Le Politologue Richard Boni Ouorou à l’endroit de Lionel Zinsou: « Votre intervention est spontanée et reflète votre apparente naïveté optimiste »

Le politologue Richard Boni Ouorou réagit à la sortie médiatique de Lionel Zinsou sur Rfi. Il dénonce une « intervention spontanée », et une « naïveté optimiste » de l’ancien premier ministre. Voici son développement !!!

Le politologue Richard Boni Ouorou réagit à la sortie médiatique  de Lionel Zinsou sur Rfi.  Il dénonce une « intervention spontanée », et une « naïveté optimiste » de l’ancien premier ministre. Voici son développement !!!

_À M. Lionel Zinsou_

 « Dites à M. Zinsou, que personne ne lui dénie son appartenance à la grande nation béninoise, que le fait d’être béninois, est pour lui un acquis inaliénable.

Mais ce que nous conspuons, c’est sa capacité à être béninois de nationalité et très vite être —étranger— dans la perception des choses et des faits liés à son pays le Bénin.

Un étranger peut très bien s’en tenir  à des données macros facilement trafiquables dans ses analyses, encore que …

Mais le béninois devrait faire l’effort et à la capacité, d’aller au-delà.

Que les béninois aient travaillé depuis 15 années à faire progresser l’agriculture est un fait, mais que cela permette de répondre positivement a la question à savoir si l’économie béninoise se porte mieux aujourd’hui est une affirmation, qui sans nuance et venant de lui donne caution au faux qui est véhiculé en ce moment.

Dire que l’économie béninoise se porte bien, revient à attribuer une prospérité économique aux différents acteurs impliqués, alors qu’il n’en est rien.

Mieux, prétendre que la croissance du secteur agricole, alors que seule la croissance du coton est robuste et perceptible et que celle des autres produits n’est qu’embryonnaire, a compensé l’effet négatif qu’aurait induit la fermeture de la frontière nigériane.

Vous renvoie dos à dos à vos positions. Car ce n’est pas la croissance du coton dont les fruits ne sont pas réinvestis dans l’économie, ni redistribués aux béninois qui permet de compenser les effets de la fermeture de la frontière nigériane, mais la résilience du peuple béninois qui jusqu’au dernier souffle veut demeurer digne et fier et se refuse de prêter main à la déstabilisation programmée de son pays. Ou de fournir des raisons à celui qui depuis 2016, crée un flux incessant de crises afin de justifier la militarisation du pays et la rétention des libertés fondamentales.

Cependant, les effets de cette fermeture sont présents à l’intérieur des foyers et sur toute la chaîne de consommation.

Cher Lionel, votre intervention a l’instar de plusieurs autres avant celle-ci, est spontanée et reflète votre apparente naïveté optimiste. Si désormais, elle peut être plus nuancée et moins naïvement optimiste, elle ferait du bien aux béninois qui vous estiment et vous ont en référence.

Bien à vous !

*Richard Boni Ouorou

Politologue

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