L’incendie s’est déclenché dans la nuit de samedi à dimanche dans une unité de soins intensifs de l’hôpital Ibn al-Khatib, à la périphérie sud-est de Bagdad.
L’incendie s’est déclenché dans la nuit de samedi à dimanche dans une unité de soins intensifs de l’hôpital Ibn al-Khatib, à la périphérie sud-est de Bagdad
L’horreur vient de s’ajouter à une situation sanitaire dramatique en Irak. Au moins 23 personnes ont été tuées dans un incendie déclenché dans la nuit de samedi à dimanche dans une unité de soins intensifs traitant des malades du Covid-19 à Bagdad.
L’explosion est due à un « manquement aux conditions de sécurité dans le stockage des bouteilles d’oxygène », ont expliqué des sources médicales, faisant état de plusieurs dizaines de blessés. Des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux montraient des pompiers tentant d’éteindre les flammes dans les étages de l’hôpital Ibn al-Khatib, à la périphérie sud-est de la capitale, au milieu d’une cohue de malades et de proches tentant de s’échapper du bâtiment.
La barre du million de contaminés dépassée
Une source médicale de l’hôpital a pour sa part affirmé que « trente patients se trouvaient dans cette unité de soins intensifs » réservée aux cas les plus graves à Bagdad, capitale du pays arabe ayant enregistré le plus grand nombre de contaminations au Covid-19. De son côté, la Défense civile a affirmé à l’agence officielle irakienne avoir pu « sauver 90 personnes sur 120 malades et proches » qui se trouvaient sur les lieux, tout en se refusant à communiquer un bilan exact des morts et des blessés.
Les cas de Covid-19 ont dépassé mercredi le million en Irak, pays de 40 millions d’habitants en pénurie de médicaments, de médecins et d’hôpitaux depuis des décennies. Au total, selon le ministère de la Santé, 1.025.288 Irakiens ont été contaminés depuis février 2020, dont 15.217 sont morts. Le ministère indique procéder chaque jour à environ 40.000 tests, un taux très peu élevé dans un pays qui compte plusieurs villes de plus de deux millions d’habitants, où la densité de population est élevée et la promiscuité permanente.
Des hôpitaux délabrés
En manque d’équipement médical pour recevoir des malades, qui généralement préfèrent installer une bouteille d’oxygène chez eux plutôt que de se rendre dans des hôpitaux délabrés, l’Irak a malgré tout lancé sa campagne de vaccination. Le pays a reçu en tout près de 650.000 doses de différents vaccins, la quasi-totalité sous forme de don ou via le programme international Covax visant à garantir un accès équitable aux vaccins. Près de 300.000 personnes ont déjà reçu au moins une première dose, selon le ministère de la Santé qui ne cesse de faire campagne pour convaincre une population très sceptique à l’égard du vaccin et qui boude les masques depuis le début de l’épidémie.
AFP