4 ans après sa démission du Gouvernement : Candide Azannaï revient sur les raisons et lance « Je n’ai aucune place dans une Gouvernance despotique… Je me réjouis de ma démarcation »

4 ans après sa démission du gouvernement en qualité de ministre de la Défense, Candide Azannaï  n’a pas de regret. Au contraire le président du parti Restaurer l’Espoir dit être heureux d’avoir rompu les amarres avec son ex-allié Patrice Talon. Il l’a fait savoir à  travers un message rendu public ce 27 mars 2021.

« …Aujourd’hui,… je me réjouis de ma démarcation d’un des pouvoirs les plus fous de l’Afrique au Sud du SAHARA, une gouvernance de honte dans une matrice d’immoralité exécrable, de, un État exagérément voyou donc abusivement délinquant qui au moyen d’une batterie de coups de force a fait basculer notre pays la République du Bénin dans un coup d’Etat despotique, intolérable », jure t-il avant d’insister «   Je n’ai aucune place dans une Gouvernance sirénique et despotique. La rupture telle que révélée est la malice d’un Songe-creux qu’il convient de combattre pour espérer limiter la saignée sauvage en cours ».

Candide Azannaï rappelle qu’il n’a toujours pas passé service et revient sur les raisons de sa démission.

« Un profond sentiment de fierté me rassure tout entier devant un des actes les plus significatifs de ma relation à notre communauté: c’est la ferme et rigoureuse décision que j’ai prise de quitter le Gouvernement et l’entourage politique d’un des hommes révélés les plus dangereux à lui-même d’abord, à sa propre proximité politique, à la République et plus abject, aux valeurs et aux principes fondateurs du pacte national réitéré par l’historique Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation en février 1990.

En effet 27 mars 2017- 27 mars 2021, il y a exactement quatre (04) ans; j’avais remis ma démission du Gouvernement au Président Patrice TALON en le suppliant de l’accepter dans la mesure où, l’accession au pouvoir en 2016 a totalement dévoilé qu’il était en réalité et dans le fond une contre-indication à tout point de vue mortifère à la Démocratie, à l’Etat de droit et à la Bonne gouvernance et aux Acquis du Renouveau Démocratique de notre pays, la République du Bénin.

Dois-je rappeler que malgré mes multiples insistances, le Président Patrice TALON s’est opposé à ce que je passe service jusqu’à ce jour, alors même que je devrais y être sans délai contraint sous la triple exigence administrative de clôture de l’exercice d’une charge publique , juridique de reddition des comptes et surtout sécuritaire de secret – défense parce que ayant été en charge de la Défense Nationale si nous n’étions pas déjà, dans un triste affaissement moral caractéristique d’une République bananière; mes correspondances à cet effet, existent.

Je me souviens de mon adresse solennelle le 03 juin 2017 à l’ouverture du 3è Congrès Ordinaire de notre Parti, le Parti « Restaurer l’Espoir » (RE), congrès placé sous le thème : « Crédibilité politique et confiance publique : s’engager pour l’intérêt général ».

J’avais insisté sur la conviction hégélienne selon laquelle, [ l’Etat ] -la politique- ne peut être réduite à une association d’individus n’ayant à cœur que la défense de leurs intérêts particuliers.

Je renvoie chacun à ma déclaration du 23 janvier 2018 dans laquelle je professais ce qui suit:

« Face à ma conscience, ce n’est pas ce sur quoi nous nous sommes entendus qui se fait actuellement.

Nous n’avions jamais dit que nous dévasterons la Démocratie, que nous dépouillerons le Pays, que nous violenterons les populations , que nous défigurerons les institutions de contre pouvoir.

J’ai été tout le temps contre la dictature. J’ai horreur de celle dite de développement ».

Manassé AGBOSSAGA

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