Niger : 17 soldats tués dans une attaque terroriste, la Cédeao lance un appel au CNSP

Dans un communiqué publié ce mercredi 16 août, le ministère de la Défense nationale du Niger a annoncé,  qu’un détachement des Forces Armées Nigériennes (FAN) en mouvement entre Boni et Torodi, a été victime d’une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou, aux environs de 13h30, mardi 15 août 2023.  Le bilan provisoire de cette nouvelle attaque est : 17 soldats tués, 20 autres blessés, et une centaine de terroristes neutralisés. De quoi faire réagir la Cédeao.

Dans un communiqué publié ce mercredi 16 août, le ministère de la Défense nationale du Niger a annoncé, qu’un détachement des Forces Armées Nigériennes (FAN) en mouvement entre Boni et Torodi, a été victime d’une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou, aux environs de 13h30, mardi 15 août 2023. Le bilan provisoire de cette nouvelle attaque est : 17 soldats tués, 20 autres blessés, et une centaine de terroristes neutralisés. De quoi faire réagir la Cédeao.

Dans un communiqué publié ce mercredi, l’organisation a notamment lancé un appel aux responsables du Conseil national de la sauvegarde pour la patrie (CNSP).

La Cédeao invite ces derniers à libérer le président Bazoum pour se concentrer sur la lutte contre le terrorisme.

« La Cédeao appelle les dirigeants militaires du CNSP à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger afin de pouvoir concentrer leur attention sur la sécurité dans le pays, qui s’est davantage fragilisée depuis la tentative de coup d’Etat contre le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum », peut-on lire.

En attendant une réponse favorable du CNSP à son appel, la Cédeao « condamne ces attaques et présente ces condoléances les plus sincères au peuple du Niger et aux familles des soldats qui ont perdu la vie dans ces attaques ».

M.A     

Conflit entre la Russie et l’occident, intervention militaire au Niger : Richard Boni Ouorou tire la sonnette d’alarme (Tribune)

Je suis profondément préoccupé par la possibilité que le conflit entre la Russie et l’Occident ne s’exporte sur nos territoires, avec le Niger risquant de devenir une véritable poudrière, le tout avec une complicité passive de nos forces armées. Il est crucial de prendre des mesures pour éviter une telle situation.

Terrien,ne,s

Je suis profondément préoccupé par la possibilité que le conflit entre la Russie et l’Occident ne s’exporte sur nos territoires, avec le Niger risquant de devenir une véritable poudrière, le tout avec une complicité passive de nos forces armées. Il est crucial de prendre des mesures pour éviter une telle situation.

Envisager une offensive militaire au Niger, sous prétexte de raisons que nous connaissons tous, serait une grave erreur. Si une telle offensive venait à s’enliser, les conséquences pour nos pays seraient désastreuses. Non seulement cela pourrait entraîner une escalade du conflit et une augmentation des pertes humaines, mais cela créerait également un vide de pouvoir qui pourrait être exploité par les mouvements djihadistes.

Il est essentiel que nos armées adoptent une approche responsable pour prévenir l’expansion du conflit et pour garantir que le Niger ne tombe pas entre les mains des groupes extrémistes. Cela nécessite une prise de responsabilité politique et militaire, une coopération internationale décomplexée, une coordination efficace entre les forces de sécurité, une augmentation et réorientation des efforts diplomatiques avec plus de sincérité.

En parallèle, il est crucial de rechercher des solutions politiques et pacifiques pour résoudre la crise nigérienne en considération des intérêts économiques et humaine de tous les côtés, éviter que nos ressortissants vivants au Niger soient pris pour cible dans une guerre sans intérêt réel pour les populations. Les négociations et le dialogue doivent être privilégiés afin de prévenir une escalade militaire qui aurait des conséquences dévastatrices pour l’ensemble de la sous-région et la communauté internationale.

Pour me résumer , je dirai qu’il est impératif que nous évitions que le conflit entre la Russie et l’Occident ne se propage sur nos territoires et que le Niger ne devienne une zone instable et propice à l’émergence de mouvements djihadistes à l’instar de la Libye . Cela nécessite une approche proactive, une coopération internationale renforcée et une recherche de solutions politiques pacifiques. En agissant de la sorte, nous pourrons préserver la sécurité et la stabilité de nos pays et une sortie de crise pacifique pour le Niger.

Issa Boni Richard Ouorou

Kérékou et Sankara : autopsie d’une CEDEAO grabataire (Tribune de Simon Narcisse Tomèty)

Kerekou et Sankara : autopsie d’une CEDEAO grabataire

1/ Méfiez-vous des peuples déterminés.

2/ Ces peuples ont une capacité énergétique terrible  pour se battre sans désemparé au nom de leur patrie.

3/ Ils ne sont pas des peuples qu’on intimide par des coups de canon.

4/ C’est le Sahel qui va libérer l’Afrique.

5/ Les pays côtiers ont une mentalité de lâches et de jouisseurs; ils aiment être toujours du bon côté, là où se trouvent les délices du pouvoir. Ils sont les plus assimilés du continent et c’est parmi eux qu’on compte le plus grand nombre de collabos de l’occident. Ils sont tellement fiers quand les chancelleries occidentales les décorent. Mais passons!

6/ Les Sahéliens ont un faible seuil de tolérance aux abus. Je les aime pour ça. Ce sont des peuples fiers malgré la pauvreté et j’admire particulièrement les Maliens pour cette noblesse héritée de l’histoire.

7/ Ils ont contribué à forger ma conscience pour l’autodétermination des peuples noirs après avoir lu les travaux de Felicio Balbo dans les années 70 et dès juin 1980, j’ai effectué mon premier séjour à Arlit au cœur du désert, zone d’exploitation de l’uranium nigérien. J’ai découvert très jeune la géopolitique du Niger à partir de la réalité du terrain ;

Je déteste l’injustice sous toutes ses formes.

Si les pays côtiers ne sont pas fatigués de l’esclavage, je les invite à coller la paix aux pays saheliens.

Les pays côtiers sont des Etats minuscules aux côtés des États sahéliens. Rien que le département de Inguel au Niger fait deux fois le Togo et l’équivalent du Bénin.

Quand nous prenons les vacances, c’est pour aller nous balader et frimer en Europe et en Amérique.  Nous n’avons même pas honte de ne pas connaître notre continent.

De tous les ministres du Bénin de 1991 à 2023 combien ont déjà mis les pieds dans les déserts de Mauritanie,  du Mali, du Niger ou du Tchad? Comment peut-on prendre des décisions sur un objet qu’on a pas étudié ou visité?

Pourquoi les chefs d’Etat de la CEDEAO ne peuvent pas se réunir à tour de rôle dans chaque écosystème structurant de la communauté? Mais ils se réunissent au moins dix fois en Occident chaque année.

Les seuls membres du  corps diplomatique que vous verrez en mission dans les zones désertiques sont les occidentaux,  les asiatiques et les Arabes,  mais jamais un diplomate africain au sud du Sahara.

Je ne sais pas être hypocrite.

Monsieur Agonkan, j’ai appris que vous êtes nommé ambassadeur du Bénin près le Niger. Niamey n’est pas le Niger. Soyez un diplomate écosystémique. Bon vent à vous.

L’autodétermination des peuples noirs n’a pas de prix.

Simon-Narcisse Tomety

Absence de Patrice Talon au 2è sommet Russie-Afrique : une grosse bourde selon Richard Boni Ouorou, la raison

Le Bénin était absent au 2e sommet et au Forum économique et humanitaire «Russie-Afrique», les 27 et 28 juillet à Saint Pétersbourg. Pour le Politologue Richard Boni Ouorou, c’est une grosse erreur du gouvernement de Patrice Talon, notamment dans la lutte contre le terrorisme.

Le Bénin était absent au 2e sommet et au Forum économique et humanitaire «Russie-Afrique», les 27 et 28 juillet à Saint Pétersbourg. Pour le Politologue Richard Boni Ouorou, c’est une grosse erreur du gouvernement de Patrice Talon, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Lire ci-dessous son  analyse.

Rencontre Russo-Africaine

Je suis déçu, à titre personnel, de ne pas voir le Bénin représenté à la rencontre russo-africaine. L’objectif n’est pas de choisir un nouveau suzerain, à l’image de la relation déséquilibrée franco-africaine, mais plutôt de sélectionner des partenaires dans divers domaines.

La Russie propose aujourd’hui un projet de sécurité qui mérite une étude approfondie. Ce projet de sécurité intervient en réponse à une guerre terroriste, conséquence indirecte de l’intervention controversée de Nicolas Sarkozy en Libye.

La prolifération des armes et le renforcement des équipements des groupes djihadistes ont eu lieu suite à cette décision intentionnelle de la France.

Le nord de notre pays est actuellement aux prises avec le djihadisme, une situation qui risque de s’aggraver si ces groupes se retrouvent pris entre les feux des nouvelles autorités nigériennes, maliennes et burkinabè. Le Bénin pourrait alors être leur seul refuge. Par conséquent, l’idée d’avoir un partenaire qui propose un projet de sécurité est envisageable, et l’absence à cette rencontre est une erreur.

Quant à la France, elle ne propose pas vraiment de combattre les djihadistes. Quand son armée est sur nos territoires, elle crée une zone tampon, s’y installe et maintient nos forces de défense d’un côté et les djihadistes de l’autre.

Ce n’est plus ce que veulent les États africains : ils aspirent à se débarrasser définitivement de cette menace !

Diversifier nos partenariats à l’heure de la mondialisation et ne pas prendre position dans des querelles extérieures à nos intérêts nationaux devrait être une attitude de dirigeants responsables.

A méditer.

Prenez soin de vous

#prosperonsensemble

Issa Boni Richard Ouorou

Tête-à-tête entre le Colonel Assimi Goïta et le Capitaine Ibrahim Traore à Saint Pétersbourg

Rencontre entre les présidents de transition du Burkina-Faso et du Mali en marge du sommet Russie-Afrique. Le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goïta se sont entretenus en tête-à-tête, ce jeudi en fin de matinée à Saint Pétersbourg.

Rencontre entre les présidents de transition du Burkina-Faso et du Mali en marge du sommet Russie-Afrique. Le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goïta se sont entretenus en tête-à-tête, ce jeudi à Saint Pétersbourg.

Selon le compte rendu du service presse du Burkina-Faso, les deux Chefs d’Etat ont échangé sur les relations de coopération entre le Burkina-Faso et le Mali, qui traversent tous deux, une situation sécuritaire et humanitaire difficile.

Cette rencontre a été une occasion pour le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goïta de réaffirmer leur engagement et leur volonté de renforcer la mutualisation de leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui sévit dans ces deux pays frontaliers.

Pour rappel, le Burkina Faso et le Mali partagent plus de 1000 kilomètres de frontière commune.

M.A

Patrice Talon accueilli au palais présidentiel à Abuja par Bola Tinubu (vidéo)

 Patrice Talon est arrivé en fin de matinée de ce mardi 18 juillet 2023 à Abuja au Nigéria. Le chef d’Etat béninois a ensuite été accueilli  par Bola Tinubu à son arrivée au House State of Abuja, palais présidentiel.

Patrice Talon est arrivé en fin de matinée de ce mardi 18 juillet 2023 à Abuja au Nigéria. Le chef d’Etat béninois a ensuite été accueilli  par Bola Tinubu à son arrivée au House State of Abuja, palais présidentiel.

Patrice Talon prendra part, aux côtés de ses homologues du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, . Mohamed Bazoum du Niger et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, au conclave du Groupe de travail mis en place par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Il s’agira pour ces derniers de réfléchir à une solution communautaire efficace contre l’insécurité, notamment le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine.

M.A

Le Conseil de sécurité de l’ONU vote pour le retrait de la Minusma du Mali

Le Conseil de sécurité de l’Onu a voté ce vendredi 30 juin 2023 pour le retrait des Casques bleus du Mali. L’ONU cède ainsi à la pression des autorités maliennes.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a voté ce vendredi 30 juin 2023 pour le retrait des Casques bleus du Mali. L’ONU cède ainsi à la pression des autorités maliennes.

C’est officiel ! Les soldats de la Mission de maintien de la paix des Casques bleus au Mali (Minusma) quitteront le territoire malien. Comme réclamé par Bamako, le conseil de sécurité de l’ONU a, par 15 voix, adopté le retrait des soldats de la Minusma avant la fin de l’année.

Les ambassadeurs russes et chinois ont salué cette décision. Si  le représentant malien « a reconnu l’utilité de la Minusma en matière d’assistance humanitaire et de bons offices du secrétaire général », il a toutefois « regretté que le Conseil continue à voir la situation au Mali comme menaçante en dépit des résultats enregistrés », rapporte Rfi.

Le 16 juin, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, dénonçait l’« échec » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusma), avant d’exiger son « retrait sans délai ».

M.A

 

Montée du Djihadisme dans le nord Bénin : Ouorou écrit à Talon, lire son diagnostic et ses propositions

Nos conceptions respectives du développement sont différentes, mais je ne peux vous reprocher d’être volatile. Vous vous êtes convaincu que le néolibéralisme est un tremplin absolu pour la croissance du Bénin et vous dirigez le pays en conséquence. Bien qu’enlaidie par les entorses aux droits de l’Homme, dont votre gouvernement est responsable, votre constance est assez remarquable à ce sujet.

Monsieur Patrice TALON

 

Président de la République

 

Présidence de la République du Bénin

 

Palais de la Marina, Cotonou-Bénin

 

Objet:      Le Bénin à l’heure du djihadisme : en être efficacement protégé grâce à un État progressiste et responsable.

 

Monsieur le Président,

 

Nos conceptions respectives du développement sont différentes, mais je ne peux vous reprocher d’être volatile. Vous vous êtes convaincu que le néolibéralisme est un tremplin absolu pour la croissance du Bénin et vous dirigez le pays en conséquence. Bien qu’enlaidie par les entorses aux droits de l’Homme, dont votre gouvernement est responsable, votre constance est assez remarquable à ce sujet.

 

Rassurez-vous, Monsieur le Président, l’objectif n’est pas de peindre en noir vos actions, même si par le passé, mes critiques et autres propositions ont été lues et comprises sur la défensive. De manière constructive et explicative, je voudrais plutôt, cette fois-ci, m’employer à vous suggérer quelques pistes de solutions pour désamorcer une crise — une autre — en devenir au sein de notre société. Cette crise qui menace la stabilité, la sécurité et l’économie du Bénin (sans lui être propre), c’est celle produite par l’extrémisme religieux de type djihadiste.

 

Ailleurs en Afrique, particulièrement chez nos voisins, la réponse traditionnelle des gouvernements aux actes motivés par cette idéologie pro-violence a été strictement militaire, mais sans grands succès. On peut tout simplement en retenir que face à la réalité sociologique complexe du djihadisme, ces opérations simplement réactives et policières sont déficientes et inefficaces. Elles n’appréhendent pas le phénomène dans sa globalité, excluant notamment sa genèse. De surcroît, la répression militaire ne fait souvent que déplacer le problème, au sens propre, dans la mesure où les groupuscules radicalisés vont s’installer dans les pays limitrophes, là où ils sentent qu’ils sont moins entravés dans la réalisation de leurs « devoirs ». Le Nord du Bénin, on le sait, fait partie des régions choisies. Ai-je besoin, Monsieur le Président, de vous rappeler ce qui s’est passé au Parc national de la Pendjari et ce qui hante toujours l’aire protégée du Parc W?

 

Bien sûr, le Bénin n’est pas à la veille de basculer politiquement au profit d’un État islamisé. Et, il ne faut pas s’imaginer que je suis parti en croisade contre un supposé grand complot religieux grenouillant dans nos terres. Tous ceux et toutes celles qui me connaissent savent d’ailleurs que j’ai depuis longtemps adopté une manière pluraliste, inclusive et équilibrée, d’envisager les faits sociaux et économiques. La diversité et la liberté sous toutes leurs formes dans le respect du Droit et de la Constitution, font partie de ce que je crois essentiel au progrès du pays. Non, ce qui me préoccupe et qu’il faut que vous l’ayez à l’esprit, Monsieur le Président, c’est cette réalité d’un Bénin coupé en deux (le Nord et le Sud). Une réalité qui n’est pas favorable à l’épanouissement de l’ensemble de la population et, au demeurant, qui est en cause relativement aux percées djihadistes dans les localités septentrionales.

 

Il est clair pour moi que l’orientation néolibérale de vos politiques économiques et de développement a joué dans l’aggravation de ce clivage déjà problématique. Celui d’un Nord qui s’use et se souille les mains aux champs sans possibilité de sortir de sa pauvreté, orphelin de pouvoirs décentralisés qui auraient atténué sa frustration, abandonné par l’État central, de surcroît, exposé aux chants (et aux armes) des sirènes djihadistes. En revanche, nous avons un Sud connaissant une urbanisation inhérente, enclin à ses difficultés évidemment, mais plus diversifié, considérablement plus prospère, et bien à l’abri de la barbarie, tout ceci sous la protection manifeste du pouvoir central surtout avec des autorités étatiques qui y sont établies. J’ai une certitude, vous n’avez pas créé un tel clivage géo-sociologique, Monsieur le Président, vous pensiez même sincèrement, -sauf erreur-, pouvoir changer cette donne historique. Mais par un effet cobra, les conséquences sociales de vos décisions ont été contraires à vos bonnes intentions.

 

Monsieur le Président, je voudrais encore une fois attirer votre attention sur le manque de démocratie, le laisser-faire économique, le bafouement des droits de l’Homme et j’en passe. Je comprends que l’on puisse hausser les épaules chez vos laudateurs politiques, lassés par mes sempiternelles remises en question. Des notions qui s’appliquent à tout sont vides de contenu, prévenait déjà Aristote. J’en suis conscient. Aussi ferai-je maintenant les liens qui s’imposent en vous proposant, Monsieur le Président, une approche globale et des initiatives contextualisées pour contrer le surgissement de l’extrémisme islamique dans notre pays.

 

Il est crucial de ne pas minimiser l’insécurité résultant de la menace djihadiste ; et il est impérieux de bien comprendre son étendue. Afin de dissiper cette insécurité, il est essentiel qu’un État responsable et efficace agisse sur plusieurs fronts, à court, moyen et long termes. Cela implique que votre gouvernement planifie et supervise des mesures en se basant sur quatre axes stratégiques : le dépistage, le contrôle, la prévention et la responsabilisation.

 

Le dépistage est lié à la sécurité nationale et aux renseignements. Il est essentiel d’allouer des ressources financières et logistiques adéquates aux centres, corps et ministères concernés afin de contrer les groupes extrémistes dans leur organisation et leurs projets. Il est crucial d’avoir des capacités de collecte de renseignements, en l’occurrence l’utilisation de drones, la surveillance électronique et des échanges avec les communautés locales. La collaboration avec les instances des pays voisins ainsi qu’avec des organisations internationales est aussi essentielle (vos soutiens diront, que c’est déjà le cas et qu’il existe un canal de transmissions d’informations relatives. Je voudrais néanmoins poser la question suivante: quel est le niveau des relations diplomatiques et fraternelles avec nos voisins pour espérer une franche et spontanée collaboration dans le domaine des renseignements transnationaux ?). Face au djihadisme, un pays de taille modeste comme le Bénin ne peut se priver des informations et du soutien technique que peuvent proposer les grandes agences de surveillance. Pour cela, faudrait-il que nous soyons ouverts à collaborer dans un esprit désintéressé qui met de côté vos intérêts économiques et privilégie la sécurité nationale.

 

Le contrôle fait référence à la gestion de crise sur le terrain par les Forces armées officielles advenant des exactions, méfaits et/ou actes terroristes. Les agents spéciaux et les militaires béninois, par exemple, doivent être réellement en mesure d’intervenir pour sécuriser des périmètres ainsi que pour protéger et sauver les citoyens. Des données, des matériels et équipements en quantité suffisante leur sont nécessaires. Le contrôle implique aussi une présence accrue des forces de sécurité dans les zones les plus touchées par l’insécurité. La mise en place de postes de vérification, notamment à l’orée des passages clandestins et aux frontières, fait partie des moyens rapidement déployables.

 

Autre axe stratégique : la prévention. Celle-ci, Monsieur le Président, n’est pas à négliger, bien au contraire. Par prévention, j’entends la création et la mise en place de mesures sociales et économiques permettant, en amont, de désamorcer les processus de radicalisation (chez les jeunes notamment) et même d’éviter carrément que le terrorisme devienne une option chez des populations isolées.

 

Pour reprendre le cas du Bénin septentrional, et sans jeter le blâme sur les gens exposés aux discours extrémistes — c’est aussi sous la menace de djihadistes armés qu’ils se font embrigader —, la pauvreté, la discrimination, l’exclusion sociale et les frustrations individuelles résultantes qu’on y retrouve sont des facteurs de risque. Qu’on puisse alors y voir davantage de « sympathisants » (de victimes) n’est qu’une question de temps quand la gouvernance continue d’ignorer cette réalité. À l’inverse, un pays est à l’abri du djihadisme lorsque l’État est présent, investit dans l’éducation et dans la formation professionnelle partout sur le territoire. Lorsqu’il travaille à réduire les inégalités socioéconomiques en y créant des opportunités d’affaires, commerciales, des stages, des formules coopératives, etc. Et, il ne s’agit pas toujours d’investir de grosses sommes d’argent. Je pourrais vous parler, Monsieur le Président, du grand impact positif qu’a eu la simple installation d’un lampadaire à énergie solaire dans le petit village de Benahou, à mon initiative.

 

La prévention, c’est donc aussi de développer des infrastructures et des programmes adaptés afin de stimuler les investissements, l’entrepreneuriat local et la création d’emplois gratifiants. Des communautés prospères, instruites et fières de participer à l’essor du pays ne sont pas enclines à prendre le maquis djihadiste.

 

Cela m’amène, en terminant, au quatrième axe qui est en quelque sorte lié au précédent : la responsabilisation. Au sens large, celle-ci renvoie à la prise en main partielle par les communautés de leur développement. Un développement adapté à leurs réalités et soucieux de l’inclusion de tous et de toutes aux projets qui y prennent naissance. Or, cela n’est possible que si l’État accepte une certaine décentralisation. Je rappelle que décentraliser signifie transférer le pouvoir de décision et les ressources du gouvernement central aux autorités locales. Là où les communautés ont des besoins spécifiques, la décentralisation est habituellement bénéfique (principe de subsidiarité).  Même que la gouvernance générale s’en trouve bonifiée par le fait que les citoyens participent activement aux prises de décision un peu partout sur le territoire. Une plus grande efficacité démocratique, donc, et une nette diminution de l’isolement tant collectif qu’individuel, deux antidotes aux poussées extrémistes.

 

Une telle participation économique, civique et politique (en particulier des jeunes) a également un effet bénéfique en termes de cohésion sociale globale. Aidées à faire face aux défis de la vie sans passer par des phases de déprime ou de la violence grâce aux ressources déployées, les populations régionales se sentiront également intégrées à quelque chose de plus vaste, la patrie, ce qui tend à réduire les tensions communautaristes et à faire essaimer des valeurs républicaines et sociales comme le respect du droit et des libertés, la tolérance, l’entraide et l’honnêteté. Tout cela est à considérer sérieusement, ‘’car là où il n’y a pas d’espoirs, il ne peut y avoir d’efforts’’(Samuel Johnson).

 

Avec le respect dû à vos fonctions,

 

Richard Boni OUOROU

 

Politologue et consultant

Drame de Kaobagou : Le gouvernement aux côtés des blessés et familles des victimes, environ 20 millions de FCFA débloqués

 Une délégation gouvernementale s’est rendu ce lundi 15 mai 2023 dans l’arrondissement de Kaobagou, commune de Kérou. Elle est porteuse d’un message de condoléances, de solidarité et de courage du gouvernement et de son Chef au profit des populations de Kaobagou endeuillées dans la nuit du 1er au 2 mai 2023 par une attaque terroriste ayant fait des morts.

 Une délégation gouvernementale s’est rendu ce lundi 15 mai 2023 dans l’arrondissement de Kaobagou, commune de Kérou. Elle est porteuse d’un message de condoléances, de solidarité et de courage du gouvernement et de son Chef au profit des populations de Kaobagou endeuillées dans la nuit du 1er au 2 mai 2023 par une attaque terroriste ayant fait des morts.

 Ainsi, la délégation composée des Ministres Alassane SEIDOU de l’intérieur, Alain Fortunet NOUATIN de la défense, Raphaël AKOTEGNON de la décentralisation ainsi que des cadres techniques, a annoncé aux populations le déblocage ponctuel par le gouvernement, d’une enveloppe financière d’environ 20 millions de Francs CFA au profit des populations  victimes d’actes terroristes à  Kaobagou et à Banikoara pour témoigner la solidarité du gouvernement et du peuple béninois tout entier aux blessés et aux familles des victimes.

Lors de la rencontre avec les populations sur la place publique de Kaoubagou, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a fait savoir aux populations que suite à ces évènements malheureux, la réaction du gouvernement a été prompte et il y a des éléments visibles sur le terrain. Le dispositif de sécurité a été renforcé par l’augmentation substantielle des éléments des Forces de Défense et de Sécurité avec les moyens logistiques conséquents. Il est normal que vous sachiez la promptitude de la réaction du gouvernement et de l’efficacité des mesures prises et qui ont permis de neutraliser ou d’arrêter certains auteurs de cette attaque barbare. Il rassure les populations de ce que « le gouvernement dépensent des centaines de milliard de Francs CFA pour la sécurité des citoyens et continuera à faire ».

Devant les populations de Kaobagou, Alassane SEIDOU au nom de ses collègues et du gouvernement a aussi réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre le combat contre la terreur que tentent d’imposer les groupes armés terroristes au Bénin. Mais il insiste sur le rôle que doivent jouer les populations. « (…) Ça fait deux ans que nous luttons contre les terroristes pour qu’ils ne s’installent pas dans notre pays. Mais vous population, votre partition est essentielle. Car, quelques soient les moyens mis en œuvre et les efforts des Forces de Défense et de Sécurité, la partition des populations est primordiale. Je vous demande donc de rester vigilants et de ne pas faire de la rétention de l’information, c’est ça la coproduction de la sécurité (…) ». Dira-t-il.

Les autres membres de la délégation notamment les ministres Alain Fortunet NOUATIN et Rapahaël AKOTEGNON ont aussi pris la parole à l’occasion, pour rassurer les populations et les inviter aussi à participer à la coproduction de la sécurité. Le Directeur Général de la Police Républicaine au nom des responsables des Forces de Défense et de Sécurité a, quant à lui, expliqué aux populations le dispositif mis en place, les opérations en cours, les comportements à avoir avec les forces de défense et de sécurité pour une bonne collaboration. Pour finir, il a pris l’engagement que les Forces de défense et de sécurité feront tout pour que de pareils drames ne surviennent encore au Bénin.

Le séjour de la délégation gouvernementale à Kaobagou a pris fin par un exposé du Commandant des Forces de Défense sur la lutte acharnée menée actuellement contre les groupes armés terroristes, les victoires engrangées ainsi que les actions en cours. Il a plaidé pour que le gouvernement et l’ensemble des acteurs participent de façon globale à cette lutte contre le terrorisme au Bénin.

Source : Gouv Bénin

Attaques terroristes, cybercriminalité, crise entre les producteurs et le gouvernement : l’analyse de Saka Saley

Ni la barbarie dans les actes de terrorisme, ni le risque et le péril permanents qui sont le principe de ce type d’attaques assassines et sournoises, ne s’accommodent d’une « arrogante » posture dans la communication publique du gouvernement.

Attaques terroristes et nécessité d’une humilité dans la communication publique officielle

Ni la barbarie dans les actes de terrorisme, ni le risque et le péril permanents qui sont le principe de ce type d’attaques assassines et sournoises, ne s’accommodent d’une « arrogante » posture dans la communication publique du gouvernement.

Lorsque le porte-parole du Gouvernement présente la situation comme sous contrôle, cela ne ramènera pas les vies qui ont été violemment et de manière inhumaine arrachées, cela ne ramènera pas le bonheur et la joie dans les familles. Mais au contraire, cela pourrait être considéré comme un défi par les odieux auteurs de la barbarie, voire une invitation quasiment à défier en retour le gouvernement par de nouvelles attaques.

Aucune nation aussi puissante et forte soit elle, n’a le terrorisme sous contrôle.

Le gouvernement, et surtout la sécurité des populations dont elle a la charge, gagneraient beaucoup plus à ce que la communication soit moins prétentieuse et moins « de bureau », mais plus axée sur la solidarité de la nation, sur la prise en compte et le respect de la détresse et du désarroi des familles éplorées et impactées.

Il s’agit de vies humaines cruellement arrachées et de familles traumatisées, pas de course aux félicitations de ses supérieurs.

Cybercriminalité

On peut encore se consoler que la cybercriminalité dans notre pays n’ait pas encore atteint des records qui déstabilisent les économies. C’est le fait de petites frappes, de petits escrocs qui le font pour des raisons alimentaires malheureusement, ou pour les plus importants pour des raisons de fanfaronnade dans les bars et maquis de la place.

Mais par contre, l’économie des familles des personnes et des ménages est dangereusement impactée parce qu’aujourd’hui pour 5000 francs extorqués à une personne, un drame familial survient. Les cas sont d’actualité et chacun de nous a déjà été ou failli être victime de ces procédés parfois drôles tellement ils sont ridicules.

Il ne faut donc pas avoir d’état d’âme dans le découragement de la cybercriminalité.

Il faille tout autant avoir une réponse et une riposte contextualisées et adéquates, qui vont d’abord des mesures et des politiques liées à l’occupation saine et fructueuse de la couche juvénile (pour réduire l’explosion de la web prostitution toute aussi nocive et même connexe à la cybercriminalité par les actes de sextorsion), mais aussi à la sensibilisation des plus jeunes qui peut aller jusqu’à des visites de prison pour leur montrer la finalité de leurs petits larcins.

Les mesures de riposte, au-delà de l’impératif de la sensibilisation pédagogique, doivent également aller au niveau de la gestion politique de la cybercriminalité avant que cela ne devienne un fléau et un phénomène de haute délinquance économique. Ces mesures doivent impérativement cumuler des actions liées au système numérique et au système financier tel que nous le connaissons localement.

La cybercriminalité est très peu bancarisée, donc repose et utilise les moyens et procédés financiers et numériques locaux.

Crise entre les producteurs et le gouvernement.

Je réitère ici mon opinion exprimée lors de l’émission de Vital Panou Page Perso (vidéo en commentaire) que la solution dans cette crise repose exclusivement sur la « seule » volonté du Président de la République qui cumule également avec cette fonction institutionnelle, la casquette de monopole dans la filière coton surtout qui est menacée..et menace incidemment d’impacter le PIB et donc l’économie de la nation.

Seul l’humanisme dans la gestion de cette crise peut être une solution.

Monsieur le Président, on ne peut et ne doit pas mourir par suicide du fait de travailler pour produire du coton ou du soja.

On ne peut et ne doit pas non plus en perdre sa liberté, sa dignité et sa famille.

Aucun sacrifice financier (encore que..) ou d’ego ne sera de trop pour redonner confiance aux producteurs, et surtout arrêter les suicides et les exils liés à la production du coton ou du soja dans notre pays.

Notre économie, notre vivre ensemble et surtout l’humain en dépendent.

« Je pense..donc je gêne »…..Nouvelle traduction du Cogito ergo sum ?

#NDSS

#TCHIGAN