Un porte-parole du ministère de la Santé a déclaré aujourd’hui à l’agence Irna que le nombre de morts était passé à 69 au cours des dernières 24 heures et le nombre de cas positifs à 2 294, soit le chiffre le plus élevé depuis un mois et demi. Il a ajouté : « la province de Khouzistan représente encore environ 25 % des cas diagnostiqués (…) Les provinces de Lorestan, de Khorassan du Nord, le sud de la province de Kerman, le sud de celle de Sistan-Baloutchistan et de Kermanchah sont également en état d’alerte (…) On n’espère pas d’élimination à court terme de cette maladie dans le pays. »
D’autre part, alors que Rohani, le président du régime, a affirmé avoir exporté des masques et de l’équipement hors d’Iran, le Dr Mardani, membre du centre national de lutte contre le coronavirus a déclaré au site Salamat News du 18 mai : « Nous avons toujours des problèmes avec les médicaments, les équipements de protection et les lits de soins intensifs, et nous ne devons pas aller de mal en pis. » Il a ajouté : « Il semble que nous devons évoluer vers des conditions de confinement plus sévères. La situation actuelle n’est en aucun cas convenable. »
Le quotidien Vatan-e-Emrouz de ce 18 mai, cite le ministère de la Santé annonçant que « le nombre total de personnes atteintes du coronavirus au Khouzistan a atteint environ les 7 000, alors que le nombre total de patients au Khouzistan jusqu’à il y a deux semaines n’était que de 2 000. »
« Selon des rapports officiels, la tendance à la hausse du coronavirus dans huit provinces (Lorestan, Markazi, Khorassan du Nord, Kurdistan, Khouzistan, Guilan, Hormozgan et Chaharmahal-Bakhtiari) est plus préoccupante que jamais », a écrit aujourd’hui le quotidien Arman. L’Azerbaïdjan oriental frôle la crise en raison de l’augmentation de nouveaux cas, et les responsables ont averti que dans les prochains jours, il faudra s’attendre à un deuxième pic de la maladie dans la province.
Le président de la faculté des sciences médicales de Bouchehr a déclaré que ces derniers jours, le nombre de cas positifs dans la province avait augmenté. Au moins 180 personnes sont décédées à l’hôpital Mofateh de Varamine entre la fin février et le 5 mai.
Mohseni, le gouverneur de Téhéran a déclaré au site Roozno du 18 mai : « nous disons toujours que Téhéran est l’épicentre de la contamination, bien qu’il existe une possibilité de contamination dans toutes les régions du pays, mais cette province connaît une situation différente en raison de ses caractéristiques et de sa forte densité de population. »
Par Hamid Enayat