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Edith Azifan, présidente de l’Ong Afudesco: « Nous avons besoin de mécènes »

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Femme battante et très dynamique, Edith Azifan, Institutrice de formation dirige de main de maître l’Organisation non gouvernementale Association des femmes unies pour le développement économique, social et culturel (Afudesco), qui se bat pour le bien-être de la femme. Dans un entretien réalisé avec elle, Eidth Azifan nous parle de son Ong. Elle en profite pour appeler les bonnes volontés, les mécènes à voler au secours de l’Ong Afudesco. Lisez plutôt !
Kpakpato Médias: Bonjour Madame Edith Azifan, merci de mieux vous présentez à nos lecteurs.
Edith Azifan: Bonjour Monsieur le Journaliste. On m’appelle Edith Azifan. Je suis la présidente de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Association des femmes unies pour le développement économique, social et culturel (Afudesco).
Depuis quand existe l’Ong Afudesco ?
L’Ong Afudesco existe depuis 14 ans. Nous avons un siège que nous avons loué à 35.000 Fcfa, situé à Togoudo.
Combien de femmes se retrouvent dans l’Ong Afudesco ?
Nous sommes plus de 3000 femmes. Et c’est par zone. Il y a des femmes qui sont membres de l’Ong à Fidjrossè, à Kpota, à Calavi, à deux manguiers, à Gègnigan, à Adja, à Sainte Cécile, à Glo, …
Quels sont les domaines dans lesquels votre Ong intervient ?
C’est une Ong qui s’occupe de la tontine. Nous faisons de la tontine entre nous-mêmes qui s’élève à 200 Fcfa par jour. Nous nous entendons pour reprendre le nombre de 200 que nous partageons aux amies. C’est ce qui constitue notre capital. Au finish, nous trouvons les 25 fcfa, quelques fonds que nous cotisons encore pour notre réjouissance, et par semaine les femmes viennent. Nous travaillons sur l’environnement, ne pas déféquer dans la nature, la propreté à la maison, comment aider la fille à aller à l’école. Nous avons des thèmes que nous développons chaque semaine. On se retrouve pour les petits problèmes de foyers, toujours pour le bien-être de la femme.
On sait que votre Ong s’intéresse aussi à la culture. Parlez-nous un peu de ça ?
Ça nous permet aussi de nous divertir en ce sens que chacun de nous à ses problèmes, mais quand on se retrouve comme ça, nous avons le tam-tam, on fait ‘‘Agbadja’’, les femmes s’entraînent à jouer le ‘‘Gon’’. C’est tout ça qui nous donne un peu de soulagement avant qu’on ne reparte dans les foyers.
Pour mener à bien toutes ses activités, il vous faut des moyens financiers et matériels. Comment arrivez-vous à rassembler ces moyens ?
C’est une bonne question. Depuis des années, nous n’attendons pas l’Etat. C’est les 200 Fcfa. Et c’est notre force de frappe. On ne se plaint pas. Toutefois si nous trouvons des mécènes, nous irons beaucoup plus loin, parce que les 200 Fcfa ne suffisent pas. La femme qui vient dans l’Ong Afudesco ne s’assoit pas pour à chaque fois tendre la main à son mari.
Avec 10. 000Fcfa, on fait notre bouillie, le petit pâté, de l’arachide, le petit riz. La femme est toujours occupée à faire quelque chose dans son foyer. Ça évite les commérages du quartier. Nous occupons la femme. Notre Ong ne laisse pas la femme tendre la main à chaque fois à un homme. On sait que ça ne suffit pas, mais c’est quelque chose. Donc si on peut nous aider, nous allons former un grand groupe. Et nous allons faire le travail en équipe.
Un mot pour terminer cet entretien…
Pour terminer, c’est la même chose. Nous avons besoin de mécènes. Avec les mécènes, on aura plus de joie, parce que c’est avec les 25 f que nous nous habillons. Vous voyez les femmes en uniforme, elles n’ont pas donné de l’argent pour s’acheter les habits. C’est l’Ong qui les habille. Et c’est 25Fcfa que nous cotisons pour l’année.
Donc je dis bravo à ces braves femmes de 200Fcfa. On nous appelle tontine de 200Fcfa, nous sommes fières. Si on peut nous aider, on va plus évoluer, aider la petite famille, aider le Bénin pour ne pas dire l’Afrique.
Je vous remercie.
Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

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