Lassissi, Ajavon, Amaga, KGB, Capo-Chichi: La rupture de Talon n’a pas loupé ces cinq opérateurs économiques

L’accession de l’homme d’affaires, Patrice Talon,  au palais de la marina n’a pas fait le bonheur de plusieurs opérateurs économiques nationaux voire chef d’entreprise. Dans une liste non exhaustive, Kpakpato Medias revient sur les cas Djimmy Lassissi, Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’, Alain Capo-Chichi. A ces cinq là, le régime de la Rupture avec son chef d’orchestre Patrice Talon n’a pas du tout fait de cadeau.  

Djimmy Lassissi

lassissi sttb

C’est sans doute l’un des premiers opérateurs économiques à faire les frais de l’élection de Patrice Talon. Patron du groupe  Solutions technologiques des transports du Bénin (Sttb), sa société s’est vue retirée l’agrément qui la lie au Port de Cotonou.  Hervé Hèhomey, ministre des transports à l’époque avait confirmé,  par courrier en date du 05 septembre 2016 adressé à la directrice générale du port,   «qu’il est déjà mis fin à l’exercice par la Sttb de l’activité de contrôle informatisé en vue de la gestion des camions gros porteurs au port de Cotonou».

Le gouvernement de la Rupture avait mis en avant la non construction des parcs de regroupement des camions poids lourds tel que stipulé dans le contrat.

Les nombreux éclairages du PDG de la STTB, Djimmy Lassissi  et sa sortie médiatique  sur Canal 3 Bénin le mardi 30 août pour implorer le pardon du président Patrice Talon n’ont rien apporté.

Sébastien Ajavon

ajavon

Evoquons en seconde position, le cas le plus connu de  tous les béninois: Sébastien Ajavon. Troisième au premier tour de la présidentielle de 2016, le magnat de la volaille  vit un véritable enfer sous un régime qu’il a contribué à asseoir.

Le 28 octobre 2016, Sébastien Ajavon est interpellé par la gendarmerie suite à la découverte d’un stock de 18kg de cocaïne dans un conteneur en provenance du Brésil et destiné à l’une de ses  sociétés, Comon Sa.  Avec trois de ses agents, il passera huit jours de garde-à-vue avant d’être relaxé au bénéfice du doute, après sa comparution devant le tribunal de première instance de Cotonou, le 4 novembre 2016.

Sébastien Ajavon croyait alors avoir réussi à échapper au pire. Et pour éviter de tomber à nouveau dans l’un des  pièges du régime de la Rupture, il démissionne de son poste d’Administrateur  général de la société Comon-Cajaf (Comptoir Mondial de Négoce-Comptoir Ajavon Fils). Plus tard, il s’engage officiellement en politique et lance le parti Union sociale libérale (USL). Ces différentes précautions ne le sauveront toutefois pas.

Visiblement très ingénieux,  le régime de la rupture sort une nouvelle arme. Avec la complicité des députés du bloc de la majorité parlementaire, le gouvernement du Nouveau départ crée la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette cour conduite par le magistrat Gilbert Togbonon ressort à la surprise générale le dossier 18 Kg  de cocaïne.

Sébastien Ajavon voit venir le danger. Il engage des avocats de hauts rangs et prend la clé des champs. Depuis Paris, où il s’est exilé,  le président du patronat  constate sa condamnation  à 20 ans de prison et à 5 millions de FCFA d’amende, le jeudi 18 octobre 2018. Un mandat d’arrêt international est même émis à son encontre.

A ces poursuites, il faut ajouter les redressements fiscaux contre les sociétés de Sébastien Ajavon.

 Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’

abdoulaye

Contrairement à Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’ était très proche de l’ex président Boni Yayi. Le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin (PetransBénin) et promoteur de la compagnie de transport Amaga  avait d’ailleurs appelé les siens à voter pour le candidat Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016.

Conséquence de son choix où de ses actes professionnels,  ce dernier est  interpellé le jeudi 5 janvier 2017 par la Brigade économique et financière (BEF).

Par la suite, les informations ont fait état de ce que l’interpellation d’Amaga est, d’une part, liée  « à la vente de tickets d’un montant de 8.000 Fcfa par des structures syndicales de transporteurs pour les camions en direction du Niger », et d’autre part, « à    une somme de 200 millions Fcfa octroyée par le régime défunt  aux transporteurs ».

Ibrahim Abdoulaye sera ensuite libéré sous caution en mai 2017.

Et depuis, le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin  s’est mué en syndicaliste docile vis-à-vis du régime de la Rupture.

Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’

kgb

Proche du milieu politique, mais très discret, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’ est aussi tombé dans la nasse du régime de la Rupture.

Soupçonné par la justice béninoise d’escroquerie et de transactions financières illicites à la tête d’un vaste réseau international, KGB réussira, dans un premier temps, à filer entre les doigts  de la Police républicaine. L’Homme d’affaires trouvera refuge à Lomé au Togo, pays de son épouse. Bonheur de courte durée. Puisque, l’homme d’affaires est extradé en mai 2018. On retiendra cette triste image d’un riche homme d’affaires en gilet  pare-balles vu comme un vil individu.

Alain Capo-Chichi

capochichi2

Terminons cette revue avec le promoteur de l’Institut Cerco, qui en réalité pourrait être mis dans la catégorie de  chef d’entreprise ou entrepreneur. Alain Capo-Chichi vit un cauchemar sous le régime de la Rupture. Le Groupe Cerco qu’il a  créé à l’âge de 19 ans pourrait fermer les portes au Bénin. En effet, la Direction des établissements privés d’enseignement supérieur (Depes) n’a pas donné son quitus à l’Institut Cerco pour les formations Licence et Master professionnels au titre de l’année universitaire 2018-2019.

Alain Capo-Chichi n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer cette sentence aux allures de règlement de comptes.

«…nous sommes victimes à mon sens d’un règlement de compte… C’est une situation de conflits personnels qui n’ont rien à voir avec l’administration, les agréments et homologations», a-t-il indiqué dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le  Président de l’Association des établissements privés et expert Lmd dit désormais compter sur le président Patrice Talon.

Sauf qu’avec les cas évoqués ci-dessus, Alain Capo-Chichi doit savoir qu’il est en bonne voie pour rejoindre les chefs d’entreprise écrasés sous la Rupture de Talon.

Parole d’un Kpakpato !

Manassé AGBOSSAGA

Une réflexion sur « Lassissi, Ajavon, Amaga, KGB, Capo-Chichi: La rupture de Talon n’a pas loupé ces cinq opérateurs économiques »

  1. Parole d’un Kpakpato avec ses chutes kpakpatostiques. C’est la raison pour laquelle Kpakpato Médias est toujours imité mais jamais égalé. Il n’y même pas de doute que les partisans du moindre effort feront du plagiat. Courage. Tu es trop fort. Il n’y a pas l’homme pour toi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *