A travers une décision en date du 1er févier 2019, la Cour constitutionnelle a ajouté le certificat de conformité aux pièces constitutives du dépôt des listes de candidature pour les législatives du 28 avril 2019. Mais, pour les partis de l’Opposition, cette nouvelle pièce qui offre la possibilité aux partis politiques de se passer du récépissé provisoire pour la course au parlement est en réalité une supercherie pour donner un coup de pouce au Bloc républicain et à l’Union progressiste.
Manassé AGBOSSAGA
Réunis au grand complet ce lundi 18 février 2019 à l’hôtel Azalaï de Cotonou, les partis de l’Opposition ont, par le biais du président du parti Restaurer l’Espoir, révélé ce qui se cache derrière la demande de certificat de conformité, réclamée par la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale autonome (Céna). A travers une déclaration commune, ils ont indiqué que cette nouvelle pièce est une invention de la Cour constitutionnelle, de la Commission électorale nationale autonome, du gouvernement, via le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique pour voler au secours du Bloc républicain et de l’Union progressiste. Selon les partis de l’Opposition, ni la charte des partis politique, ni le code électoral ne fait cas d’un quelconque certificat de conformité.
« Les deux partis politiques à savoir le Bloc républicain, l’Union progressiste promus et portés par Patrice Talon se retrouvent incapables de franchir les pièces tendues par la charte des partis…Constatant l’impossibilité de la mouvance présidentielle à exister, le gouvernement de Patrice Talon à travers la Cour constitutionnelle, la Céna et le ministère de l’Intérieur viennent d’inventer une nouvelle pièce constitutive du dépôt des listes par les partis politiques, …le certificat de conformité », fait savoir Candide Azannaï.
Face à cela, Restaurer l’Espoir, l’Union sociale libérale, le Parti communiste du Bénin, la Force cauris pour un Bénin émergent, la Renaissance du Bénin, tous présents invitent avec fermeté le gouvernement à « arrêter les tentatives de passage en force en introduisant frauduleusement les pièces illégales à l’instant du certificat de conformité ».
Talon, Djogbénou, Tiando, et Lafia sont donc interpelés !