Le Groupe national de contact (GNC) était face à la presse dans la matinée de ce mercredi 10 février 2021 à Cotonou. A l’occasion, les membres de cette plateforme qui regroupe des acteurs de la société civile et de partis ont exigé l’invalidation des duos de candidats qui ne réuniraient pas 32 parrains à la présidentielle du 11 avril 2021. Et ce par respect de la « constitution modifiée nuitamment » en 2019 et d’un « code électoral promulgué urgemment ».
C’est par la voix de sa présidente, l’ancienne député Amissétou Affo Djobo que le GNC a fait cette demande.
Le GNC fait remarquer que la présidentielle du 11 avril 2021 se tient sur la base de la constitution modifiée nuitamment le 07 novembre 2019 et du code électoral promulgué le 15 novembre 2019.
La plateforme évoque alors l’article 44 de la constitution qui stipule, « nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice président de la République s’il : -n’est de nationalité béninoise de naissance ou acquise depuis ou moins dix ans ;-n’est de bonne moralité et d’une grande probité ; -ne jouit de tous ses droits civils et politiques , …n’est dûment parrainé par des élus dans les conditions et suivant les modalités fixées par la loi », et l’article 132 du code électoral, qui stipule « nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République s’il : n’est de nationalité béninoise de naissance ou acquise depuis ou moins dix ans ; …n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondants à au moins 10% de l’ensemble des députés et de maires ».
Pour le GNC, ces deux dispositions sont claires et exigent du candidat aux fonctions de président et de celui aux fonctions de vice-président d’être « personnellement dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 10% de l’ensemble des députés et de maires, soit 16 parrains chacun, ce qui donne 32 parrains pour le duo président et vice-président ».
Amissétou Affo Djobo, Alexandre Hountondji, Joseph Tamégnon, Houdou Ali et consorts font le triste constat que les initiateurs des lois au Bénin sont les premiers à les violer.
« Nous constatons, hélas, que les règles que le pouvoir actuel a fait adopter par son propre parlement sont constamment violées par toutes les institutions de la République…Nous sommes ulcérés de voir que celui-là même qui a conçu ces lois les contourne », déplore Amissétou Affo Djobo, avant d’appeler à l’invalidation des duos de candidats qui ne réuniraient pas 32 parrains: « La Cour constitutionnelle doit avoir le courage de dénoncer cette violation des lois électorales et de la constitution du pouvoir dit de la Rupture en invalidant tous les duos de candidats qui n’ont pas fourni 32 parrains ».
No comment !!!
Manassé AGBOSSAGA