A travers une tribune, intitulée ‘‘Comment reconnaitre une dictature », l’Institutionnaliste de reformes publiques a décrit le mode opératoire d’un dictateur. Et tout porte à croire, que Simon Narcisse Tomèty s’adresse de façon voilée à ‘‘Agbonnon’’.
Manassé AGBOSSAGA
Simon Narcisse Tomèty donne des pistes pour identifier une dictature. A travers une tribune, « Comment reconnaître une dictature’’ dont Kpakpato Médias a reçu copie, l’Institutionnaliste de reformes publique a développé sept points qui révèlent la nature d’un dictateur.
Au premier niveau, il a mis en avant la volonté d’accaparement de tous les leviers du pouvoir d’Etat par un groupe d’individus.
Ensuite, Simon Narcisse Tomèty a avancé le vote ou l’adoption des lois scélérates ou liberticides. « Les dictateurs affaiblissent toutes les lois qui les dérangent et fabriquent de nouvelles qui leur permettent de laminer les libertés, de détruire les syndicats, d’empêcher les jeunes de s’organiser librement, d’humilier en permanence l’intellectuelle, de mettre le milieu universitaire sous contrôle de forces militarisées de noyauter la magistrature, de licencier des agents de sécurité dès la moindre faute ou erreur, … », a avancé l’un des initiateurs du Front démocratique pour le salut (FDS).
Au troisième point, l’ancien directeur de l’école de la Nouvelle conscience a souligné qu’un dictateur cache à son peuple, les salaires politiques et les contrats des marchés publics.
Dans sa tribune, Simon Narcisse Tomèty a aussi mis en avant la préférence pour les nominations et les passages en forces dans les jeux électoraux. « Les dictateurs détestent l’opposition politique, le contrôle parlementaire, le contrôle citoyen et le contrôle social », a fait savoir l’Institutionnaliste.
« Très complexés, les dictateurs donnent l’impression d’être des surdoués et ne ratent aucune occasion pour prouver que tout le monde est bête sauf eux », indique t-il au point cinq.
Au point 6, l’institutionnaliste met en avant la corruption et dénonce la complicité les juristes apatrides. « Les dictateurs ont un réseau de juristes apatrides qui prennent d’assaut tous les organes de presse chaque fois qu’il faut défendre juridiquement une décision saugrenue », fustige t-il.
Enfin, il souligne que les reformes sont un alibi pour un dictateur. « Dans une dictature, on parle beaucoup de reforme, mais les chantiers de reforme sont généralement des méthodes de règlement de compte sur fond de jonglerie sans grande base scientifique », révèle t-il
‘‘Agbonnon’’ n’est t-il pas en plein ? Si ce n’était pas que les portes de la prison s’ouvrent ces temps-ci aux journalistes, Kpakpato Médias allait être affirmatif sans se réfugier derrière les sobriquets.