Trahison des hommes politiques béninois : Djènontin règle ses comptes avec des anciens soutiens de Yayi, prévient Talon, et appelle à la libération des prisonniers politiques (tribune)

Durant toute ma nuit blanche, il me venait continuellement à l’esprit « la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’apôtre Pierre »

J’AI EU UNE INSOMNIE

Président Patrice Talon

Autorités politiques, judiciaires, militaires, policières, administratives.

Durant toute ma nuit blanche, il me venait continuellement à l’esprit « la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’apôtre Pierre »

Ces dernières semaines, l’actualité au Bénin est caractérisée par les débats relatifs à la vente aux enchères des biens de Monsieur Sébastien AJAVON et les lettres ouvertes de Madame Reckya MADOUGOU et du Professeur Joël AIVO respectivement au Chef de l’Etat, Patrice TALON et au garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Sévérin QUENUM.

La réprobation populaire a été vive sur les réseaux sociaux et dans les rues du Bénin à l’annonce de la vente aux enchères des biens de Monsieur Sébastien AJAVON, faiseur du Roi TALON et grand opérateur économique connu pour ses actions sociales au profit des couches défavorisées.

Dans leurs lettres, les prisonniers politiques MADOUGOU et AIVO ont chacun crié leur détresse face à l’humiliation, aux brimades, traitements cruels et inhumains dont ils sont victimes dans les geôles du Bénin.

Fort traumatisé par les injustices faites à ces compatriotes et les centaines d’autres dans les prisons et maisons d’arrêt dans le pays, je suis interpellé devant le tribunal de ma conscience en tant qu’humain et de surcroît chrétien.

J’ai compris à travers cette perte de sommeil l’urgence de m’adresser à vous Chef de l’Etat, Patrice TALON, autorités politiques, judiciaires, militaires, policières et administratives pour attirer votre attention sur la fragilité, la temporalité du pouvoir politique, la vulnérabilité de l’être humain et surtout la versatilité et l’opportunisme des hommes politiques béninois.

En attendant, je mets sous boisseau les mêmes injustices faites à des centaines de béninois contraints à l’exil dont entre autres Komi KOUTCHE, Sébastien AJAVON, Simplice CODJO, Léhady SOGLO, Fatouma DJIBRIL, Sévérin ADJOVI, Martin RODRIGUEZ, Léonce HOUNGBADJI, et moi-même, Valentin DJENONTIN-AGOSSOU, etc.

Monsieur le Chef de l’Etat, Patrice TALON, je voudrais humblement attirer votre attention sur un fait de société : Ne vous faites pas l’illusion aujourd’hui d’avoir beaucoup d’amis ou de soutien. « En quelque lieu que soit le cadavre, là s’assembleront les aigles » Matthieu 24 : 28

La troupe autour de vous n’est que l’effet du pouvoir du moment. A peine avez-vous dix hommes loyaux parmi ces milliers de courtisans. Quand le pouvoir finit, tout finit. Vous serez même surpris du silence de votre téléphone.

Pour illustrer la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’Apôtre Pierre, je voudrais partager avec vous le récit rapporté par l’évangile selon Matthieu au chapitre 26.

L’apôtre Pierre fut l’un des premiers apôtres appelés par Jésus-Christ. Il est donc l’un de ses fidèles disciples. Mais lorsqu’il a été livré pour accomplir sa mission messianique, la bible nous relate une histoire pathétique qui traduit l’esprit humain face à l’épreuve de la fidélité.

En effet, alors qu’approchait l’heure où Jésus-Christ devra être livré par Judas pour être crucifié, le Seigneur déclara sur la montagne des Oliviers,

« Alors, Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersés » (Verset 31)

« Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi » (Verset 33)

« Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. » (Verset 34)

« Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose. » (Verset 35)

« Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. » (Verset 36)

« Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. » (Verset 37)

« Comme il parlait encore, voici, Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple. » (Verset 47)

« Celui qui le livrerait leur avait donné ce signe : celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. » (Verset 48)

« Aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa. » (Verset 49)

« Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s’avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent. » (Verset 50)

« En ce moment, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus, comme près un brigand, avec des épées et des bâtons pour vous emparer de moi. J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. » (Verset 55)

« Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite. » (Verset 56)

« Ceux qui avaient saisi Jésus l’emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés. » (Verset 57)

« Pierre le suivit de loin jusqu’à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s’assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait. » (Verset 58)

« Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s’approcha de lui et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. » (Verset 69)

« Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire. » (Verset 70)

« Comme il se dirigea vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. » (Verset 71)

« Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme. » (Verset 72)

« Peu après, ceux qui étaient là, s’étant approchés, dirent à Pierre : certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. » (Verset 73)

« Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta. » (Verset 74)

« Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » (Verset 75).

Monsieur Patrice TALON, Chef d’Etat béninois. En relatant ce récit, loin de moi toute idée de semer en vous la peur au point de commencer à douter des gardiens de votre sécurité, de votre armée, de votre police, de votre service de renseignements, de vos Ministres, Députés, de vos collaborateurs, de vos parents et proches, ni de vos inconditionnels.

Néanmoins, « Ce qui a été, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Ecclésiastes 1 : 9.

Je sais que vous serez insensible à ces récits bibliques comme étant la parole de Dieu.

Dans ma profonde quête de vous aider à mieux appréhender la volatilité du pouvoir politique et la quasi absence de loyauté ou de fidélité chez les hommes politiques qui vous entourent, qui sont tous des opportunistes dépourvus de dignité et qui vous donnent l’illusion de puissance et de pouvoir de vie ou de mort sur vos adversaires et la population, je vous propose quelques exemples concrets, immédiats, contemporains que vous maîtrisez bien.

Le parallèle le plus illustratif et édifiant entre le récit relatif à l’attitude de l’apôtre Pierre vis-à-vis de son Maître Jésus, est celui de ce Ministre béninois tout puissant sous le régime du Président YAYI Boni qui exprimait de la forte manière le sens de la fidélité en ces termes : « Quand il dit à gauche, nous irons à gauche. Quand il dit à droite, nous irons à droite. Quand il va changer le gouvernement, nous serons dedans. Quand il va changer, changer et rechanger, nous serons toujours dedans. C’est ça la fidélité. »

Monsieur le Président TALON, vous savez mieux que moi, que ce Ministre qui a séjourné des années durant au Gouvernement du Président YAYI et qui professait à la face du monde sa fidélité a toujours été votre lieutenant dans le gouvernement et que le Président YAYI n’était que dans une illusion d’avoir un collaborateur fidèle à ses côtés. La preuve patente, c’est qu’avec votre accession au pouvoir, il n’a pas hésité à désavouer publiquement son mentor dans l’Atacora en disant qu’il n’a rien fait pour le développement du département et que vous (TALON) êtes désormais le dieu qui fera le miracle de développement dans cette région du pays. Mieux, il fait partie de la première vague des cadres et députés, anciens soutiens du Président YAYI à monter dans le navire de la rupture à vos côtés pour mieux arborer les couleurs de la ‘’fidélité’’ !

Aujourd’hui, Vice-Président de l’Assemblée Nationale, ses objectifs sont sûrement partiellement bien atteints. Dans les coulisses, il travaille déjà pour être le colistier de votre dauphin le cas échéant.

Pour illustrer mon récit biblique afin que vous en tiriez la leçon si vous le voulez ou pouvez, je reste au Bénin dans l’histoire politique très récente avec vos prédécesseurs (KEREKOU et YAYI).

Qu’il vous souvienne que le Président Mathieu KEREKOU, après 18 ans de pouvoir révolutionnaire à la tête du Bénin, malgré la promotion de milliers de cadres, la présence des camarades militants révolutionnaires, les partisans du PRPB avec ses organisations de masse de femmes, de jeunes, les mouvements scolaires et universitaires, il ne lui est resté pendant le break de 1991 à 1996 que quelques rares collaborateurs fidèles dont le plus emblématique fut Monsieur Pierre OSHO.

Revenu aux affaires sous le renouveau démocratique (1996-2006), le Président Mathieu KEREKOU a géré le pays avec une puissante coalition politique, Union pour le Bénin du Futur (UBF).

A la fin de ses deux mandats, il a quitté la scène. De sa puissante machine politique UBF, il ne lui est resté que de rares fidèles à l’avènement du régime de Boni YAYI.

Je voudrais revenir sur un exemple plus récent que vous connaissez fort bien pour avoir été au cœur du système YAYI durant 7 années sur 10 avec un puissant pouvoir sous-marin de décision et de nomination à des postes stratégiques.

Le Président Boni YAYI en 10 ans de gestion du Bénin a nommé une centaine de Ministres, des centaines de Directeurs Généraux, des dizaines d’Ambassadeurs, des dizaines de Généraux dans l’Armée, la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts, la Marine, les Sapeurs-pompiers, etc.

Il avait promu des milliers de cadres.

Des centaines d’opérateurs économiques ont bénéficié de ses largesses sans oublier les Rois, Notables, Pasteurs, Evêques et Prêtres.

Avec la coalition Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), le Président YAYI avait bénéficié de l’accompagnement de dizaines de députés à l’Assemblée Nationale pour soutenir sa politique gouvernementale.

A l’atterrissage en 2016, cette armada de collaborateurs et jouisseurs s’est réduite en peau de chagrin.

La preuve, à la première réunion de la coordination nationale de FCBE élargie aux cadres, tenue dans une salle de l’INFOSEC après la présidentielle de 2016 qui a consacré votre élection (Patrice TALON) au détriment de Monsieur Lionel ZINSOU, candidat de YAYI, nous n’étions que 17 (10 + 7) présents. De mémoire, il y avait entre autres les Ministres Amos ELEGBE, Allassani TIGRI, Félicien ZACHARIE CHABI, le Coordonnateur National Eugène AZATASSOU, le TGA Prospère ADOUKONOU, Messieurs Paulin DOSSA, Victor ADIMI, moi-même, etc.

La deuxième réunion, malgré toutes les relances n’a connu que la présence de 70 participants environ.

Rapidement et très rapidement alors, les fous du Roi ont disparu, les journalistes, activistes et autres propagandistes du régime YAYI ont tôt fait de retourner leurs vestes pour les louanges du nouvel homme fort que vous fûtes.

Comme l’on devrait s’y attendre, les attaques contre le régime YAYI Boni qui ont commencé quelques mois avant la présidentielle de 2016 se sont poursuivies avec plus de véhémence. Le champ est libéré, plus de griots pour défendre les acquis du régime YAYI.

La descente aux enfers a été libre avec des injures sur les réseaux sociaux, les persécutions et menaces du régime TALON contre les anciens collaborateurs du régime YAYI.

Les privilégiés, les dignitaires et jouisseurs du régime YAYI; ceux-là qui ont rendu impopulaire le deuxième mandat du Président YAYI avec de supposés scandales financiers fondés ou non ont été les premiers à l’abandonner pour vous rejoindre (TALON) en commençant par son cercle familial le plus immédiat, les militants de sa région natale et alentours.

Pour faire face à cette avalanche de dénigrement du régime YAYI, je m’étais lancé presque seul dans la bataille de communication sur les réseaux sociaux, dans des émissions et débats contradictoires sur les chaînes de radio et télévision à travers tout le Bénin.

Très tôt, le Ministre Gustave SONON DEPO m’a rejoint dans la difficile tâche de défense des acquis du régime YAYI.

Malheureusement, il s’était vite retiré quand la pluie de répression des voix discordantes a commencé à s’abattre sur nous pour rejoindre votre camp (TALON) comme beaucoup d’autres milliers de militants FCBE.

Le Ministre Komi KOUTCHE ne manquait aucune occasion de monter au créneau pour défendre le bilan économique du régime YAYI.

A quelques encablures du congrès constitutif du parti politique FCBE à Parakou, l’honorable Nourénou ATCHADE était monté sur le terrain de la communication pour nous appuyer dans la défense des acquis du régime YAYI contre le camp adverse dans lequel se retrouvaient curieusement ceux qui étaient qualifiés par vous, quelques mois plus tôt, de pilleurs de l’économie nationale aux côtés du Président YAYI.

Il me plaît également de rappeler à votre mémoire Monsieur le Président TALON, que pour les 100 premiers jours de votre prise de service à la Marina en 2016, la Coalition FCBE a organisé dans la salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou, une conférence de presse pour apprécier vos premiers actes à la tête du Bénin.

Lors de la préparation de cette conférence, il a été recommandé à quelques anciens Ministres le développement de certaines thématiques liées à leur récent portefeuille ministériel.

Quelle n’a pas été la surprise de remarquer d’une part que certains ont décliné la proposition, et d’autre part, que certains qui avaient accepté la mission, ont brillé par leur absence le jour de la conférence. J’ai encore en mémoire la raison avancée par une ancienne Ministre, originaire des collines et proche parent du Président YAYI pour justifier son absence : la veille du jour de la conférence, elle a fait une diarrhée. Elle est aujourd’hui membre de votre Gouvernement.

Je m’étais retrouvé seul avec le Ministre Gustave SONON appuyé par le doyen Amos ELEGBE et peut-être le Ministre Ruffin NANSOUNON pour animer ladite conférence.

Le combat a été âpre. Nous avons été seulement quelques uns, les mains nues, sans soutien et sans moyens logistiques à faire face à la puissante machine de communication, de manipulation et d’intoxication du régime de la rupture pour défendre le bilan politique du Président Boni YAYI après son départ du pouvoir.

C’est dans cette tourmente que la majorité des députés qui soutenaient les actions du Président YAYI s’est fissurée : plus de la moitié a rejoint le camp de la rupture pour constituer désormais la nouvelle majorité présidentielle contre nous qui devenions désormais minorité parlementaire.

Monsieur le Président TALON, vous n’avez certainement pas oublié qu’à votre prise de pouvoir en Avril 2016, les premières personnes à abandonner le Président YAYI pour vous rejoindre furent celles de son cercle familial immédiat, de son village, de sa région, ses proches collaborateurs au gouvernement, au palais, ses collaborateurs dans l’armée, dans la police voire les hommes de sa garde rapprochée dont certains n’ont pas hésité à tirer sur sa maison en Mai 2019 et à le garder prisonnier dans ladite maison pendant 52 jours sur vos ordres .

Ils ont été nombreux à se rallier à vous au détriment de leur mentor de la veille.

Je n’oublie pas mes chers ‘’frères en Christ’’, qui étaient nombreux à prier avec nous, à nous appeler frères et à nous soutenir. Le changement de main du pouvoir a montré où étaient leurs vrais intérêts. Rapidement transformés en soutien du régime dit de la Rupture, ils n’ont pas hésité, pour les uns à voter pour la levée injuste et arbitraire de notre immunité parlementaire, pour les autres à nous dénigrer et renier le Président Boni YAYI au domicile de qui ils allaient régulièrement prier se réclamant de la même foi chrétienne évangélique que lui, pour se garantir une place au sein du nouvel appareil d’Etat.

Voilà la réalité du pouvoir sous les tropiques.

Ne l’oubliez jamais !

Monsieur le Président TALON, je me permets de rappeler à votre souvenir nos échanges suite à votre premier message sur l’état de la Nation devant l’Assemblée Nationale en décembre 2016. Pendant que vous me serriez la main, au Président Adrien HOUNGBEDJI, vous aviez dit et je cite : « DJENONTIN est un ange que YAYI a transformé en diable »

Non ! Monsieur le Président, je ne suis pas un diable. Vous le savez bien et vous pouvez en témoigner de diverses manières dans de multiples situations que vous connaissez bien avec moi. Je suis simplement loyal et fidèle. J’aime mon pays, et comme tous, je souhaite son développement dans la justice et surtout dans l’unité de tous ses fils.

Monsieur le Président TALON, ces rappels historiques récents, juste pour attirer votre attention sur le fait que vous n’avez personne sinon que peu de personnes dans votre entourage qui soient réellement attachées à vous et au pays pour son développement.

La plupart ne sont là, zélés pour les sales besognes que vous leur commandez parce qu’ils ont un titre (honneur oblige), des avantages matériels et financiers dont vous êtes aujourd’hui l’exclusif distributeur. Au premier chant du coq, ils seront les premiers à vous abandonner et prendre la fuite vers le nouvel arrivant, le nouveau détenteur des postes de nomination et autres opportunités d’affaires ou des marchés publics.

L’histoire va se répéter jusqu’à la fin des temps.

Vous n’allez pas échapper à cette trahison des hommes politiques béninois. Avec vous, ceux qui seront atteints du syndrome de l’apôtre Pierre seront encore plus nombreux que sous le Président YAYI.

Monsieur le Président TALON

Autorités judiciaires, militaires, policières, administratives.

Je voudrais respectueusement poser une question au Chef de l’Etat, ses Ministres, Procureurs, Juges, Commissaires et collaborateurs qui distribuent allègrement dix, vingt ans de condamnation ferme d’emprisonnement aux compatriotes innocents : en ajoutant respectivement 20 ans à vos âges actuels, où et que serez-vous en 2041 ou 2043 ?

Si vous n’avez pas de réponse à cette question, je vous supplie Monsieur le Président TALON de libérer Monsieur Joël AIVO, Madame Reckya MADOUGOU et tous les autres prisonniers et otages politiques gardés dans vos prisons et maisons d’arrêt. Ce sera soulagement et paix pour vous-même d’abord et ensuite pour les détenus, leurs femmes, maris, enfants, familles et pour tout le peuple béninois. Ce sera le début de la pacification du pays.

Vous détruisez inconsciemment ou non des vies humaines sur plusieurs générations avec votre pouvoir éphémère et incertain du moment.

A LA MEDITATION DE TOUS CEUX QUI ONT UNE PARCELLE DE POUVOIR TEMPOREL.

1- « Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même. Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui ; car chacun portera son propre fardeau. » Galates 6 : 3-5

2- « Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. »

Jacques 4 : 14

Paris, le 24 Mars 2023

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin

Azannaï accuse Les Démocrates de « retarder l’échéance de la libération du pays » et lance « ils n’ont plus aucune valeur… »

Le parti Restaurer l’Espoir était en retraite politique festive et de présentation de vœux le 18 dernier à Grand-Popo. Mais ce rendez-vous a pris la forme d’un procès du parti Les Démocrates.

Le parti Restaurer l’Espoir était en retraite politique festive et de présentation de vœux le 18 dernier à Grand-Popo. Mais ce rendez-vous a pris la forme d’un procès du parti Les Démocrates.

En effet, Candide Azannaï a, à l’occasion, tiré à boulet rouge sur Boni Yayi et sa bande. Pour lui, les responsables du parti ont « vendu du vent au peuple » à l’occasion de ce qu’il qualifie de « parodie électorale » du 08 janvier dernier.

Selon le président du parti Restaurer l’Espoir, Eric Houndété et les siens sont de véritables «vendeurs d’illusion » qui ont « trahi » le peuple pour leurs propres intérêts en faisant de fausses promesses.

«  Le peuple a été trompé lâché, trahi par Les Démocrates et à leur tête leur chef. Ce n’est bon », s’est insurgé l’ancien ministre de la Défense.

Candide Azannaï ajoute que par la « compromission » et sa participation au scrutin, le parti Les Démocrates « retarde l’échéance de la libération de notre pays ».

Il souligne que l’arrivée au Parlement des 28 députés ne changera rien au sort de Joël Aïvo, de Reckya Madougou, de Sébastien Ajavon et de tous les exilés politiques.

«  Les Démocrates n’ont aucune efficacité législative. Ils ne peuvent rien faire », soutient l’ancien député de la 16è circonscription électorale.

Et de jurer : « Ils n’ont plus aucune valeur aux yeux du peuple ».

Manassé AGBOSSAGA