Système éducatif béninois : L’ONG Afrique Éducation (AFED), une référence en matière d’initiation aux TIC

Le système éducatif au Bénin connaît une évolution positive grâce à l’engagement de l’ONG Afrique Éducation (AFED) dans l’introduction des TIC dès la base (écoles primaires). Fondée le 14 février 2019 à Cotonou, l’ONG AFED, avec à sa tête le charismatique  Moïse Kwuikoua, s’efforce de promouvoir l’intégration des cours d’initiation aux TIC dans les programmes scolaires et de faciliter la formation des enseignants pour la prise en charge de ces cours.

Le système éducatif au Bénin connaît une évolution positive grâce à l’engagement de l’ONG Afrique Éducation (AFED) dans l’introduction des TIC dès la base (écoles primaires). Fondée le 14 février 2019 à Cotonou, l’ONG AFED, avec à sa tête le charismatique  Moïse Kwuikoua, s’efforce de promouvoir l’intégration des cours d’initiation aux TIC dans les programmes scolaires et de faciliter la formation des enseignants pour la prise en charge de ces cours.

L’ONG AFED joue un rôle essentiel dans le système éducatif béninois, notamment en dotant les enseignants des compétences nécessaires pour dispenser les cours d’informatique, en fournissant aux apprenants les compétences informatiques essentielles pour leur avenir professionnel et en développant leur esprit critique et leur responsabilité dans l’utilisation des outils informatiques.

De plus, AFED vise à mieux préparer les jeunes à intégrer le marché du travail, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage et la pauvreté.

La mission de l’ONG AFED est de sensibiliser tous les acteurs du système éducatif à l’importance de l’initiation précoce des enfants aux TIC, de plaider en faveur du renforcement de la formation en informatique dès le niveau primaire, de former les enseignants pour qu’ils puissent initier leurs élèves aux TIC, et de contribuer à la dotation du matériel informatique nécessaire aux écoles primaires.

Depuis sa création, l’ONG Afrique Éducation a réalisé des progrès significatifs. Elle a formé 1295 enseignants des écoles primaires, ainsi que 413 membres du personnel administratif. De plus, 90 écoles primaires ont intégré les cours d’informatique dans leur programme de formation, bénéficiant ainsi à 24 660 élèves formés par leurs enseignants.

L’ONG Afrique Éducation, une référence en Afrique et plus particulièrement au Bénin, continue de contribuer activement à l’amélioration du système éducatif en mettant l’accent sur les TIC et en formant les acteurs clés pour un avenir meilleur.

Méchack HOUANDJA

AITECH Education organise la 1ère édition du ‘‘TECH-Formation’’, l’innovation au cœur des échanges

L’instant d’une journée, la salle des fêtes la ‘‘Belle époque’’ est devenue le carrefour des TIC. Pour cause,   la 1ère édition du TECH-Formation s’est tenue dans les locaux dudit établissement, vendredi 24 février 2023.

L’instant d’une journée, la salle des fêtes la ‘‘Belle époque’’ est devenue le carrefour des TIC. Pour cause,   la 1ère édition du TECH Formation s’est tenue dans les locaux dudit établissement, vendredi 24 février 2023.

Initiative d’AITECH Education en collaboration avec ‘‘Tokpavi’’, le ‘‘TECH Formation’’ a mobilisé plusieurs jeunes passionnés de la technologie et des chefs d’entreprises. En présentiel et par visio-conférence, Carten Koch,  AP business Inteligence Solutions manager, Saxena Shishir senior consultant SAP BW/4HANA ; Claude Houéssinon consultant business Analytics,  et Salomon Adjovi, Ingénieur réseau aux Etats-Unis, ont entretenu les participants sur plusieurs communications.

Les modules de formation ont porté, entre autres, sur la  Stratégie de numérisation pour l’entreprise, la  prise de décision basée sur les données, le  SAP Analytics et démonstration du système et enfin le Processus et gestion de l’innovation. Le tout dans une ambiance détendue et dans un jeu de questions-réponses.

Interrogé, Claude Houéssison a souligné que l’objectif du ‘‘TECH Formation’’ est de donner le goût de l’innovation et des TIC aux jeunes qui pourront ainsi contribuer au développement de l’Afrique. Pour atteindre cet objectif, il a assuré que l’initiative se répètera.

En attendant, les participants de la 1ère édition du ‘‘TECH Formation’’ pourraient bénéficier des financements allant de 100 000 à 300 000.

M.A

Entretien exclusif avec Tatian Dossou:«Le secteur des Tic est de mieux en mieux bien organisé »

_Collant à l’actualité au Bénin, votre quotidien a choisi de rencontrer un spécialiste des questions de télécommunications, pour faire un peu le tour d’horizon sur les questions de gouvernance en la matière. Tatian Dossou, ingénieur des Télécoms en service à l’Arcep a bien voulu se prêter à nos questions. Il trouve que le Bénin est sur la bonne lancée et que si tout va bien, l’objectif du quartier numérique pourra être atteint à échéance. Nous l’avons rencontré pour vous. Lisez la substance de l’interview réalisée par Boris YELOUASSI._..

_Collant à l’actualité au Bénin, votre quotidien a choisi de rencontrer un spécialiste des questions de télécommunications, pour faire un peu le tour d’horizon sur les questions de gouvernance en la matière. Tatian Dossou, ingénieur des Télécoms en service à l’Arcep a bien voulu se prêter à nos questions. Il trouve que le Bénin est sur la bonne lancée et que si tout va bien, l’objectif du quartier numérique pourra être atteint à échéance. Nous l’avons rencontré pour vous. Lisez la substance de l’interview réalisée par Boris YELOUASSI._

Tatian Dossou

Vous êtes Tatian DOSSOU, Ingénieur des télécommunications, chargé des questions de médiation des communications électroniques et de la poste à l’ARCEP BENIN. Est-ce qu’on peut mieux vous connaître ?

J’ajouterai que je suis spécialiste des systèmes de communications électroniques, et je participe également aux travaux des commissions d’études du secteur du développement des télécommunications au sein de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) dont le siège est à Genève en Suisse. Au cœur de nombreuses questions traitées, se trouvent celles liées à l’utilisation des TIC pour le développement de nos pays, la création des sociétés et villes intelligentes et autres. En un mot, des questions de politiques de développement des télécommunications/TIC mais également de protection des consommateurs des services de communications électroniques/TIC.

Quel regard portez-vous sur la gouvernance des TIC au Bénin ?

Je suis particulièrement très intéressé par votre question d’autant plus que l’actualité dans notre pays a fortement été meublée par cette préoccupation ces derniers jours-ci. Pour y répondre, je dirai que le secteur des TIC est de mieux en mieux bien organisé depuis l’avènement du régime de la Rupture. En effet, les jalons qui ont été posés par le régime défunt n’ont pas véritablement impacté le secteur. Il fallait procéder à une réorganisation, suivre les différents acteurs et surtout voter des textes réglementaires qui imposent les bonnes conduites à tenir et former les différents acteurs pour que le vœu tant réitéré prenne corps. Et je pense que nous y sommes.

Vous parlez de vœu tant réitéré. Je suppose que vous faites allusion à l’objectif de « faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique »

Absolument ! Vous le savez très bien, le Bénin envisage être à l’horizon 2025, le quartier numérique de l’Afrique. Il y a eu quelques déboires par le passé. Je dirai même que nous naviguions à vue ; tout était sens dessus sens dessous, jusqu’à ce que nous assistions à une coupure de la SAT-3, provoquant une situation de blackout privant la population du service internet. On était en mai 2011. C’est à partir de là que les responsables étatiques ont décidé de voir plus grand. Et avec l’arrivée et l’installation du câble sous-marin ACE, les capacités internet se sont nettement accrues depuis 5 ans. Avec un parc d’abonnés de 25 996 pour l’internet fixe et 6 319 090 pour l’internet mobile, nous sommes aujourd’hui autour de 52% de taux de pénétration internet au Bénin. Toutes choses qui montrent que les perspectives sont assez bonnes.

Et pourtant les plaintes des abonnés et autres consommateurs sont récurrentes.

(Sourire !) C’est normal. Les citoyens que nous sommes, avons besoin d’accéder chaque jour à un mieux-être. Le gouvernement ne peut pas être tenu responsable des quelques déconvenues que subissent les abonnés. Le problème peut être dû à parfois, une panne ou à un défaut technique des opérateurs GSM. Encore que là, on ne maîtrise jamais assez la technologie qui est en perpétuelle mutation avec ses revers qui sont les actes de piratage et autres. Mais s’il s’agit d’un acte de mauvaise foi ou d’abus, l’autorité de régulation des Communications Electroniques et de la Poste est là et veille au grain. C’est un puissant outil voulu et créé par l’Etat pour assurer la bonne marche du secteur. Elle joue un rôle d’arbitre dans le secteur mais aussi de médiateur entre opérateurs, consommateurs et pouvoir central, au besoin. Elle veille à la protection des droits des consommateurs. En somme, L’Arcep est un puissant outil créé pour assurer la vie du secteur.

Mais bien souvent, à écouter les consommateurs, l’État manque de vision. Partagez-vous cet avis ?

Pas du tout ! Des efforts se font chaque jour pour le mieux-être de tout le secteur, de ses acteurs ainsi que de ses bénéficiaires. La vision du pouvoir central pour le secteur du Numérique, des TIC et de la Poste est clairement définie dans le document de politique et de Stratégie (DPS). Elle est de « faire du Bénin, le quartier numérique de l’Afrique ». Et pour y parvenir, plusieurs actions ont été engagées et certaines sont toujours en cours. Le déploiement de l’internet à haut et très haut débit à travers le maillage du territoire en fibre optique, la mise en œuvre de l’administration intelligente, la généralisation de l’usage du numérique et de l’e-commerce en particulier, la promotion et le développement de contenus numériques pour ne citer que ceux-là. Nous avons le projet e-Bénin qui est un projet d’assistance avec pour objectif d’améliorer l’accès aux services des TIC à moindre coût et de meilleure qualité. Il y a le projet de construction des Centres multimédias Communautaires pour le développement des services des TIC et de l’Internet à la base, puis la création d’un point d’échange Internet (IXP) pour permettre une meilleure connectivité à l’Internet. Les exemples sont légion et prouvent à suffisance que c’est un domaine dans lequel le pouvoir central et les partenaires techniques et financiers ne lésinent pas sur les moyens et les efforts.

De façon subséquente quelles influences tout ceci peut avoir sur le développement ?

C’est là où l’entretien que vous m’accordé devient encore plus intéressant. Grace à la disponibilité de l’Internet en qualité et à coût raisonnable, plusieurs activités de dernières générations sont en train de voir le jour. Il est plus facile aussi de faire les échanges. Le gouvernement actuel met un point d’honneur sur l’informatisation de l’administration. Et nous allons y arriver. On pourra faire des demandes de pièces administratives en ligne, suivre ses dossiers et sa carrière sans forcément être en contact physique avec le travailleur. On pourra payer ses taxes et autres frais sans remettre l’argent en mains propres au receveur. Et tout ceci peut être un outil de lutte contre la corruption. Le e-commerce est en plein essor, vous le savez. Le TIC peut être mis au service des agents de santé, qui vont consulter et faire toutes les opérations intermédiaires en ligne sans avoir le patient à porter de main. Des applications sont de jour en jour développées par des jeunes startups passionnées des TIC. Et c’est prometteur. Bref, les influences seront assez bénéfiques pour le pays.

Le Bénin a organisé la semaine du numérique courant ce mois de Novembre. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?

Je ne suis pas acteur de cette initiative. Mais étant passionné du domaine, j’ai suivi de loin le déroulement de cette activité. Et je voudrais dire que c’est un pari gagné pour les organisateurs en général et pour madame Aurélie ADAM SOULE ZOUMAROU, ministre du Numérique et de la Digitalisation. C’est une dame de rigueur et très déterminée que je connais pour l’avoir côtoyée pendant des années. Je pense que l’initiative est bonne. Elle favorise la saine émulation au sein de la couche juvénile estudiantine, et au sein des acteurs du domaine au Bénin et dans la sous-région. Selon mes informations, c’est plus de 1000 participants venus du Bénin et d’ailleurs pour 5 jours d’activités. Ceux-ci se sont retrouvés pour parler un même langage, parler des maux qui minent le secteur et lancer de nouvelles perspectives. La spécificité de cette année, est la tenue de certaines activités dans les localités situées à l’intérieur du pays, notamment dans les villes de Porto-Novo, Natitingou et Avrankou. Et ceci entre parfaitement en ligne de compte avec les différentes actions et projets numériques mis en place par le gouvernement, à l’instar des classes numériques qui sont en train d’être installées dans des collèges du pays. Il est à souhaiter que ces initiatives se pérennisent et renforcent la marche vers le quartier numérique que le Bénin aspire à être.

Un mot pour conclure cet entretien

Je suis fier des reformes qui, peu à peu prennent corps et sans doute si elles continuent, permettront d’avoir un Bénin numérique, le quartier numérique de l’Afrique. Les efforts du gouvernement pour y parvenir sont nombreux et très louables. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel à les soutenir et que chacun de là où il se trouve puisse travailler à leur aboutissement. Chacun se doit d’apporter sa pierre à la construction de cette nation.
Cette semaine du Numérique a été un rendez-vous de découverte et de partage, elle a permis de faire un état des lieux, d’identifier les maux qui minent le secteur du numérique et de lancer de nouvelles perspectives. Je salue les initiateurs et tous les acteurs qui ont contribué à sa réussite.
Je voudrais vous remercier pour l’honneur que vous me faites à travers cet entretien et conclure en disant que le Bénin numérique est en bonne marche. Je vous remercie.

Propos recueillis par Boris YELOUASSI