L’auteur d’un tube mondial s’est éteint. Wes, le chanteur camerounais qui avait connu un succès international en 1997 avec le titre «Alane», est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital d’Alençon, dans l’Orne. Le musicien de 57 ans y était hospitalisé depuis quelques jours pour une intervention, à la suite de laquelle il aurait contracté une infection nosocomiale, selon le média camerounais «Le Bled Parle».
Né au Cameroun en 1964, Wes Madiko avait commencé la musique dès l’enfance, en intégrant un groupe composé de jeunes musiciens de son village de Moutaba. C’est en 1987 qu’il a quitté le Cameroun pour l’Europe, se lançant professionnellement aux Pays-Bas jusqu’à connaître un succès planétaire en 1997 avec «Alane», tube de l’été vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, qui lui permettra d’obtenir un disque de diamant en France.
« Très ému de voir qu’Alane peut donner autant de joie »
Wes Madiko s’était installé depuis 2006 à Alençon, précise «L’Orne Hebdo», où vivait son frère. «Je suis devenu Alençonnais au fil du temps, une ville où j’ai pu bâtir ma famille», avait-il expliqué au journal à l’été dernier. Il y vivait avec son épouse Katia et leurs cinq enfants et y avait lancé sa tournée mondiale, alors que le DJ Robin Schulz avait repris et fait connaître un deuxième succès à «Alane». Le quinquagénaire avait raconté les coulisses de cette rencontre, initiée par Robin Schulz lui-même : «Il adore cette chanson depuis qu’il a 10 ans. On s’est rencontré à Paris et on a passé un bon moment à rire ensemble et à parler musique. Nous sommes allés par la suite dans son studio en Allemagne. J’ai réenregistré l’ensemble d’ »Alane » et il a travaillé de son côté pour l’interprétation tout en respectant le morceau et cette langue, le Bantoue Kana. Je suis toujours très ému de voir qu’elle peut donner autant de joie et de bonheur à toute l’humanité.»
Il était ravi de la nouvelle vie insufflée à ce tube qui a fait danser des millions de personnes : «J’ai toujours été très moderne dans mes inspirations et partisan de toutes les fusions possibles. Je suis comme un grand baobab qui a des racines profondes avec des larges branches qui peuvent accueillir les autres styles de musique. L’important est de toujours garder sa joie et son harmonie. C’est ce message que je veux porter pour mon retour.»
Sur Instagram, le DJ allemand lui a rendu hommage : «Je n’arrive pas à y croire… Nous avons perdu quelqu’un de bien. C’était vraiment un honneur de travailler avec toi ! Mes pensées vont à ta famille et tes amis. Repose en paix Wes!»
Paris Match