Bertin Koovi, Ganiou Soglo, Omar Arouna et Léonce Houngbadji ont récemment adressé une lettre au président français Emmanuel Macron au sujet de la situation politique nationale. Interrogé par « West Africa Democracy Radio », ce mardi 15 septembre 2020, le président du Parti pour la libération du peuple (PLP) a justifié leur démarche.
« Notre démarche citoyenne vise essentiellement à alerter davantage la communauté régionale et internationale sur le drame qui frappe le Bénin et son Peuple depuis le 6 avril 2016. La communauté régionale et internationale a besoin d’être informée et sensibilisée sur la gouvernance de Monsieur Patrice Talon. Elle a besoin d’informations et de preuves sur la gestion chaotique, clanique et tyrannique de son pouvoir. Nous avons le devoir d’attirer l’attention de la communauté régionale et internationale vis-à-vis de la situation en cours au Bénin, afin qu’elle prenne conscience des véritables dangers qui guettent le pays », a avancé l’opposant béninois en exil.
Léonce Houngbadji ajoute que la lettre adressée pas seulement à Emmanuel Macron, mais également aux présidents du Ghana, Nigéria, de la France, ainsi qu’au Secrétaire Général des Nations-Unies, au Pape François, au président de l’Assemblée Nationale française et à des députés français, aux institutions européennes (Parlement européen, Commission européenne et Conseil européen) et internationales ne sont pas en reste, aux organisations de défense des droits de l’homme telles que Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et l’Organisation mondiale contre la torture, vise à informer la communauté internationale de la « grave crise que traverse le Bénin ».
« Notre lettre, qui fait le point détaillé de la situation des Droits de l’Homme, de la démocratie et de l’opposition, vise donc à allumer les projecteurs sur la dictature autocratique au Bénin. Nous rappelons les crimes du régime de Cotonou afin que nul n’en ignore. D’où la mobilisation de l’opinion au plan régional et international est utile pour informer, sensibiliser et surtout avertir », précise t-il.
Et de rappeler à nos confrères de « West Africa Democracy Radio », basée à Dakar au Sénégal, le sens de leur combat.
« Le combat, c’est la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, et la cible reste et demeure la gouvernance… affairiste, prédatrice, népotiste, ruineuse, autocratique, affameuse et de Monsieur Patrice Talon ».
Manassé AGBOSSAGA