Un homme condamné à vingt ans de prison pour avoir jeté son ex-femme du haut d’un barrage

Déjà poursuivi pour violences conjugales, Ludovic Dimec, 49 ans, a été condamné à vingt ans de réclusion pour avoir précipité son ex-conjointe du haut d’un barrage en 2018, par la cour d’assises de la Haute-Loire dans la nuit de vendredi à ce samedi.

En 2018, cet homme d’une cinquantaine d’années a jeté son ex-femme, vivante, du haut d’un barrage en 2018

Déjà poursuivi pour violences conjugales, Ludovic Dimec, 49 ans, a été condamné à vingt ans de réclusion pour avoir précipité son ex-conjointe du haut d’un barrage en 2018, par la cour d’assises de la Haute-Loire dans la nuit de vendredi à ce samedi.

La peine a été assortie d’une période de sûreté fixée à 13 ans, de l’interdiction de détenir une arme pendant 15 ans et de la privation des droits civiques, civils et de famille pendant 10 ans. L’autorité parentale sur deux de ses enfants, mineurs, lui a été retirée. La cour a été plus clémente que le ministère public qui avait réclamé 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.

« Encombrant »

Ludovic Dimet « a agi en pleine conscience, surtout pas par amour mais pour protéger ses intérêts personnels. La certitude, c’est qu’il avait envisagé depuis 8 à 10 mois le meurtre de sa compagne », avait affirmé l’avocat général Rodolphe Prat dans son réquisitoire. « Sa femme est un objet qui n’a pas sa volonté propre : quand il ne fonctionne plus, qu’il ne répond plus, il s’en débarrasse comme d’un encombrant », avait estimé le magistrat, s’inscrivant « en faux contre toute justification d’un meurtre passionnel ou geste impulsif ». Pour lui, Ludovic Dimec, qui « a essayé tout au long de l’instruction de diminuer sa responsabilité », est « toujours dans le déni » et « n’a pas dit toute la vérité ».

En préambule, le représentant du ministère public avait souhaité « apporter des explications », sans « chercher à protéger l’institution », sur la gestion de l’affaire par la justice. « Loin d’être parfaite », elle est à replacer selon lui « dans un contexte sociétal global », qui semblait alors « découvrir le nombre et l’ampleur des homicides conjugaux ». Le 9 novembre 2018, Ludovic Dimec avait frappé son ex-conjointe, 42 ans, puis l’avait précipitée, encore en vie, du haut du barrage de Lavalette (Haute-Loire), à peine sorti du tribunal où il venait d’apprendre qu’il serait jugé en correctionnelle pour violences conjugales. Séparé depuis plusieurs mois, le couple restait associé dans un élevage de rongeurs.

« Dualité » des enfants

Interrogé une dernière fois à la barre sur les faits, Ludovic Dimec, taille moyenne, courte barbe, polo rayé, a répété que la mère de famille était « inconsciente » lorsque, « paniqué », il avait jeté son corps en lui disant qu’il l’aimait. « Comment peut-on aimer quelqu’un et le basculer par-dessus un barrage ? », a questionné la présidente Diane Amacker. « Je sais pas… (…) je suis dans une spirale infernale où je veux cacher ce que j’ai fait », a répondu l’accusé, demandant une nouvelle fois « pardon » à ses enfants. « Vous devez entendre qu’il a mal lui aussi », a défendu son avocate, Florence Vincent, revenant sur son enfance auprès d’une mère dépressive. « Lorsqu’on prononce une peine, on ne doit pas tenir compte de la nature du crime mais de celui qui l’a commis », a ajouté Me André Buffard pour la défense.

Karine Collomb, avocate des trois enfants du couple âgés de 13, 17 et 19 ans, a évoqué « la drôle de place qui est la leur », reprenant les termes de la cadette, la veille, à la barre. Privés d’une maman « qui ne leur fera plus de câlins, plus de bisous », ils « aiment leur père mais ils haïssent l’assassin de leur mère, sauf que c’est la même personne » : « comment avoir une vie quotidienne dans cette dualité ? », a-t-elle questionné.

Plus tôt dans la journée, des experts avaient décrit la personnalité « narcissique » et « égocentrique » du condamné, fragilisé par des « épisodes dépressifs sévères » et une « utilisation nocive de l’alcool ». Ils ont écarté toute abolition et toute altération du discernement lors des faits. Michel Gironde, psychologue, a assuré n’avoir « rien perçu » chez lui « qui pouvait indiquer une ébauche de culpabilité ».

20 Minutes

France: une femme meurt brûlée vive par son époux, les associations interpellent Darmanin

Il était un peu plus de 18 heures mardi lorsque des cris et des détonations ont saisi d’effroi les riverains de la très paisible avenue Carnot, à Mérignac (Gironde). Les enquêteurs ont retracé le fil des événements : alors qu’un incendie vient d’être allumé dans sa maison, une femme s’échappe en courant. Derrière elle, son mari déboule et la poursuit, armé d’un «fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches». Il tire, touche son épouse au niveau des cuisses. Elle s’effondre sur la voie publique. Lui se dirige vers une camionnette stationnée à proximité, s’empare d’un bidon, asperge sa compagne d’un liquide avant de l’immoler par le feu. Les secours n’ont pas pu la sauver. Elle avait 31 ans et est morte en laissant derrière elle trois enfants de 3, 7 et 11 ans.

«Très forte émotion» dans le quartier

Le parquet a ouvert une enquête du chef d’«homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie» et l’a confiée à la direction départementale de la sécurité publique. Le mis en cause a été interpellé, une trentaine de minutes plus tard, par les polices de la brigade anticriminalité (BAC), à Pessac, une commune limitrophe. Agé de 44 ans, séparé de la victime, il n’était pas inconnu de la justice : en juin, le tribunal correctionnel de Bordeaux l’a condamné à une peine de dix-huit mois de prison, dont neuf assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, pour violences volontaires sur sa conjointe. «Il est sorti en décembre, sans bracelet électronique, et a fait l’objet d’un suivi qui s’est amenuisé avec le temps», rapporte à Libération Alain Anziani, le maire de Mérignac, qui évoque «une très forte émotion à la fois dans le quartier et dans la ville». «Il avait le bidon [de liquide inflammable] dans sa voiture, tout ça semble prémédité. C’est d’une grande cruauté», ajoute-t-il. Ce passage à l’acte apparaît comme le triste reflet de la mission sur les homicides conjugaux commandée par l’Inspection générale de la justice et rendue publique en octobre 2019. Selon ce rapport, «15% des auteurs [d’homicides conjugaux] avaient déjà été condamnés pour violences conjugales, dont 77% pour des faits commis sur la même victime». Et dans près «d’un cas sur deux, l’auteur a récidivé dans les trois ans de la condamnation antérieure, sous la forme d’un homicide ou d’une tentative d’homicide sur la même victime».

Selon le maire, plusieurs voisins savaient que la victime «subissait des violences conjugales» et que son mari n’avait plus le droit de l’approcher. «Il arrivait qu’on entende des cris», raconte une habitante de l’avenue Carnot interrogée par Sud-Ouest. «Dès qu’il commençait à hurler, elle fermait les fenêtres, les volets, se calfeutrait. Des voisins sont déjà intervenus, la police aussi», poursuit-elle. Le parquet a précisé que, selon les premiers éléments en leur possession, les enfants ne se trouvaient pas chez eux au moment des faits. «Les deux plus jeunes étaient dans une structure de garde, l’aîné chez une amie», est-il précisé. Tous les trois ont fait l’objet d’une prise en charge psychologique par le Samu. Une cellule médico-psychologique a également été mise en place à destination des témoins et des riverains.

«Que fait Gérald Darmanin ?»

La Fondation des femmes, qui œuvre contre les violences faites aux femmes, a dénoncé dans un communiqué «un crime d’une rare violence» sonnant comme «un aveu d’échec pour le ministère de l’Intérieur, à plusieurs titres». «Incompréhensible», selon l’association, que le mis en cause «puisse posséder une arme à feu» alors que «tous les ans, un tiers des féminicides sont commis» avec ces armes. Incompréhensible aussi qu’il n’ait pas été «équipé d’un bracelet antirapprochement». Cet outil, déjà utilisé en Espagne, était une mesure phare du grenelle des violences conjugales de 2019. La mesure, encadrée par une loi adoptée en décembre 2019, devait permettre aux femmes victimes de violences de se sentir plus en sécurité sachant leurs conjoints ou ex-conjoints équipés d’un dispositif qui avertit les forces de l’ordre dès qu’une distance prédéfinie est franchie entre eux. «Combien de féminicides par des auteurs déjà connus de la police pour que les femmes et leurs enfants soient réellement protégés et que les dispositifs votés soient appliqués ? Combien d’enfants orphelins et de familles endeuillées avant d’être entendues ?» interroge la fondation, qui exhorte le président de la République à «renouveler la priorité donnée à la lutte contre les féminicides». «Mais que fait Gérald Darmanin ?» s’est indignée sur Twitter, la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert. Le ministre de l’Intérieur ne s’est pour le moment pas exprimé.

Ce féminicide est le 39e enregistré en France depuis janvier, selon les chiffres relevés par les associations. Depuis le 1er janvier 2017, Libération raconte chaque mois les histoires derrière les statistiques froides des féminicides conjugaux.

Libération

Bénin : Ivre, il bat à mort sa femme

Violences contre les femmes, sa fin n’est visiblement pas pour demain. Et ce, malgré les belles campagnes médiatiques et autres initiatives de sensibilisation. Le drame survenu dans la commune de Banikoara, département de l’Alibori est évocateur.

Violences contre les femmes, sa fin  n’est visiblement pas pour demain. Et ce, malgré les belles campagnes médiatiques et autres initiatives de sensibilisation. Le drame survenu dans la commune de Banikoara, département de l’Alibori est évocateur.

En effet, une femme, âgée de 40 environs et mère de 8 enfants a été battue à mort par son mari.

Selon Frissons Radio, l’incident s’est produit le mardi 24 novembre dernier dans un village de la commune.

 L’homme armé de gourdin et ivre de surcroit a frappé à mort sa femme. Coutumier des faits, il a même été aidé par l’un de ses beaux frères, précise la même source.

Les raisons de son acte inexplicable sont pour l’heure inconnues.

L’homme et son beau frère ont été interpellés ce jeudi 26 novembre 2020.

Ils seront présentés au procureur de la République près de Kandui dans les jours à venir.

Pour avoir gâté le nom des garçons, ils risquent gros dans cette affaire.

Manassé AGBOSSAGA