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Moïse Sèdjro, promoteur de ‘‘Top Rice’’ : « Notre Riz est l’un des meilleurs au plan national »

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Premier secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du développement rural (Synatrader), Moïse Sèdjro est aujourd’hui un acteur du Riz local. La rédaction de kpakpatomédias a fait cette découverte  lors du  Salon de la qualité alimentaire, tenu du 16 au 17 novembre à Cadjèhoun.  A l’occasion, nous n’avons pas manqué de recueillir l’avis du promoteur du Riz ‘‘Top Rice’’  sur le Salon, mais également sur son Riz. Lisez plutôt !

Kpakpatomédias: Moïse Sèdjro, nous avons noté votre présence à la 3è édition du Salon de la qualité alimentaire, sous le thème  « Un riz produit au Bénin pour un meilleur rapport qualité prix », tenu du 16 au 17 novembre à Cadjèhoun. Qu’est-ce qui a justifié la présence du premier secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du développement rural (Synatrader) à ce Salon ?

Moïse Sèdjro : C’est vrai j’ai été le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du développement rural (Synatrader), notamment le premier. En réalité, je suis actuellement le promoteur de ‘‘Top Rice’’, des établissements ‘‘TREEX’’. C’est au titre de promoteur de ‘‘Top Rice’’ que j’ai été invité au Salon. C’est aussi à ce titre, que j’ai été exposant. C’est d’ailleurs la première fois.

Présentez-nous brièvement  ‘‘Top Rice’’ ?

Le Riz ‘‘Top Rice’’ est produit à Malanville. La matière première est produite à Malanville. C’est décortiquer  à Malanville, mis  en sachet à Malanville, mais vendu un peu partout sur le territoire national. ‘‘Top Rice’’ est naturellement parfumé. Ce n’est pas collant et ça gonfle. C’est vrai, nous n’avons pas encore les fonds de roulement qui nous permettent de produire à grand volume pour inonder le marché, mais il y a des gens qui connaissaient ‘‘Top Rice’’. Ils viennent  chercher à la maison dès que ça arrive, parce que la qualité est excellente.

Dans nos recherches, nous avons également conclu que la farine du Riz peut  remplacer celle  de blé. Nous en avons fait la démonstration. Il y a eu plusieurs produits de pâtisseries y compris les gâteaux  qui sont faits et qui sont partis très rapidement.

Votre chute nous permet d’aborder le Salon auquel vous avez pris part. Un mot sur l’initiative ?

C’est une très bonne chose, parce qu’il faut sortir de son site pour voir ce que les autres font. Ça  éduque et ça permet d’apprendre des autres. Le salon pouvait se faire sur une plus grande étendue. Ça pouvait aussi un peu mieux se préparer. Pour la plupart, c’est au dernier moment que nous avons  été informés. Cependant, l’initiative est très bonne. J’en garde une heureuse expérience. Ça été aussi une occasion pour nous de vendre. Nous avons vendu rapidement le  peu que nous avons amené.

Je vois que ce que nous faisons peut porter. Mais si cela doit porter,  il nous faut en notre propre sein, nous prendre en charge. Ainsi nous pourrons   gérer beaucoup de fonctions en commun, les fonctions de qualité, de commercialisation, de mise en marché, …

Il y a des aspects qui se font nécessairement au niveau de chaque établissement où de chaque entreprise. La production du riz, les emballages, et autres peuvent être vus en gros si nous nous organisons. Toutefois cela n’exclut pas l’appui du secteur public, c’est- à-dire de l’Etat.

Justement, un appel à lancer à l’Etat ? 

Si la concurrence qui doit se faire entre le Riz importé et celui produit au Bénin peut être transparente,  ce serait déjà l’essentiel.  Mais malheureusement ça ne peut pas être transparent,   parce que l’Etat accorde une sorte de subvention à l’importation du Riz. Donc c’est difficile de promouvoir à la fois le Riz local et le Riz importé.

L’argument avancé,  c’est que les autres  sont aussi des béninois. Pour moi, ce n’est pas un argument pertinent.

Si ce qui est déjà en position de force n’est pas freiné, ce qui est faible ne peut pas connaitre de promotion.

Sur 45, ‘‘Top Rice’’ fait partie des 20 entreprises récompensées dans la catégorie audit-qualité.   Vos impressions sur cette récompense?

Quand le rapporteur  citait, j’avoue que je n’ai pas retenu le rang que nous avons occupé. Mais, je crois que c’est avant sept ou huit. C’est déjà très important.  Sept ou huit sur quarante-cinq, c’est important pour une première participation.

J’ai une mini-rizerie. Dans le lot,  il y a des rizeries,  et au Bénin,  il y en a que deux. Il existe une rizerie à Glazoué,  et une autre à Malanville.

Après ça,  viennent les mini rizeries privées. Nous en avons une.

Pour  conclure…

Il faut que de telles initiatives se  rééditent  aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Nous sommes certains d’avoir l’un des meilleurs produits au niveau national. L’un des meilleurs produits tant en qualité gustative,   nutritive que  dans les conditions de production.

Par exemple, dans la localité où nous produisons, nous avons construit des latrines publiques aux paysans. En plus, le site est maintenu dans un état de propreté.

La qualité ou le prix,  ce n’est pas nécessairement ce qui est donné dans une salle, ce sont les consommateurs qui donnent le prix.

Je vous remercie !

Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

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