Fin de l’opération Barkhane, « Macron n’en n’est pas à son premier coup avec ce genre d’annonces fallacieuses », Nathalie Yamb appelle à la vigilance

Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 10 mai, la fin de ‘‘l’opération Barhane’ ’ .  Si l’annonce  a semblé réjouir le cœur de certains  africains, Nathalie Yamb invite toutefois les uns et les autres à « une joie mesurée ». Dans une tribune intitulée,   » NON, BARKHANE NE PART PAS! »,   »LaDameDeSochi’’, comme elle se fait appeler souligne qu’il s’agit d’une nouvelle farce de Macron…

Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 10 mai, la fin de ‘‘l’opération Barhane’ ’ .  Si l’annonce  a semblé réjouir le cœur de certains  africains, Nathalie Yamb invite toutefois les uns et les autres à « une joie mesurée ». Dans une tribune intitulée,   » NON, BARKHANE NE PART PAS! »,   »LaDameDeSochi’’, comme elle se fait appeler souligne qu’il s’agit d’une nouvelle farce de Macron. Lire son développement.

Menace de retirer les troupes françaises au Mali : « Nous ne sommes pas Brigitte », lance Nathalie Yamb à Emmanuel Macron
Fin de l’opération Barkhane, « Macron n’en n’est pas à son premier coup avec ce genre d’annonces fallacieuses », Nathalie Yamb appelle à la vigilance

 

NON, BARKHANE NE PART PAS!

Emmanuel Macron vient d’annoncer “la fin de l’opération Barkhane” et j’ai reçu beaucoup de messages me félicitant pour avoir contribué à faire bouger les choses. Je voudrais remercier ceux qui pensent à moi en ce moment, mais j’appelle tout un chacun à avoir la joie plus mesurée.

Macron n’en n’est pas à son premier coup avec ce genre d’annonces fallacieuses. Pas plus tard que cette semaine, les médias français ont fait beaucoup de bruit autour du “gel de son appui budgétaire et de sa coopération militaire avec la Centrafrique”.

Or, à bien y regarder, il se contente de faire rentrer 5 personnes qui travaillaient dans des bureaux, en laissant sur le terrain à Bangui plusieurs centaines de militaires et également des mercenaires comme Juan Rémy Quignolot, arrêté récemment.

Il a fait le même coup en annonçant “la fin du franc cfa“ en décembre 2019 à Abidjan, que les plus naïfs ont gobé. Résultat: le cfa est toujours là, et ce n’est pas demain que ça va changer, sauf si nous redoublons d’efforts pour casser complètement ce système françafricain qui donne à la France l’illusion de la puissance et à nous-mêmes la certitude de notre infériorité, ce qui ne saurait être plus faux.

Nouveau livre sur l’indépendance financière

Il refait exactement la même chose aujourd’hui. La France restera militairement au Mali, mais devant le rejet unanime et la contestation permanente que suscitent les soldats français de Barkhane tueurs de civils dans la région, il annonce la fin de l’opération, alors qu’en réalité, rien de fondamental ne changera.

De la même façon qu’il a kidnappé l’appellation “eco” sur le plan monétaire pour mieux pérenniser le franc cfa, il utilise la force Takuba pour essayer de dissimuler le fait que les soldats français resteront sur le terrain pour continuer à nuire aux intérêts des peuples du Sahel en pillant leurs ressources et en entretenant l’insécurité à travers leurs auxiliaires djihadistes.

Les soldats vont rester au sein de la task force européenne Takuba (à laquelle l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume Uni ont refusé de participer, ce qui a contraint Macron à aller chercher l’Estonie et la Tchéquie) qui, je le rappelle pour ceux qui l’ignorent, a été créé à l’initiative de la France et fait partie de l’opération Barkhane. Vous voyez l’entourloupe? Comment Barkhane peut intégrer Takuba alors que Barkhane est la maison-mère de Takuba? Je l’ai dit à Sochi et je le répète aujourd’hui: la France avance sans bouger. Mais le temps où ils pouvaient blaguer les foules avec ce genre de manœuvres dilatoires est terminé.

“La France n’est en Afrique qu’à la demande des Africains, vient de dire Macron. Ce n’est pas son rôle de se substituer à perpétuité aux États Africains.” A la bonne heure!! Nous ne voulons pas d’un faux départ de Barkhane, comme d’une fausse fin du franc cfa.

Les Africains veulent que la France quitte l’Afrique immédiatement, une fois pour toutes, sans faux-semblants. Nous voulons le démantèlement total et irrévocable des bases militaires françaises sur le continent, le départ de tous les soldats français, sans oublier leurs légionnaires, leurs barbouzes, leurs espions et même leurs hommes d’affaires, leurs humanitaires bizarres et leur monnaie coloniale.

Ce n’est pas parce que nous le demandons qu’ils s’exécuteront. La France n’a jamais laissé tranquille les peuples qu’elle a colonisés avant d’avoir été contrainte à le faire en encaissant des défaites d’anthologie. L’Algérie, le Vietnam en sont les témoins.

Le combat continue ».

#LaDameDeSochi

Nigeria: Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram est mort, selon les jihadistes rivaux de l’Iswap

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, s’est suicidé lors de combats contre le groupe jihadiste rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), a affirmé celui-ci dans un enregistrement audio diffusé deux semaines après de premières informations faisant état de sa mort. 

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, s’est suicidé lors de combats contre le groupe jihadiste rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), a affirmé celui-ci dans un enregistrement audio diffusé deux semaines après de premières informations faisant état de sa mort. 

« Shekau a préféré l’humiliation dans l’au-delà à l’humiliation sur Terre. Il s’est donné la mort en déclenchant un explosif », déclare en langue kanuri une voix semblant être celle du chef de l’Iswap Abu Musab Al-Barnawi dans cet enregistrement remis à l’AFP par une source relayant habituellement les messages du groupe.

Boko Haram ne s’est pas exprimé sur la mort annoncée de son chef, et l’armée nigériane dit enquêter.

Dans son enregistrement, Iswap décrit comment ses troupes, envoyées dans l’enclave de Boko Haram, dans la forêt de Sambisa, ont découvert Shekau assis dans sa maison et ont engagé le combat.

« Il a battu en retraite et s’est échappé, errant à travers la brousse pendant cinq jours. Néanmoins les combattants (de l’Iswap) ont continué à le chercher et à le traquer jusqu’à ce qu’ils soient capables de le localiser », raconte la voix.

Après l’avoir débusqué dans la brousse, les combattants d’Iswap l’ont sommé, lui et ses partisans, de se repentir, mais Shekau a refusé et s’est donné la mort, poursuit-elle.

L’Iswap, reconnu par l’Etat islamique, est né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. Après être monté en puissance, il est désormais le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane.

« Nous sommes tellement heureux », souligne la voix, ajoutant que Shekau est « quelqu’un qui s’est rendu coupable d’un terrorisme et d’atrocités inimaginables ».

– « peut-être pas fini » –

Cette montée en puissance du groupe, qui semble désormais sur le point d’absorber les combattants de Boko Haram et de prendre possession de ses anciens territoires inquiète les analystes, car elle signifie que l’Iswap dispose désormais d’une plus grande zone sous son contrôle, mais aussi de plus de combattants et d’armes à disposition. 

Les hostilités entre Boko Haram et Iswap profitaient également à l’armée nigériane.

« Si l’Iswap convainc les forces de Shekau de le rejoindre, il contrôlera la majorité des forces ennemies et sera en outre présent dans l’essentiel des zones échappant au contrôle gouvernemental dans le nord-est », explique dans une note Peccavi Consulting, une société d’évaluation du risque spécialiste de l’Afrique.

Abubakar Shekau waged a decade-long insurgency in northeast Nigeria
© Handout Abubakar Shekau waged a decade-long insurgency in northeast Nigeria

Toutefois, l’Iswap va probablement devoir convaincre ou combattre d’autres factions de Boko Haram loyales à Shekau, qui disposent encore d’importants bastions notamment de part et d’autre de la frontière avec le Cameroun à Gwoza, Pulka, et dans les montagnes de Mandara, ainsi qu’au Niger.

« Ce n’est peut-être pas fini, l’Iswap va devoir soumettre ou convaincre ces groupes de s’unir à lui, pour consolider totalement son contrôle », a expliqué une source sécuritaire.

Depuis 2019, l’armée nigériane s’est retirée des villages et bases de petite importance, pour se retrancher dans des « supercamps », une stratégie critiquée car elle permet aux jihadistes de se déplacer sans entraves dans les zones rurales.

Après sa prise de la forêt de Sambisa, l’Iswap a envoyé des messages aux habitants de la région du lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, les disant bienvenus dans son « califat » autoproclamé, a expliqué Sallau Arzika, un pêcheur de Baga, localité des rives du lac.

Les habitants de la région ont été chassés des îles du lac Tchad par l’Iswap qui les accusaient d’espionner pour le compte de l’armée. Al-Barnawi leur a indiqué qu’ils pouvaient retourner pêcher et faire du commerce, après paiement de taxes, avec l’assurance qu’ils ne leur serait fait aucun mal, a expliqué le pêcheur.

Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés.

Burkina-Faso/Terrorisme: une centaine de morts, attaque la plus meurtrière depuis 2015

Une centaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences jihadistes en 2015, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales.

Une centaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences jihadistes en 2015, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales.

« Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.

L’attaque et le bilan ont été confirmés par le gouvernement.

Selon une source locale, « l’attaque, qui été signalée aux environs de 002H00 (locales et GMT), a d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la Patrie », les VDP, des supplétifs civils de l’armée, et « les assaillants ont ensuite visité les concessions (maisons) et procédé à des exécutions ».

« En plus du lourd bilan humain, le pire que nous ayons enregistré à ce jour, des habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés », a indiqué une autre source sécuritaire, craignant que « le bilan, toujours provisoire, d’une centaine de morts ne s’alourdisse ».

Un responsable des services de sécurité a pour sa part indiqué que « des hommes ont été déployés pour mener des (opérations) de ratissage et sécuriser les populations qui vont procéder à l’enlèvement et à l’inhumation des victimes ». 

Carte du Burkina Faso localisant Solhan
© Paz PIZARRO Carte du Burkina Faso localisant Solhan

Un deuil national de 72 heures à été décrété par les autorités, à compter de ce jour 5 juin à 00H00 au lundi 7 juin à 23H59, selon le gouvernement.

Sohlan, petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef lieu de la province du Yagha située non loin de la frontière malienne, a enregistré de nombreuses attaques depuis ces dernières années.

Le 14 mai, le ministre de la Défense Chériff Sy, et des membres de la hiérarchie militaire s’étaient rendus à Sebba, assurant que la situation était revenue à la normale, après de  nombreuses opérations militaires.

Cette attaque massive de jihadistes présumés a suivi de près une autre attaque, vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes, dont un supplétif civil, ont été tuées.

Ces attaques surviennent  une semaine après deux autres attaques dans la même zone, au cours desquelles quatre personnes, dont deux membres des VDP, avaient péri.

Les 17 et 18 mai, quinze villageois et un soldat avaient été tués lors de deux assauts contre un village et une patrouille dans le nord-est du pays, selon le gouverneur de la région burkinabè du Sahel.

Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques jihadistes, les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel. 

Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d’un million de personnes déplacées, fuyant les zones de violences.

AFP

Menace de retirer les troupes françaises au Mali : « Nous ne sommes pas Brigitte », lance Nathalie Yamb à Emmanuel Macron

Nathalie Yamb répond à Emmanuel Macron après sa menace de retirer les troupes françaises au Mali. « NOUS NE SOMMES PAS BRIGITTE », lance la camerounaise au président français, ce dimanche 30 mai 2021.

Nathalie Yamb répond à Emmanuel Macron après sa menace de retirer les troupes françaises au Mali. « NOUS NE SOMMES PAS BRIGITTE », lance la camerounaise au président français, ce dimanche 30 mai 2021. Lire sa réplique.

Menace de retirer les troupes françaises  au Mali : « Nous ne sommes pas Brigitte », lance Nathalie Yamb à Emmanuel Macron
Menace de retirer les troupes françaises au Mali : « Nous ne sommes pas Brigitte », lance Nathalie Yamb à Emmanuel Macron

NOUS NE SOMMES PAS BRIGITTE

Le nouveau président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita, s’est rendu hier à Accra pour prendre part au ”sommet extraordinaire de la Cedeao sur la situation au Mali” prévu aujourd’hui.

Ce matin, dans le Journal du Dimanche, l’agité de l’Elysée s’excite et “menace de retirer ses militaires s’il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition et si le Mali glisse vers l’islamisme radical.” Et d’ajouter qu’il a passé le message aux chefs d’Etat de la Cedeao, ses laquais.

Monsieur Macron, nous ne sommes pas Brigitte. Vous ne nous impressionnez pas avec vos gesticulations théâtrales. Ne menacez pas, ne mettez pas de condition, pas de “si”. Pour une fois, faites, et faites-le d’un coup sec, sans vaseline! Retirez votre armée d’occupation, plutôt aujourd’hui que demain! L’Afrique se porte mieux quand la France n’y est pas. Le contraire n’est, hélas pour vous, pas exact, mais vous devrez de toute façon vous y habituer, car on ne veut plus de vous chez nous.

Colonel, n’ayez aucun complexe lorsque vous serez autour de la table. Il y a très peu parmi eux qui peuvent vous faire la leçon. Ouattara, Condé et Gnassingbe sont des putschistes. Mais contrairement à vous, ils n’ont pas agi pour satisfaire la volonté de leur peuple, mais plutôt contre elle. Sall a plus de sang sur les mains que vous. Talon pourrait écrire l’abécédaire du dictateur. Akufo-Addo a entériné le coup d’Etat au Tchad et n’a donc rien à vous apprendre.

Comme on dit chez moi, cabri mort n’a pas peur de couteau. L’an dernier, alors que vous étiez déjà de passage à Accra, vous aviez été reçu en audience par Jerry John Rawlings. Hélas, aujourd’hui, il n’est plus de ce monde. Mais souvenez-vous de ses paroles, et surtout, ayez toujours son exemple dans votre esprit quand vous prendrez vos décisions: soyez courageux, patriote, intègre, humble, ferme, décomplexé, digne et toujours proches de populations.

Ce n’est pas en vous aplatissant devant l’Occident et ses toutous africains que vous gagnerez leur respect, la paix ou le progrès. C’est en les regardant droit dans les yeux et en agissant dans l’intérêt de votre peuple, car il n’y a pas d’armée plus puissante qu’un peuple uni et fier.

Puissiez vous être mieux inspiré que vos prédécesseurs.

#LaDameDeSochi 🐝💛

Simon Narcisse Tomèty : « Les politiciens et les dirigeants africains sont les principales causes du terrorisme »

Dans une tribune, intitulée  ‘‘L’Afrique avec sa classe politique ordurière’’,  Simon Narcisse Tomèty critique sévèrement les politiciens africains, même s’il prend le soin de rendre un hommage à l’ancien président Laurent Gbagbo. L’Institutionnaliste de reformes publiques et directeur du Café africain des néophilosophes accuse ces derniers d’être « les principales causes du terrorisme ». Lire son développement

L’Afrique avec sa classe politique ordurière

Pour ceux qui viennent en politique en Afrique c’est pour DÉFORMER l’État en faisant semblant de le RÉFORMER afin de mettre en place un réseau de mafieux pour siphonner les deniers publics et élargir le spectre de la pauvreté par l’insémination de la peur et la marchandisation de toutes les institutions publiques, surtout les hautes.

Les politiciens et les dirigeants africains sont les PRINCIPALES CAUSES DU TERRORISME en Afrique et ils sont les premiers terroristes du continent. C’est pourquoi, le discours « FAIRE TAIRE LES ARMES » est de la pure DÉMAGOGIE car l’AFRIQUE SERA LE PLUS GRAND BRASIER DU MONDE DANS LE FUTUR et il l’est déjà d’ailleurs avec la plus grande proportion de foyers de tension et de personnes déplacées dans le monde.

Les classes politiques africaines sont constituées de DÉMAGOGUES, de GOURMANDS, de GRANDS VOLEURS, D’INTELLECTUELS DE PETITESSE D’ESPRIT et de BADAUDS aux ordres.

Reformer l’État, ce n’est pas le privatiser par déformation pour assouvir ses désirs insatiables de pouvoir. Le pouvoir n’est que la convergence des souffles de bienfaisance pour limiter la souffrance des peuples. C’est pourquoi, la politique est au service des âmes souffrantes et non pour l’enrichissement illicite et un train de vie indécent des dirigeants en qui le peuple place sa confiance à un moment donné.

Quand le pouvoir rend fou et ne se conçoit plus dans l’amour pour la patrie et les droits humains, c’est que ce pouvoir est motivé par des forces maléfiques tendant à dominer la souveraineté du peuple. Quand c’est ainsi, un tel pouvoir finit toujours comme celui incarné par Ben Ali, Mobutu, Bokassa, Siad Barre, Idi Amin Dada, Yaya Jame, Charles Taylor, Sunny Abasha…

Nous rendons un grand homme à GBAGBO ».

L’ultime sanction de Trump contre Cuba, un coup dur pour les habitants

C’est l’estocade finale de l’administration Trump contre Cuba: le retour de l’île sur la liste des pays soutenant le terrorisme est une « décision politique » qui affectera la population sans obtenir de concession du gouvernement communiste, préviennent les analystes.Une vieille voiture américaine passe devant l'ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Une vieille voiture américaine passe devant l’ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à CubaLe drapeau cubain peint sur un mur de La Havane, le 12 janvier 2021© YAMIL LAGE Le drapeau cubain peint sur un mur de La Havane, le 12 janvier 2021

« On va se rappeler de Trump comme de l’ouragan qui a frappé Cuba en 1932 », le plus meurtrier (3.000 morts) de l’histoire du pays, soupire Angel Luis Lopez, 58 ans, dans une rue pavée de la vieille Havane.

« Trump, son cauchemar c’est Cuba, même mort il aura encore envie de s’en prendre à Cuba », renchérit une autre passante, Ambarina Columbie, 56 ans.

L’annonce lundi de cette ultime sanction, neuf jours seulement avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, a provoqué l’indignation à Cuba, déjà durement touché par le renforcement de l’embargo américain en pleine pandémie de coronavirus.Un homme passe en vélo près de l'ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Un homme passe en vélo près de l’ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba

« Au comble du cynisme, les terroristes et immoraux de l’administration Trump nous accusent de soutenir le terrorisme », a réagi mardi sur Twitter le président Miguel Diaz-Canel.

Pour le gouvernement cubain, il s’agit d' »opportunisme politique », une opinion partagée par le think-tank américain Washington Office on Latin America (Wola).Deux femmes dans une rue de La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Deux femmes dans une rue de La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba

– « Vengeance » –

« Clairement c’est une décision motivée par la politique, une récompense aux alliés politiques internes de l’administration Trump ces dernières semaines, plus qu’un acte de politique extérieure », estime dans un communiqué Geoff Thale, président de Wola.

Selon Wola, la mesure compliquera la relation avec Cuba du nouveau gouvernement de Joe Biden et aggravera les difficultés économiques des Cubains.

« C’est un acte de vengeance qui affectera le peuple cubain et ne fera rien pour faire véritablement avancer les droits de l’homme ou les intérêts des Etats-Unis », selon Geoff Thale.

L’ancien président démocrate Barack Obama, dont Joe Biden était le vice-président, avait retiré La Havane de cette liste en 2015, lors du rapprochement spectaculaire entre les deux pays ennemis, qui avaient alors rétabli leurs relations diplomatiques pour tenter de tourner la page de la Guerre froide.

Cette parenthèse enchantée avait dopé le tourisme américain sur l’île, stimulé la création de restaurants et le secteur privé en général, apportant à nombre d’habitants un flux d’argent frais et des emplois mieux rémunérés.

Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les Cubains ont vu avec angoisse pleuvoir les sanctions, plus de 190 en quatre ans: l’interdiction des croisières américaines et les obstacles à l’envoi d’argent de leurs proches vers l’île, notamment.

– Aucune concession –

Le retour de Cuba sur cette liste noire, aux côtés de l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, restreint son commerce extérieur et expose les investisseurs étrangers sur l’île à des poursuites aux Etats-Unis.

Pour le professeur et ex-diplomate cubain Carlos Alzugaray, avec Obama les mesures contenues dans l’embargo, en vigueur depuis 1962, n’étaient plus appliquées qu' »à 90%, il n’avait pas pu descendre plus, et Trump lui les a fait remonter à 99% ».

Cette dernière sanction est « très cynique et hypocrite, car ils savent très bien qu’il n’y a aucun élément » de preuve contre l’île.

Pour cet ancien ambassadeur, Joe Biden devrait faire marche arrière et carrément demander la levée inconditionnelle de l’embargo par le Congrès américain.

« Les Etats-Unis ont été tellement implacables envers Cuba qu’il n’y a plus rien à faire (…), à une époque ils nous reprochaient nos troupes en Angola, à une autre le soutien de Cuba aux mouvements guérilleros en Amérique latine », dit-il, à propos d’éventuelles conditions que le gouvernement américain voudrait imposer avant d’alléger sa pression.

La seule chose sur laquelle Cuba a accepté de négocier, c’est pour offrir une compensation après la confiscation de propriétés de Cubains et d’Américains sur l’île lors de la révolution menée par Fidel Castro en 1959.

« Que va faire Cuba? Changer son fonctionnement interne? Non, ça ne va pas arriver, aucun pays ne change sa façon de faire sous la pression », assure Carlos Alzugaray, le gouvernement cubain n’ayant accepté aucune concession en près de 60 ans d’embargo.

AFP

Ce que l’on sait de l’attaque terroriste à Vienne

Plusieurs fusillades ont éclaté lundi soir dans six lieux distincts de la capitale autrichienne faisant aux moins trois morts et blessant une quinzaine de personnes. Le chancelier a évoqué « une attaque terroriste répugnante ».

Un bilan provisoire fait état de trois morts auxquels s’ajoutent l’un des assaillants.Des policiers déployés dans le centre de Vienne après des fusillades, le 2 novembre 2020 en Autriche© Joe Klamar © 2019 AFP Des policiers déployés dans le centre de Vienne après des fusillades, le 2 novembre 2020 en Autriche

Plusieurs fusillades ont éclaté lundi soir dans six lieux distincts de la capitale autrichienne faisant aux moins trois morts et blessant une quinzaine de personnes. Le chancelier a évoqué « une attaque terroriste répugnante ».

Ce drame s’est déroulé en plein centre-ville, en tout début de soirée, à quelques heures de l’entrée en vigueur d’un reconfinement de l’Autriche pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Voici ce que l’on sait de ces événements ce mardi matin.

• Des fusillades ont éclaté dans six lieux distincts

Les fusillades ont éclaté dans six lieux distincts en plein centre de la capitale autrichienne lundi en début de soirée, à proximité d’une importante synanogue et de l’Opéra. « A ce stade, il n’est pas possible de dire si la synagogue » était la cible des tireurs, a réagi sur Twitter lundi soir Oskar Deutsch, le président de la Communauté israélite de Vienne (IKG).

Des témoins ont raconté avoir vu un homme tirer « comme un fou » avec une arme automatique. « On aurait dit des pétards, puis on a réalisé qu’il s’agissait de coups de feu« , a expliqué l’un d’eux sur la chaîne de télévision publique ORF. Un autre témoin interrogé à la télévision a dit avoir vu « une personne courir avec une arme automatique », un autre faisant état d' »au moins 50 coups de feu ».

La stupeur s’est aussitôt installée dans les restaurants et les bars du quartier, où les clients ont été priés de rester à l’intérieur, lumières éteintes, pendant que les sirènes des ambulances hurlaient à l’extérieur. Peu de temps après, les spectateurs de l’Opéra ont quitté sous escorte la représentation, la dernière avant le confinement.

Hélicoptères survolant les lieux, cordons de police, contrôles aux frontières, soldats et policiers mobilisés: la ville de Vienne s’est rapidement muée en zone retranchée, tandis que le chancelier Kurz condamnait « une attaque terroriste répugnante ». Les habitants ont été invités à faire preuve de prudence et à rester chez eux.

« Restez à la maison! Si vous êtes dehors, réfugiez-vous quelque part! Restez loin des lieux publics, n’utilisez pas les transports! », a lancé la police sur son compte Twitter.

• Au moins 3 personnes sont mortes

Un homme et une femme, ainsi qu’un policier, ont été tués lors de cette attaque menée par plusieurs assaillants. 15 personnes sont grièvement blessées, dont un officier de la police de Vienne, selon un bilan diffusé par les autorités ce mardi matin.

• Un assaillant a été abattu

Peu d’informations ont été données sur le profil des assaillants dont le nombre exact n’est pour le moment pas connu.

L’un d’entre eux a été abattu par la police. Il était notamment armé d’un fusil d’assaut et portait une fausse veste explosive, selon les dernières informations des autorités. Son domicile a été fouillé. Selon le ministre autrichien de l’Intérieur, cet homme est un sympathisant de Daesh.

« Au moins un autre suspect est toujours en fuite », a déclaré dans la nuit Karl Nehammer. Les attaques n’ont à ce stade pas été revendiquées.

• L’attaque a été condamnée par la communauté internationale

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a vivement condamné ces attentats. « Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens », a-t-il affirmé.

« L’Europe condamne avec force cet acte lâche qui viole la vie et nos valeurs humaines », a tweeté le président du Conseil européen, Charles Michel, qui représente les 27 Etats membres. « Nous sommes aux côtés de l’Autriche. » Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s’est dite « choquée et attristée »: « L’Europe est totalement solidaire de l’Autriche. Nous sommes plus forts que la haine et la terreur ».

« Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au coeur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a tweeté le président français Emmanuel Macron, en français puis en allemand.

« Les Etats-Unis se tiennent au côté de l’Autriche, de la France, et de l’Europe toute entière dans le combat contre les terroristes, y compris les terroristes islamiques radicaux », a tweeté le président américain Donald Trump. « Ces attaques du mal contre des innocents doivent s’arrêter », a-t-il ajouté.

• L’Autriche était jusqu’ici relativement épargnée par les attentats

L’Autriche avait été jusqu’ici été relativement épargnée par la vague d’attentats islamistes survenue en Europe ces dernières années.

Un projet d’attentat contre le marché de Noël et la cathédrale de Vienne avait été déjoué en décembre 2019. En mars 2018, un jeune homme, symphathisant islamiste selon la police, avait attaqué au couteau un membre des forces de l’ordre devant l’ambassade d’Iran à Vienne avant d’être abattu. En juin 2017, un homme né en Tunisie avait tué un couple âgé à Linz. Il avait expliqué avoir voulu faire un exemple, car il se sentait discriminé en tant qu’étranger et musulman.

Les attentats au bilan le plus lourd en Autriche ont fait à chaque fois quatre morts: l’attaque du groupe palestinien Abu Nidal contre le comptoir de la compagnie aérienne israélienne El Al à l’aéroport de Vienne (1985), la bombe artisanale posée par le néonazi Franz Fuchs à Oberwart visant la communauté rom (1995), et les lettres piégées envoyées par le même Fuchs (1993-1997).

BFM TV

France : Attaque au couteau dans la basilique Notre-Dame de Nice, déjà deux morts enregistrés

 La France à nouveau victime d’un crime crapuleux. Pour cause, une attaque au couteau a eu lieu ce jeudi matin dans la basilique Notre-Dame de Nice.

Un homme a attaqué les personnes qui s’y trouvaient. Selon un bilan provisoire confirmé par Le Parisien, deux femmes sont mortes. Une troisième personne a été réanimée. En outre, plusieurs blessés sont enregistrés.

« L’assaillant a été interpellé, et blessé par balles et selon nos informations, il a été transporté à l’hôpital. Après les faits, il avait tenté de se cacher dans les toilettes de l’église », indique Le Parisien.

Le parquet antiterroriste a été saisi et a ouvert une enquête pour « assassinat et tentative d’assassinat ».

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonce, via tweeter, présider une réunion de crise au Ministère. Il sera rejoint par Emmanuel Macron dès 10h30, précise Le Parisien.

Manassé AGBOSSAGA