En ce début d’année, le gouvernement de Talon a décidé de s’inspirer des pratiques du football pour homologuer la Cour de répression et des infractions économiques (CRIET). Ainsi, avec le président Patrice Talon en arbitre, le gouvernement a, comme dans un match de football, fait recours à l’Assistance vidéo arbitrage (Var) pour s’assurer de la pertinence de la Criet, qui a vu le jour en 2018.
En conseil des ministres ce 08 janvier, ‘‘Agbonnon en arbitre » a, face aux contestations de plusieurs juristes, des acteurs politiques de la société civile, de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et même la Cour constitutionnelle à travers la décision dcc 19-0555 du 31 janvier 2019, sifflé un long pruuuuuuuuuun pour revoir les images de la Criet. Face à la Var, Talon a scruté, seconde par seconde, minute par minute, heure par heure, les différentes décisions rendues par la Criet. Après visionnage, Talon et son gouvernement ont pris la décision de maintenir la juridiction, mais acceptent faire un rétropédalage.
Selon le point fait par l’ancien avocat de l’opposant Sébastien Ajavon, devenu plus tard soutien du régime de la rupture et actuel ministre de la communication, le gouvernement entend désormais donner plus d’efficacité à la Criet à travers sa composition et son organisation. Ainsi, il a confié qu’un texte a été transmis à l’assemblée nationale pour d’une part, affiner l’énumération indicative des infractions relevant de la compétence de la Criet et d’autre part, pour instaurer le double degré de juridiction de jugement et une chambre des appels.
Une proposition d’ailleurs faite par certains juristes, notamment Nourou Dine Saka Saley, mais jugée inutile à l’époque par les défenseurs du pouvoir dont l’actuel ministre de la communication, Alain Orounla et le bâtonnier Jacques Migan.
Loin de ce rappel, kpakpatotiquement parlant, espérons que le recours à la Var permettra de rassurer les populations, pour qui la Criet, s’apparente à un instrument de traque des opposants.
Manassé AGBOSSAGA