Un membre du centre national de lutte contre le coronavirus/ Iran: « Les chiffres actuels sont 20 fois plus élevés que ceux annoncés officiellement »

Le quotidien officiel Jahan-e-San’at a été interdit par le Conseil de surveillance de la presse après avoir cité le Dr Mahboubfar, membre du centre national de lutte contre le coronavirus, disant que le nombre de morts était 20 fois plus élevé que le chiffre annoncé par le ministère de la Santé. Or le journal Vatan Emrouz avait cité Mahboubafar le 30 mai disant : « Les chiffres actuels sur le coronavirus sont 20 fois plus élevés que ceux annoncés par le ministère de la Santé, et cela a amené les citoyens à ne pas prendre cette maladie mortelle au sérieux. »

Alavian, ancien vice-ministre de la Santé, a déclaré, en évoquant les mensonges de Rohani : « Si nous prenons de mauvaises décisions, il faudra répondre de chaque mort. Au lieu d’émerveiller le monde et de devenir un exemple, nous devons utiliser l’expérience du monde. L’une de nos limites est les tests de diagnostic. Nous avons peu de kits. N’a-t-on pas dit que nous exportions nos kits en Turquie et en Allemagne ? Des mots comme « nous ne sommes pas en retard d’un pas sur le monde dans la production du vaccin du coronavirus » sont complètement faux. Nous ne devons pas mentir aux gens. » (Chaine télévisée officielle de la santé, 8 août).

L’immunité collective au détriment de 70% de la population est affectée par la maladie ?

Mostafa Moïne, président du conseil suprême du système médical a déclaré : « 30 à 40% de la capacité du pays ont été utilisés dans la gestion de la crise du Covid-19. Bien sûr, plus de 100% du potentiel des médecins et des infirmières ont été utilisés en première ligne. Toutefois, les ressources nécessaires à la protection de la santé publique n’ont pas été utilisées.

C’est comme si nous dissimulions le secret et les faits pour des raisons politiques, économiques et idéologiques. Nous ne devons pas cacher la date d’arrivée de la maladie. Nous devons suivre la science. Nous ne devons pas aller à l’encontre de la science concernant les examens d’entrée à l’université, le deuil et d’autres questions. Si j’en avais la responsabilité, je n’autoriserai ni l’examen d’entrée ni aucune fête ou célébration de deuil. C’est un point de vue moral et humain. Quand dans une queue à la boulangerie, où il n’y a pas plus de 10 personnes, nous ne sommes pas en mesure de respecter les protocoles de santé, comment garantir que les protocoles seront suivis dans une foule d’un million de personnes (lors des examens d’entrée à l’université). Les conséquences de ces dégâts seront frustration, chaos et insécurité. Si nous attendons que 70 % de la population soit touchée en visant l’immunité collective, nous commettons une grave erreur car, d’une part, les hôpitaux débordent et, d’autre part, ces nombreuses infections entraîneront de terribles décès. » (Agence Irna, 12 août)

Source des Chiffres : PMOI/MEK