y sont clairement alignées et assez digestes. Reckya MADOUGOU expose sa vision sur la gouvernance politique en Afrique, l’autonomisation des femmes, la citoyenneté économique, les méthodes de lutte contre les certitudes qui emprisonnent et aliènent les efforts de développement. La plume dans l’encrier, son appel se veut volontariste et pressant vers une Afrique qui prend ses responsabilités et bouge les lignes. Pour y parvenir, l’ancien Garde des sceaux du Bénin, pense qu’il faut mettre l’accent sur la Justice sociale, l’inclusion financière des populations, la transformation structurelle de l’Agriculture, l’entreprenariat des jeunes et des femmes, etc … En page 41, elle affirme que « la digitalisation est pour la finance et l’économie en général, comme un catalyseur. » Il y a donc nécessité de s’y pencher.

Briser les chaînes

La Conseillère spéciale du président de la République togolaise, experte internationale en Finance inclusive, s’attaque aussi à des doctrines qui ont longtemps eu droit de cité dans les grands milieux de décisions en rapport à l’économie des pays sous-développés. Sans ambages, elle combat l’idée selon laquelle le risque serait élevé en ce qui concerne l’investissement en Afrique. Elle se base sur une récente étude de la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement, pour montrer que l’Afrique est la région où l’investissement est le plus rentable au monde. C’est une énième certitude qu’elle soigne ; un autre à priori qu’elle déconstruit. Voilà ce qu’elle invite à faire pour enfin oser le développement.

C’est un livre que j’aime foncièrement. Car, au lecteur qui la suit, à travers ses pages, elle communique et même inocule sa foi en une Afrique qui gagne. Sa plus grande espérance, comme elle le dit en page 119, c’est « l’avènement d’une société qui engendre en son sein les mécanismes endogènes d’inclusion permettant une résilience des plus vulnérables en leur garantissant par leur propre travail, la possibilité d’un minimum humain. »

L’auteure de l’ouvrage Soigner les certitudes propose une gouvernance innovante qui inclut la spiritualité de l’effort, l’inclusion intégrale, la citoyenneté économique et la solidarité.

La spiritualité de l’effort consiste à créer des citoyens de type nouveau, conscient des défis tout en ayant à l’esprit que quelle que soit notre origine, nos rêves sont valables.

L’inclusion intégrale à tous les niveaux pour l’atteinte des objectifs du développement durable.

La citoyenneté économique qui forme le citoyen à l’entrepreneuriat.

Et enfin, la solidarité qui permet de rapprocher les opportunités des potentialités. A ce niveau, il s’agit de l’assistance et non de l’assistanat. Au fil des pages, on s’aperçoit que le discours critique de la situation sociopolitique presque généralisée en Afrique, que décrit à juste titre l’auteure pour ainsi fonder notre attention sur le changement que nous devons y apporter, sonne comme un projet que nous appelons à encourager. Le mettre en œuvre serait une belle expérience. La puissance de cette thèse de Reckya MADOUGOU, si elle semble un peu trop frôler la prétention, affiche avec élégance, toute la grande dimension trinitaire (technique, culturelle et intellectuelle) de l’auteure, qui a pratiqué et exercé des pans importants du pouvoir d’Etat en Afrique de l’Ouest. Elle s’y connaît et est aujourd’hui un exemple de réussite et surtout de combattante rompue à la tâche pour la cause commune. « J’ai un rêve et j’y carbure », lance-t-elle à la page 135. A partir d’ici et jusqu’à la fin du texte, le ton militant de l’auteure et sa bonne volonté à être au service de tous pour initier ou contribuer à conduire les réformes endogènes dans nos pays, deviennent plus poussés. L’enjeu de ce livre, c’est de nous faire remarquer qu’une autre Afrique est possible, si nous décidons de la bâtir en brisant les barrières connues et ressassées au quotidien.

Entretien exclusif avec Tatian Dossou:«Le secteur des Tic est de mieux en mieux bien organisé »

_Collant à l’actualité au Bénin, votre quotidien a choisi de rencontrer un spécialiste des questions de télécommunications, pour faire un peu le tour d’horizon sur les questions de gouvernance en la matière. Tatian Dossou, ingénieur des Télécoms en service à l’Arcep a bien voulu se prêter à nos questions. Il trouve que le Bénin est sur la bonne lancée et que si tout va bien, l’objectif du quartier numérique pourra être atteint à échéance. Nous l’avons rencontré pour vous. Lisez la substance de l’interview réalisée par Boris YELOUASSI._..

_Collant à l’actualité au Bénin, votre quotidien a choisi de rencontrer un spécialiste des questions de télécommunications, pour faire un peu le tour d’horizon sur les questions de gouvernance en la matière. Tatian Dossou, ingénieur des Télécoms en service à l’Arcep a bien voulu se prêter à nos questions. Il trouve que le Bénin est sur la bonne lancée et que si tout va bien, l’objectif du quartier numérique pourra être atteint à échéance. Nous l’avons rencontré pour vous. Lisez la substance de l’interview réalisée par Boris YELOUASSI._

Tatian Dossou

Vous êtes Tatian DOSSOU, Ingénieur des télécommunications, chargé des questions de médiation des communications électroniques et de la poste à l’ARCEP BENIN. Est-ce qu’on peut mieux vous connaître ?

J’ajouterai que je suis spécialiste des systèmes de communications électroniques, et je participe également aux travaux des commissions d’études du secteur du développement des télécommunications au sein de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) dont le siège est à Genève en Suisse. Au cœur de nombreuses questions traitées, se trouvent celles liées à l’utilisation des TIC pour le développement de nos pays, la création des sociétés et villes intelligentes et autres. En un mot, des questions de politiques de développement des télécommunications/TIC mais également de protection des consommateurs des services de communications électroniques/TIC.

Quel regard portez-vous sur la gouvernance des TIC au Bénin ?

Je suis particulièrement très intéressé par votre question d’autant plus que l’actualité dans notre pays a fortement été meublée par cette préoccupation ces derniers jours-ci. Pour y répondre, je dirai que le secteur des TIC est de mieux en mieux bien organisé depuis l’avènement du régime de la Rupture. En effet, les jalons qui ont été posés par le régime défunt n’ont pas véritablement impacté le secteur. Il fallait procéder à une réorganisation, suivre les différents acteurs et surtout voter des textes réglementaires qui imposent les bonnes conduites à tenir et former les différents acteurs pour que le vœu tant réitéré prenne corps. Et je pense que nous y sommes.

Vous parlez de vœu tant réitéré. Je suppose que vous faites allusion à l’objectif de « faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique »

Absolument ! Vous le savez très bien, le Bénin envisage être à l’horizon 2025, le quartier numérique de l’Afrique. Il y a eu quelques déboires par le passé. Je dirai même que nous naviguions à vue ; tout était sens dessus sens dessous, jusqu’à ce que nous assistions à une coupure de la SAT-3, provoquant une situation de blackout privant la population du service internet. On était en mai 2011. C’est à partir de là que les responsables étatiques ont décidé de voir plus grand. Et avec l’arrivée et l’installation du câble sous-marin ACE, les capacités internet se sont nettement accrues depuis 5 ans. Avec un parc d’abonnés de 25 996 pour l’internet fixe et 6 319 090 pour l’internet mobile, nous sommes aujourd’hui autour de 52% de taux de pénétration internet au Bénin. Toutes choses qui montrent que les perspectives sont assez bonnes.

Et pourtant les plaintes des abonnés et autres consommateurs sont récurrentes.

(Sourire !) C’est normal. Les citoyens que nous sommes, avons besoin d’accéder chaque jour à un mieux-être. Le gouvernement ne peut pas être tenu responsable des quelques déconvenues que subissent les abonnés. Le problème peut être dû à parfois, une panne ou à un défaut technique des opérateurs GSM. Encore que là, on ne maîtrise jamais assez la technologie qui est en perpétuelle mutation avec ses revers qui sont les actes de piratage et autres. Mais s’il s’agit d’un acte de mauvaise foi ou d’abus, l’autorité de régulation des Communications Electroniques et de la Poste est là et veille au grain. C’est un puissant outil voulu et créé par l’Etat pour assurer la bonne marche du secteur. Elle joue un rôle d’arbitre dans le secteur mais aussi de médiateur entre opérateurs, consommateurs et pouvoir central, au besoin. Elle veille à la protection des droits des consommateurs. En somme, L’Arcep est un puissant outil créé pour assurer la vie du secteur.

Mais bien souvent, à écouter les consommateurs, l’État manque de vision. Partagez-vous cet avis ?

Pas du tout ! Des efforts se font chaque jour pour le mieux-être de tout le secteur, de ses acteurs ainsi que de ses bénéficiaires. La vision du pouvoir central pour le secteur du Numérique, des TIC et de la Poste est clairement définie dans le document de politique et de Stratégie (DPS). Elle est de « faire du Bénin, le quartier numérique de l’Afrique ». Et pour y parvenir, plusieurs actions ont été engagées et certaines sont toujours en cours. Le déploiement de l’internet à haut et très haut débit à travers le maillage du territoire en fibre optique, la mise en œuvre de l’administration intelligente, la généralisation de l’usage du numérique et de l’e-commerce en particulier, la promotion et le développement de contenus numériques pour ne citer que ceux-là. Nous avons le projet e-Bénin qui est un projet d’assistance avec pour objectif d’améliorer l’accès aux services des TIC à moindre coût et de meilleure qualité. Il y a le projet de construction des Centres multimédias Communautaires pour le développement des services des TIC et de l’Internet à la base, puis la création d’un point d’échange Internet (IXP) pour permettre une meilleure connectivité à l’Internet. Les exemples sont légion et prouvent à suffisance que c’est un domaine dans lequel le pouvoir central et les partenaires techniques et financiers ne lésinent pas sur les moyens et les efforts.

De façon subséquente quelles influences tout ceci peut avoir sur le développement ?

C’est là où l’entretien que vous m’accordé devient encore plus intéressant. Grace à la disponibilité de l’Internet en qualité et à coût raisonnable, plusieurs activités de dernières générations sont en train de voir le jour. Il est plus facile aussi de faire les échanges. Le gouvernement actuel met un point d’honneur sur l’informatisation de l’administration. Et nous allons y arriver. On pourra faire des demandes de pièces administratives en ligne, suivre ses dossiers et sa carrière sans forcément être en contact physique avec le travailleur. On pourra payer ses taxes et autres frais sans remettre l’argent en mains propres au receveur. Et tout ceci peut être un outil de lutte contre la corruption. Le e-commerce est en plein essor, vous le savez. Le TIC peut être mis au service des agents de santé, qui vont consulter et faire toutes les opérations intermédiaires en ligne sans avoir le patient à porter de main. Des applications sont de jour en jour développées par des jeunes startups passionnées des TIC. Et c’est prometteur. Bref, les influences seront assez bénéfiques pour le pays.

Le Bénin a organisé la semaine du numérique courant ce mois de Novembre. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?

Je ne suis pas acteur de cette initiative. Mais étant passionné du domaine, j’ai suivi de loin le déroulement de cette activité. Et je voudrais dire que c’est un pari gagné pour les organisateurs en général et pour madame Aurélie ADAM SOULE ZOUMAROU, ministre du Numérique et de la Digitalisation. C’est une dame de rigueur et très déterminée que je connais pour l’avoir côtoyée pendant des années. Je pense que l’initiative est bonne. Elle favorise la saine émulation au sein de la couche juvénile estudiantine, et au sein des acteurs du domaine au Bénin et dans la sous-région. Selon mes informations, c’est plus de 1000 participants venus du Bénin et d’ailleurs pour 5 jours d’activités. Ceux-ci se sont retrouvés pour parler un même langage, parler des maux qui minent le secteur et lancer de nouvelles perspectives. La spécificité de cette année, est la tenue de certaines activités dans les localités situées à l’intérieur du pays, notamment dans les villes de Porto-Novo, Natitingou et Avrankou. Et ceci entre parfaitement en ligne de compte avec les différentes actions et projets numériques mis en place par le gouvernement, à l’instar des classes numériques qui sont en train d’être installées dans des collèges du pays. Il est à souhaiter que ces initiatives se pérennisent et renforcent la marche vers le quartier numérique que le Bénin aspire à être.

Un mot pour conclure cet entretien

Je suis fier des reformes qui, peu à peu prennent corps et sans doute si elles continuent, permettront d’avoir un Bénin numérique, le quartier numérique de l’Afrique. Les efforts du gouvernement pour y parvenir sont nombreux et très louables. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel à les soutenir et que chacun de là où il se trouve puisse travailler à leur aboutissement. Chacun se doit d’apporter sa pierre à la construction de cette nation.
Cette semaine du Numérique a été un rendez-vous de découverte et de partage, elle a permis de faire un état des lieux, d’identifier les maux qui minent le secteur du numérique et de lancer de nouvelles perspectives. Je salue les initiateurs et tous les acteurs qui ont contribué à sa réussite.
Je voudrais vous remercier pour l’honneur que vous me faites à travers cet entretien et conclure en disant que le Bénin numérique est en bonne marche. Je vous remercie.

Propos recueillis par Boris YELOUASSI