Ecureuils cadets Gate: Même pas un petit mot d’excuse de Talon dans son discours
Conformément
à la Constitution, le chef de l’Etat a présenté, le jeudi 27 décembre 2018 à Porto-Novo devant les députés, l’Etat de la Nation. A l’occasion, Patrice
Talon a préféré présenter les
réalisations de son gouvernement dans les secteurs de
l’économie, la politique, la culture, le social, le sport, …Mais
aucun mot sur l’affaire baptisée « Ecureuils cadets Gate ».
Manassé AGBOSSAGA
Dans un discours de 35 pages, le chantre du
Nouveau départ n’a pas évoqué la disqualification des Ecureuils cadets des
éliminatoires de la Can 2019 pour tricherie
d’âge.
« … En cela, nos sportifs ont un rôle non négligeable à jouer, tant leur rayonnement peut contribuer à la visibilité du pays.Qu’il me soit donc permis, de me réjouir avec vous de leurs performances de plus en plus remarquables dans toutes les disciplines. Notre pays sort enfin de la philosophie de la simple participation aux compétitions pour commencer à exceller. Les résultats positifs s’inscrivent dans une perspective durable et non plus conjoncturelle. Notre subvention accrue aux fédérations sportives, la politique que nous déployons pour le financement du sport par les grandes sociétés, l’institution des classes sportives et des classes culturelles, l’institution des associations sportives communales, la construction des stades omnisports communaux dont 22 ont été déjà lancés cette année, sont de nature à soutenir cette dynamique positive. Dynamique qui sous tend aussi notre quête de lendemains meilleurs », voici le bilan au plan sportif fait par le chef de l’Etat.
Pas
donc un mot, encore moins une virgule
d’excuse du gouvernement au peuple béninois sur l’affaire baptisée « Ecureuils
cadets Gate ». Et pourtant en septembre, le « Bénin sportif griffé régime de la Rupture »
se révélait à la face du monde comme un pays
de tricheurs amateurs. La Confédération africaine de football (Caf) avait disqualifié le Bénin pour avoir amené à Niamey
une dizaine de « pépés », qui se sont fait passer pour des enfants de
moins de 17 ans. Après les contrôles IRM de l’âge des
joueurs, 10 pseudos cadets sont donc tombés dans la nasse sur 18.
Cette triste actualité a ainsi fait la une des
médias étrangers. De l’Afrique, en Europe en passant par l’Asie, les médias
sportifs ont vite fait de caricaturer le Bénin comme étant un pays de tricheur.
A
cela, il faut ajouter les moqueries et
tacles dont ont été victimes les béninoises et béninoises sur les réseaux
sociaux.
Si
à l’époque le ministre des sports, Oswald Homéky s’était empressé de se
dédouaner, ajouté à l’interpellation des différents mis en cause par la Justice,
il serait erroné de croire que l’affaire
est réglée. Car, le mal est déjà fait. Et l’histoire retiendra que c’est sous le
président Patrice Talon que le Bénin a connu sa deuxième disqualification à une
compétition de jeunes pour tricherie sur l’âge des joueurs, après celle enregistrée
en 2014 sous Boni Yayi. A ce niveau, il aurait été judicieux que le chef de
l’Etat présente ses excuses et rassure le peuple béninois qu’il s’agissait
juste d’une erreur de parcours et non une volonté de faire comme son
prédécesseur.
Son
silence sur le sujet explique d’une certaine façon la seconde tentative de tricherie lors du
tournoi de l’Ufoa où les membres de la Fédération béninoise de football et
l’encadrement technique des Ecureuils s’apprêtaient, après l’incident de
Niamey, à amener à Lomé des joueurs qui ne répondent pas au critère d’âge.
Mais vous aussi il n’ai par Dieu pour se rappelé de tous chose.