France : Comment la police a abattu un mineur lors d’un refus d’obtempérer

Au petit matin du 28 juin 2023 dans la ville de Nanterre en France, Nahel un mineur de 17 ans a été abattu par un policier lors d’un refus d’obtempérer. Un tire unique a  traversé son bras gauche et le thorax de gauche à droite. Ce drame a suscité la colère des populations déclenchant de violentes manifestations. Face à la presse dans la journée de ce jeudi 29 juin, Pascal Prache, Procureur de la République près de la vielle de Nanterre a livré à l’opinion les résultats de ses investigations sur les circonstances du drame. Le policier mis en cause est placé en détention préventive a-t-il fait savoir puisque « que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies ». Lire un extrait de sa déclaration.

Au petit matin du 28 juin 2023 dans la ville de Nanterre en France, Nahel un mineur de 17 ans a été abattu par un policier lors d’un refus d’obtempérer. Un tire unique a  traversé son bras gauche et le thorax de gauche à droite. Ce drame a suscité la colère des populations déclenchant de violentes manifestations. Face à la presse dans la journée de ce jeudi 29 juin, Pascal Prache, Procureur de la République près de la vielle de Nanterre a livré à l’opinion les résultats de ses investigations sur les circonstances du drame. Le policier mis en cause est placé en détention préventive a-t-il fait savoir puisque « que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies ». Lire un extrait de sa déclaration.

EXTRAIT DES PROPOS DE PASCAL PRACHE, PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE PRES DU NANTERRE

« Après avoir pris leur service, deux motards de la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière des Hauts Seines qui est un service qui dépend de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris ont remarqué vers 7H 55, boulevard Jacques Germain Sofflot à Nanterre, un véhicule Mercedes Classe A model AMG qui était immatriculé avec une plaque Polonaise et qui circulait sur une voie de bus à vive allure en direction du quartier de la gare de Nanterre-Université.

Afin de contrôler celui-ci au regard de sa conduite, mais aussi du jeune âge apparent des occupants du véhicule, les deux fonctionnaires ont tenté une première fois de procéder à un contrôle en activant leurs avertisseurs sonores et lumineux, se portant à la hauteur du véhicule au niveau d’un feu rouge et en lui indiquant de stationner. Le véhicule a alors redémarré en grillant le feu rouge.

Au cours de périple, plusieurs éléments dont les déclarations des policiers et les images de vidéos surveillances permettent de constater plusieurs infractions au code de la route notamment des traversés de passages piétons mettant en danger un piéton et un cycliste. Prenant le boulevard de la défense ce véhicule a été contraint de s’arrêter en raison d’un embouteillage occasionné par un feu tricolore. Mettant pieds à terre sur le côté et derrière le véhicule Mercedes, les policiers affirment avoir crié au conducteur de s’arrêter en se positionnant sur le côté gauche du véhicule. L’un au niveau de la portière du conducteur, l’autre près de l’aile avant gauche. Ils précisent dans le cadre de leurs auditions avoir tous deux sortis leurs armes et les avoir pointés sur le conducteur pour le dissuader de redémarrer en lui demandant de couper le contact.

Au moment où le véhicule a redémarré, le policier situé près de l’aile du véhicule a tiré une fois sur le conducteur. Le véhicule a poursuivi sa route passage Arago avant de s’encastrer dans un élément de mobilier urbain place Nelson Mandela à 8 h 19.

Le mineur décédé était né en 2006.

Il était connu des services de la justice pour des faits de refus d’obtempérer.

Les derniers ayant donné lieu à une présentation du mineur devant le paquet de Nanterre dimanche 25 juin en vue d’une convocation devant le tribunal pour enfant en septembre 2023.

Le rapport de l’autopsie réalisé le 28 juin au matin fait état d’un décès dû à un tir unique ayant traversé le bras gauche et le thorax de gauche à droite.»

Propos recueillis par Ouest France

Transcription : Kpakpato Médias

Etats-Unis : Donald Trump critique la NBA et l’accuse d’être devenue une « organisation politique »

Le président américain est en courroux contre la Ligue nord-américaine de basket (NBA), après le report des trois matches de play-offs prévus ce jeudi 28 août, conséquence du boycott décidé par les joueurs pour condamner les tirs de la Police contre l’Afro-américain Jacob Blake.

Le président américain est en courroux contre la Ligue  nord-américaine de basket (NBA), après le report des trois matches de play-offs prévus ce jeudi 28 août, conséquence du boycott décidé par les joueurs pour condamner les tirs de la Police contre l’Afro-américain Jacob Blake.

Et fidèle à ses habitudes, Donald Trump n’a pas hésité à critiquer ouvertement la NBA. Pour lui, l’organisation prend de plus en plus une connotation « politique ».

« Je ne sais pas grand chose sur les protestations au sein de la NBA. Je sais que leurs audiences sont très mauvaises parce que je pense que les gens en ont marre de la NBA…Ils sont devenus un peu comme une organisation politique et ce n’est pas une bonne chose », a déclaré le président américain d’après des propos rapportés par L’Express.

Donald Trump fait du Donald Trump !!!

Manassé AGBOSSAGA

Basket, tennis, baseball : boycott historique des matches après l’affaire Jacob Blake

L’acte est aussi fort qu’inédit dans le sport professionnel américain : protestant contre les tirs de policiers sur Jacob Blake, les basketteurs du Milwaukee Bucks ont boycotté leur match NBA mercredi, suivis par d’autres équipes de baseball, de football et même par la joueuse de tennis Naomi Osaka.

Le sport professionnel américain a décidé de marquer une pause dans différents tournois, afin de protester contre le racisme et les violences policières.

L’acte est aussi fort qu’inédit dans le sport professionnel américain : protestant contre les tirs de policiers sur Jacob Blake, les basketteurs du Milwaukee Bucks ont boycotté leur match NBA mercredi, suivis par d’autres équipes de baseball, de football et même par la joueuse de tennis Naomi Osaka. 

« En tant que femme noire, j’ai l’impression qu’il y a des questions beaucoup plus importantes qui nécessitent une attention immédiate, plutôt que de me regarder jouer au tennis », a déclaré la jeune femme de 22 ans, née de mère japonaise et de père haïtien, et qui a souvent pris la parole ces derniers mois pour dénoncer l’injustice raciale. 

Quatre ans après Kaepernick

Depuis des mois, les joueurs NBA protestent contre le racisme et les violences policières : la pose du genou à terre pendant l’hymne national, les mots « Black Lives Matter » peints en noir sur les parquets, les slogans au dos des maillots des joueurs et leurs prises de paroles régulières pour réclamer justice étaient depuis la reprise de la saison la preuve de la mobilisation au sein de la ligue pour oeuvrer au changement, dans un pays gangrené par le racisme. 

Mais trois mois après la mort de George Floyd, le sort de Jacob Blake, Afro-américain de 29 ans grièvement blessé lors de son interpellation, a causé un nouveau choc. Les basketteurs ont été traumatisés par cette scène filmée, dans laquelle on entend sept coups de feu atteignant dans le dos ce père de famille qui essayait, après avoir résisté à son interpellation, d’entrer dans sa voiture où se trouvaient, selon son avocat, trois de ses fils âgés de 3, 5 et 8 ans. 

Hasard du calendrier, l’événement a eu lieu quatre ans jour pour jour après la première protestation contre les violences policières faites aux Noirs, par le joueur de football américain Colin Kaepernick. Il s’était assis pendant l’hymne avant de s’agenouiller une première fois le 1er septembre. 

Au site The Athletic, l’arrière des Bucks George Hill a ainsi expliqué : « Nous sommes fatigués de ces meurtres et de l’injustice. L’équipe ne jouera pas ce (mercredi) soir ». Une décision qui a surpris les joueurs du Magic, qui ont confié ne « pas avoir été au courant de l’initiative, tout y adhérant ». 

« On en a marre »

Dans la foulée de ce premier boycott, la superstar des Lakers, LeBron James, a alors tweeté : « NOUS DEMANDONS LE CHANGEMENT. ON EN A MARRE », annonçant la suite.  

Barack Obama a félicité les joueurs « qui défendent ce en quoi ils croient ». « Il faudra que toutes nos institutions défendent nos valeurs », a ajouté l’ancien président américain sur Twitter. 

Ces dernières heures, d’autres joueurs avaient déjà évoqué la possibilité de ne pas jouer leur prochain match, notamment ceux de Toronto et de Boston, censés débuter leur demi-finale de conférence Est ce jeudi. « À un moment il va falloir mettre nos c… sur la table et nous mettre en position de perdre quelque chose, plus que de l’argent ou de la visibilité », a déclaré le meneur de Toronto Fred VanVleet. 

D’autres boycotts sont possibles. Les joueurs se sont réunis mercredi soir pour débattre de la suite à donner. Certains envisagent de quitter la Floride, où la fin de la saison se déroule dans la bulle de Disney World en raison du coronavirus, et d’abandonner le championnat en cours, selon plusieurs médias. 

Interruption du tournoi de Cincinnati

Les organisateurs du tournoi de tennis de Cincinnati ont, de leur côté, annoncé mercredi soir que les matches au programme ce jeudi se joueraient finalement vendredi, souhaitant observer une pause pour protester contre les tirs de la police sur Jacob Blake.  

« En tant que sport, le tennis prend collectivement une position contre l’inégalité raciale et l’injustice sociale qui une fois de plus ont été mises au premier plan aux États-Unis. La Fédération américaine de tennis USTA, les circuits ATP et WTA ont décidé de reconnaître ce moment en interrompant le jeu le jeudi 27 août. Il reprendra le vendredi 28 août », indique le communiqué. 

« Je ne m’attends pas à ce que quelque chose de radical se produise si je ne joue pas, mais si je peux engager une discussion dans un sport majoritairement blanc, je considère que c’est un pas dans la bonne direction », a notamment indiqué Naomi Osaka, lauréate de l’US Open 2018 et de l’Open d’Australie 2019. Le report des matches de jeudi à vendredi ne signifie pas pour autant que la joueuse réintégrera le tournoi, si tel est son souhait. Interrogée par l’AFP, l’USTA n’avait pas donné de réponse dans l’immédiat. 

Par LEXPRESS.fr avec AFP