Attaque au Parc national W dans la nuit du 24 au 26 juillet : African Parks fait un premier bilan

L’ONG Sud Africaine de protection de la nature, African Parks a confirmé l’attaque enregistrée dans la nuit du 24 au 25 juillet 2024 dans le Parc W de la Pendjari, annoncé par plusieurs médias locaux. Dans un communiqué repris par Le Matinal,  la direction a notamment fait un premier bilan, gardant toutefois le silence sur les circonstances de l’attaque perpétrée près du fleuve Mékrou.

Selon les chiffres annoncés par Afrikan Parks, 12 personnes ont été tuées dans l’assaut.

« C’est avec une profonde consternation que nous vous informons que dans la nuit du 24 au 25 juillet , cinq (05) Rangers d’African Parks ont été tués lors d’une attaque par un groupe d’individus armés non identifiés, non loin de la rivière Mékrou au Parc national du W, au Bénin », peut-on lire dans un premier.

African Parks fait ensuite remarquer que des soldats béninois ont également péri dans l’incident.
« les rapports indiquent qu’au cours du même incident , sept (07) agents des Forces armées Béninoises ont également été tués », indique la direction d’African Parks.

Adressant ses condoléances aux familles éplorées, l’ONG Sud Africaine de protection de la nature rassure qu’elle « a pris des dispositions pour identifier les corps de son personnel et informer les familles des rangers, auxquelles elle apportera son soutien en cette période tragique ».

Pour l’heure, l’Etat-major et les autorités officielle à cette énième attaque.

S.E

Tentative d’assassinat du maire de Boukoumbé, Aldo N’Dah : la Police Républicaine donne des détails

La Police républicaine a effectué un point de presse ce mardi 23 juillet pour apporter des clarifications sur la tentative d’assassinat du maire de Boukoumbé, Aldo N’Dah, dans la la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet 2024.

La Police républicaine a effectué un point de presse ce mardi 23 juillet pour apporter des clarifications sur la tentative d’assassinat du maire de Boukoumbé, Aldo N’Dah, dans la la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet 2024. Lire ci-dessous la déclaration pour en savoir plus.

POINT DE PRESSE DE LA POLICE REPUBLICAINE AU SUJET DE LA TENTATIVE D’ASSASSINAT DU MAIRE DE BOUKOUMBE.

Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet 2024, un événi 23ement d’une gravité incontestable a troublé la quiétude de la commune de BOUKOUMBE. Et pour cause, des individus malveillants ont tenté d’attenter à la vie Monsieur N’DAH Kouagoo Aldo Calixte, Maire de ladite commune. Cet acte odieux, ourdi dans l’ombre des desseins les plus vils, a été déjoué grâce à l’intervention résolue des forces de l’ordre.

En effet, les limiers de la Police républicaine, alertés depuis quelque temps déjà d’un complot visant l’éminente personnalité qu’est le Maire de BOUKOUMBE, avaient pris des mesures préventives pour renforcer la sécurité de l’autorité communale et de sa demeure. C’est ainsi qu’à la faveur d’une surveillance discrète et d’une protection renforcée, les forces de l’ordre ont contré, avec bravoure et détermination, l’attaque pernicieuse ourdie par les malfaisants. Les assaillants, armés et déterminés, ont été confrontés aux fonctionnaires de la Police républicaine embusqués pour la circonstance au domicile du Maire, sis au sein du quartier Zongo, au cœur de la cité de BOUKOUMBE.

S’ensuivit alors un affrontement armé, marqué par une fusillade où les forces de l’ordre firent preuve d’un sang-froid et d’un professionnalisme inébranlables, parvenant à neutraliser deux individus malintentionnés. Grâce à ce prompt et courageux déploiement des forces de sécurité, Monsieur N’DAH Kouagoo Aldo Calixte ainsi que sa famille ont échappé de justesse à un funeste dessein ourdi contre leur personne. La battue effectuée la même nuit a permis de découvrir un sac contenant des talismans et des pièces d’identités de certains citoyens connus par les services de Police.

Après les constatations d’usage par l’infirmier major de l’hôpital de zone de BOUKOUMBE, les deux corps ont été déposés à la morgue de Natitingou.

La brigade criminelle a aussitôt ouvert une enquête et les investigations se poursuivent en vue d’identifier et d’interpeller les autres membres de ce réseau criminel. Celle-ci permettra également d’élucider les tenants et aboutissants de ce complot abject et d’identifier ses commanditaires, à dessein de les traduire devant la justice.

Fait à Cotonou, le 23 juillet 2024

LA CELLULE DE COMMUNICATION

Crise entre le Bénin et des pays de l’Aes : Nadine Okoumassoun fait une demande au président Talon

Alors que les autorités Béninoises tentent de régler leur désaccord avec la junte Nigérienne, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises pour déstabiliser son pays. Entre réplique et démenti, la tension s’installe, peu à peu, entre les deux nations. Réagissant à cette crise ouverte entre le Bénin et ces deux pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), Nadine Okoumassoun a adressé un message d’apaisement.

Pour la militante du parti Les Démocrates, « les pays africains sont des pays-frères et nos peuples sont étroitement liés par l’histoire, la géographie et des habitudes diplomatiques fraternelles », martelant au passage que les « Béninois ne sont pas en guerre avec les pays de l’AES ».

Nadine Okoumassoun insiste alors sur la nécessité de ne pas se mettre à dos les pays voisins et fait une demande au chef de l’Etat.

 » Nous demandons au président Patrice Talon, puisqu’il est aujourd’hui le porte-parole de tous les Béninois, de faire feu de tout bois pour redorer l’image de notre pays », a plaidé l’auteure du livre « Belle et Rebelle » invitant au passage les présidents de l’AES à l’union.

Les concernés apprécieront !!!

Manassé AGBOSSAGA

« Il est vrai que nous sommes un Etat souverain et, de ce fait, avons le droit de collaborer avec qui nous voulons; mais il est encore plus vrai que nous ne pouvons pas prétendre vouloir développer le Bénin et nous mettre sur le dos tous les pays voisins.

Dans une récente vidéo circulant sur les réseaux sociaux, nous avons entendu le président du Burkina Faso accuser publiquement le Bénin d’abriter des bases militaires dont la mission est de déstabiliser l’AES.

Cette déclaration grave jette du discrédit sur notre pays.

Les pays africains sont des pays-frères et nos peuples sont étroitement liés par l’histoire, la géographie et des habitudes diplomatiques fraternelles.

Partout en Afrique, les Africains se retrouvent chez eux.

Il serait alors périlleux que les pays limitrophes nous prennent pour des adversaires, voire des ennemis.

C’est pourquoi nous demandons au président Patrice Talon, puisqu’il est aujourd’hui le porte-parole de tous les Béninois, de faire feu de tout bois pour redorer l’image de notre pays.

Nous, Béninois ne sommes pas en guerre avec les pays de l’AES.

Il est vrai que nous sommes un Etat souverain et, de ce fait, avons le droit de collaborer avec qui nous voulons; mais il est encore plus vrai que nous ne pouvons pas prétendre vouloir développer le Bénin et nous mettre sur le dos tous les pays voisins.

Autant les pays de l’AES ont besoin du Bénin, autant nous avons besoin d’eux. Unissons-nous pour une Afrique libre, solidaire et développée ».

Nadine Okoumassoun

Belle et Rebelle

Membre du parti Les Démocrates

Bénin : L’UP le Renouveau invite le Gouvernement « à renforcer davantage le dispositif sécuritaire pour la quiétude » des populations (Communiqué)

Le maire de la commune de Boukoumbé Aldo N’Dah Kouagou a échappé à un assassinat, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet. Réagissant à cette triste actualité, l’Union progressiste le Renouveau invite le le Gouvernement « à renforcer davantage le dispositif sécuritaire pour la quiétude » des populations, tout en…

Le maire de la commune de Boukoumbé Aldo N’Dah Kouagou a échappé à un assassinat, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet. Réagissant à cette triste actualité, l’Union progressiste le Renouveau invite le le Gouvernement « à renforcer davantage le dispositif sécuritaire pour la quiétude » des populations, tout en reconnaissant les efforts du gouvernement en la matière. Le parti félicite également les Forces de Défense et de Sécurité pour leur prompte intervention qui a permis de neutraliser deux des assaillants. Communiqué

 

COMMUNIQUÉ

C’est avec consternation que nous avons appris la tentative d’assassinat, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet, de notre camarade Aldo N’DAH KOUAGOU, maire de la commune de Boukoumbé.

La Haute Direction Politique du parti, au nom de toutes les militantes et tous les militants, voudrait rassurer le maire et toute sa famille de son soutien fraternel et militant.

L’Union Progressiste le Renouveau dénonce avec véhémence cette situation qui pose une fois encore la question de la sécurité dans notre pays.

Le parti, tout en reconnaissant les efforts du Gouvernement en matière de sécurité et de préservation de la paix, et en félicitant les Forces de Défense et de Sécurité pour leur prompte intervention qui a permis de neutraliser deux des assaillants, les invite à renforcer davantage le dispositif sécuritaire pour la quiétude de nos populations.

L’Union Progressiste le Renouveau voudrait compter sur les autorités compétentes pour que la lumière soit faite sur cette situation, afin que les auteurs, co-auteurs, instigateurs et complices subissent les rigueurs de la loi.

Fait à Cotonou, le 22 juillet 2024

Pour la HDP,

Le Secrétaire Général

Gérard GBÉNONCHI

Affaire bases militaires françaises au Bénin : Richard Boni Ouorou fait une mise au point à l’AES et interpelle le Gouvernement Béninois

Richard Boni Ouorou se prononce sur la polémique de l’existence ou non de bases militaires françaises au Bénin. Sur la question, le Politologue a d’abord fait une mise au point aux Etats accusateurs, notamment le Niger ou encore le Burkina-Faso, avant d’inviter le Gouvernement béninois à la transparence.

Richard Boni Ouorou se prononce sur la polémique de l’existence ou non de bases militaires françaises au Bénin. Sur la question, le Politologue a d’abord fait une mise au point aux Etats accusateurs, notamment le Niger ou encore le Burkina-Faso, avant d’inviter le Gouvernement béninois à la transparence. Détails ci-dessous.

« Chers amis,

Sur la question de l’établissement de bases militaires françaises au Bénin , il est impératif de souligner que le Bénin exerce son droit souverain de prendre des décisions stratégiques en matière de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, sans avoir à se justifier auprès de ses voisins.

Cette indépendance décisionnelle est comparable à celle du Niger, qui a engagé une coopération avec la Russie sans consultation préalable du Bénin.

Ainsi, le respect mutuel de la souveraineté nationale est essentiel et exigible de par et d’autre.

Par ailleurs, il est crucial que la population béninoise, en raison de son histoire complexe avec l’ancienne puissance coloniale, exige une transparence totale de la part de son gouvernement concernant toute forme de coopération militaire notamment avec la France pour éviter les dérives semblables à celles de la république sœur de Cote-d’Ivoire.

Une telle transparence est non seulement un droit démocratique, mais également une nécessité pour garantir la légitimité et l’acceptabilité de ces initiatives au sein de notre nation.

Prenez soin de vous et excellente semaine ».

Boni Richard Ouorou

Terrorisme-Décès de 07 soldats Béninois : le parti LD présente ses condoléances et lance un appel pressant au Gouvernement

Au Bénin, 07 soldats ont trouvé la mort dans une embuscade, mardi dernier au parc Pendjari. Face à cet énième drame, le parti Les Démocrates a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, exprimé sa tristesse, présentant ses sincères condoléances aux familles éplorées. Le parti présidé par l’ancien président Boni Yayi en profite pour lancer un appel au gouvernement Talon face à la montée du terrorisme dans le nord Bénin.

Au Bénin, 07 soldats ont trouvé la mort dans une embuscade, mardi dernier au parc Pendjari. Face à cet énième drame, le parti Les Démocrates a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, exprimé sa tristesse, présentant ses sincères condoléances aux familles éplorées. Le parti présidé par l’ancien président Boni Yayi en profite pour lancer un appel au gouvernement Talon face à la montée du terrorisme dans le nord Bénin. Détails ci-dessous.

COMMUNIQUE 

(AU SUJET DE L’ATTAQUE TERRORISTE DU 04 JUIN 2024) 

Il est parvenu au parti LES DÉMOCRATES, suscitant un sentiment d’horreur et de révolte, une triste nouvelle d’une barbarie terroriste lâchement perpétrée, ce mardi 04 juin 2024, au cœur même du Parc National de la Pendjari, où des éléments de défense et de sécurité publique sont tombés dans une embuscade.

Le bilan est lourd et effroyable. Sept vaillants soldats sont passés de vie à trepas laissant familles, camarades et tout le peuple béninois dans une grande désolation.

Le Parti << LES DÉMOCRATES » regrette profondément la récurrence de ces attaques. terroristes, s’incline devant la mémoire des disparus et présente ses condoléances aux familles éplorées et au peuple béninois tout entier.

Ce nouveau tableau inacabre interpelle une fois encore la Nation béninoise sur la pertinence et l’efficacité de sa riposte sécuritaire, face au fondamentalisme vioient qui malheureusement l’enserre et sévit plus particulièrement dans la partie septentrionale. Ici, le lieu de survenance de la tragédie est un facteur aggravant de la responsabilité des autorités gouvernementales.

Le Farti << LES DÉMOCRATES » réitère son appel au gouvernement a renforcer le dispositif de renseignement sécuritaire, la capacité d’opération et à améliorer la motivation des élérnents au front.

I! appelle surtout au rétablissement diligent et immédiat des relationis avec le Niger et les pays du Sahel pour une mutualisation stratégique, plus holistique et plus intégrée des renseignements sécuritaires, des approches d’anticipation et de riposte harmonisés face à cs fléau du terrorisms. Cette approche s’avérait salvatrice pour la sous-région ouest- africaine et permettrait un début de retour au calme et à la sérénité dans les zones sous menace

Au plan national, ce danger du terrorisme parte l’urgence d’une réconciliation nationale, parce qu’un mur lézardé est un refuge aux indésirables.

Le Parti « LES DÉMOCRATES » assure les familles éplorées de sa compassion et réitère ses sincères condoléances à toute la nation.

Le parti << LES DÉMOCRATES », parti du peuple, tend la main au gouvernement et se rend disponible pour quelque role qui pourrait être le sien dans la recherche de solutions pour lutter contre l’extrémisme viclenl

Fait à Cotonou le 05 juin 2024

Pour le Président P.O,

Le Secrétaire à la Communication 

Dr. Guy Dossou MITOKPE 

Terrorisme : plusieurs soldats tués dans un guet-apens au nord Bénin

Des pertes en vies humaines à nouveau enregistrées dans le rang de l’armée béninoise. Sept (07) soldats sont passés de vie à trépas dans …

Des pertes en vies humaines à nouveau enregistrées dans le rang de l’armée béninoise. Sept (07) soldats sont passés de vie à trépas dans une embuscade orchestrée par des individus armés non identifiés ce mardi dans le parc Pendjari, a annoncé Fraternité Fm.

Les assaillants seraient ensuite répartis avec les armes des soldats tués.
Selon la même source, « l’incident est survenu au cours d’une patrouille des éléments de l’armée béninoise ».

Condoléances aux familles des soldats éplorés et aux vaillants soldats de l’armée béninoise.

M.A

Nord Bénin : trois personnes tuées par des individus non identifiés

Les terroristes ont encore fait parler d’eux dans le Nord Bénin. Ils ont lancé un assaut dans la nuit du mardi 16 avril 2024 au poste de douane de Monkassa près de Malanville.

Les terroristes ont encore fait parler d’eux dans le Nord Bénin. Ils ont lancé un assaut dans la nuit du mardi 16 avril 2024 au poste de douane de Monkassa près de Malanville.

Selon Sota Fm, l’assaut qui aurait eu lieu aux environs de 22h, aurait coûté la vie à trois personnes. Parmi les victimes, un agent de la mairie, un agent phytosanitaire et un militaire, précise la même source.

Un soldat serait également blessé dans cette attaque armée par des individus non identifiés.

La Police a ouvert une enquête.

M.A

Burkina Faso: Francis Kpatindé dresse un bilan « très mitigé » du capitaine Ibrahim Traoré et ironise

Au Burkina Faso, c’était il y a quasiment un an jour pour jour : le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré renversait le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et prenait le pouvoir. Un second putsch en l’espace de seulement huit mois justifié par l’incapacité du pouvoir à faire face à la poussée des groupes jihadistes dans le pays. Le 28 septembre, le gouvernement a annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’État. Un an après l’arrivée du capitaine Traoré, où en est le Burkina Faso sur les plans sécuritaire et politique ? Entretien avec Francis Kpatindé, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et maître de conférences à Sciences Po Paris.

Au Burkina Faso, c’était il y a quasiment un an jour pour jour : le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré renversait le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et prenait le pouvoir. Un second putsch en l’espace de seulement huit mois justifié par l’incapacité du pouvoir à faire face à la poussée des groupes jihadistes dans le pays. Le 28 septembre, le gouvernement a annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’État. Un an après l’arrivée du capitaine Traoré, où en est le Burkina Faso sur les plans sécuritaire et politique ? Entretien avec Francis Kpatindé, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et maître de conférences à Sciences Po Paris.

RFI : Francis Kpatindé, quel bilan peut-on dresser de l’action du capitaine Traoré, un an après sa prise de pouvoir ?

Francis Kpatindé : Bilan très très très mitigé. Le territoire n’est pas libéré, bien entendu. Il y a deux millions de déplacés internes, il y a des milliers de réfugiés dans les pays voisins, surtout au nord de la Côte d’Ivoire, et il y a quand même aussi des milliers de morts. Cette situation désarticule non seulement le Burkina Faso, mais fragilise les pays voisins et ouvre des corridors d’accès à la mer aux jihadistes.

Vous le disiez, les chiffres ne plaident pas en faveur de la junte : 6 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’année, un chiffre en nette augmentation. Il y a ces deux millions de déplacés, un million d’enfants déscolarisés, car certaines zones dans le nord et dans l’est sont, de fait, sous blocus jihadiste.

Absolument ! Le régime n’arrive pas à faire ce qu’il reprochait à ses prédécesseurs : c’est-à-dire ne pas assurer la sécurité. La situation va de mal en pis, puisqu’aujourd’hui il y a près de la moitié du territoire burkinabè qui échappe au gouvernement en place. Et ce n’est pas avec le concours des VDP, des supplétifs civils de l’armée, qu’on va pouvoir faire peut-être avancer les choses.

Est-ce que le problème ne vient pas justement de cette stratégie du tout sécuritaire ?

Le problème c’est qu’il n’y a plus de vie politique au Burkina depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré. Ils ont suspendu les activités politiques. Donc, il n’y a que le tout sécuritaire. Ça peut se comprendre, à condition que ça ne dure pas éternellement. Un pays a besoin d’idées neuves, a besoin de confrontations d’idées pour nourrir la sécurité. Cette sécurité, c’est une chose trop sérieuse pour être uniquement confiée aux militaires.

Les soldats français ont quitté le pays en février dernier à la demande des autorités burkinabè. Ouagadougou s’est depuis rapprochée de Moscou comme on a pu le voir lors du Sommet Russie-Afrique de fin juillet. La Russie aide-t-elle aujourd’hui le pays à lutter contre les groupes jihadistes ?

Le Burkina ce n’est pas tout à fait comme le Mali où la présence du groupe Wagner est avérée et massive. Au Burkina, ils sont beaucoup plus discrets. Le problème, c’est ce que je disais tout à l’heure : quitter la France, en-soi, on peut comprendre… Mais est-ce que quitter un maître, un ancien colonisateur, pour une allégeance avec un nouveau, ce n’est pas une libération, ce n’est pas retrouver une pleine souveraineté, que de confier son destin à d’autres. Ce qu’il faut, c’est à la fois s’organiser ou défendre le territoire et essayer d’organiser des élections dans la foulée, mais une élection qui soit incontestable et qui évite que dans les mois à venir, les années à venir, des militaires ne soient tentés de se saisir à nouveau du pouvoir.

Lors du sommet de Saint-Pétersbourg entre la Russie et l’Afrique, le capitaine Traoré s’en est pris à ses homologues africains qui tendent la main aux Occidentaux « comme des mendiants », a-t-il dit. Ce qui a donné lieu à une passe d’armes entre lui et le Sénégalais Macky Sall. Le numéro un burkinabè veut jouer les troubles fêtes à la façon de Thomas Sankara dont il revendique l’héritage. En a-t-il l’envergure selon vous ?

Moi, je fais partie des journalistes qui ont connu Thomas Sankara. C’était une autre dimension, c’était autre chose, c’était quelqu’un qui connaissait le monde entier, qui connaissait les rapports de forces, et qui jouait avec ça. Ce qui s’est passé à Saint-Pétersbourg, c’est à mettre sur le compte de l’extrême jeunesse politique du capitaine Ibrahim Traoré.

Depuis un an, certains notent un vrai recul des libertés individuelles. La liberté de parole existe-t-elle encore au Burkina Faso ?

Difficilement, même si j’ai noté que les trois journalistes qui ont interviewé le président Ibrahim Traoré l’ont fait de manière assez libre : certaines questions gênantes ont été posées. Mais le fait est là qu’il n’y a plus d’activité politique et qu’il y a des mesures de rétorsion injustifiées contre certains médias. Le dernier en date c’est Jeune Afrique, dont les publications ont été suspendues là-bas pour avoir parlé d’un malaise dans l’armée, que quelques jours plus tard le capitaine Ibrahim Traoré a lui-même reconnu.

Et puis on retiendra aussi ces déclarations du capitaine Traoré : « Les libertés individuelles ne doivent pas primer sur les libertés collectives. Soit vous êtes avec la patrie, soit vous êtes contre la patrie… »

C’est assez étonnant aujourd’hui d’entendre ça, ça ne se justifie pas. Les gens ont besoin de partager leur opinion, leurs avis avec la junte qui n’a pas le monopole de la vérité, qui n’a pas le monopole de la pensée, qui ne peut pas avoir le monopole du débat politique.

La situation au sein de l’armée est visiblement tendue : le gouvernement a annoncé la semaine dernière avoir déjoué une tentative de coup d’État. Diriez-vous que le pouvoir du capitaine Traoré est aujourd’hui fragile ?

Absolument. Il est déjà fragile par la situation sociale, la situation économique, la situation sécuritaire… Et ajouté à cela le malaise au sein de l’armée. Visiblement certains officiers supérieurs ne sont pas d’accord avec la ligne qui est suivie aujourd’hui et essayent de le faire entendre. Il n’est pas exclu qu’il y ait eu des tentatives de putsch. Mais toujours est-il qu’on a annoncé officiellement qu’il y a quatre officiers qui ont été arrêtés et qu’il y en a deux qui sont en fuite, notamment des gens du renseignement.

Source : Rfi

« Aucune base militaire française n’est en construction au Bénin », porte-parole du Gouvernement

Le porte-parole du Gouvernement béninois signe et persiste. Réagissant à une supposée arrivée des troupes françaises au Bénin, comme annoncée par Rfi, Wilfried Léandre Houngbédji a, travers un message publié sur sa page Facebook mercredi 27 septembre 2023, martelé qu’aucune base militaire française n’est en construction au Bénin ».

Le porte-parole du Gouvernement béninois signe et persiste. Réagissant à une supposée arrivée des troupes françaises au Bénin, comme annoncée par Rfi, Wilfried Léandre Houngbédji a, travers un message publié sur sa page Facebook mercredi 27 septembre 2023, martelé qu’aucune base militaire française n’est en construction au Bénin ». Lire ci-dessous l’intégralité de son message.

« Il circule sur les réseaux sociaux un enregistrement audio de l’émission « Revue de Presse Africaine » de la Radio France Internationale (RFI) du mardi 26 septembre 2023.

Dans cet élément audio, le journaliste Frédéric COUTEAU a rapporté un prétendu site d’information dit « Mourya Niger » selon lequel une base militaire française serait en construction proche de la ville de Kandi et s’apprêterait à accueillir les troupes françaises dont le retrait progressif du Niger est annoncé.

Ledit site ajoute que même si le Gouvernement du Bénin tente de démentir l’information, il reconnaît tout de même qu’il y a à Kandi des instructeurs Français et Belges dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes qui tentent de s’implanter dans les pays côtiers dont le Bénin.

Je tiens à préciser que s’il est constant que j’ai affirmé, en temps utile, que nous bénéficions de l’appui d’instructeurs Français, Belges et Américains notamment, aucune base militaire française n’est en construction dans notre pays, et davantage pas dans le département de l’Alibori.

Par ailleurs, il est de notoriété que les instructeurs Français et Belges dont il s’agit, sont repartis depuis plus de six (06) mois que leur mission s’est achevée.

En clair, il s’agit d’élucubrations de gens en quête de sensation et qui sans aucune enquête, s’autorisent des affirmations sans fondement ».

Wilfried Léandre Houngbédji