Quand l'anodin devient une information

Certains emballages alimentaires contiennent des produits chimiques polluants et dangereux pour la santé, selon plusieurs ONG européennes

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Sur 42 emballages alimentaires analysés, présents notamment dans la restauration rapide, 32 échantillons “ont été traités intentionnellement avec des PFAS”, des polluants dangereux pour la santé.

Une portion de frites dans un emballage papier. Photo d'illustration. (DIRK WAEM / MAXPPP)
Une portion de frites dans un emballage papier. Photo d’illustration. (DIRK WAEM / MAXPPP)

Certains emballages alimentaires, présents notamment dans la restauration rapide, contiennent des produits chimiques toxiques antiadhésifs et antitaches appelés PFAS. Ils sont polluants et dangereux pour la santé, selon une enquête d’un groupe de neuf ONG européennes, dont Générations futures, publiée jeudi 20 mai, et que franceinfo a pu consulter.

Au sein de cette enquête, les ONG ont analysé en laboratoire 42 emballages alimentaires. Sur ces analyses, “32 échantillons, dont des emballages provenant de grandes chaînes mondiales de restauration, ont été traités intentionnellement avec des PFAS”, écrivent-elles dans leur rapport.

Papiers entourant frites, burgers ou pizzas…

La présence de ces produits chimiques dans les papiers entourant les frites, les burgers ou encore les pizzas, “en très grandes quantités et pour une utilisation de quelques minutes seulement, créée de nombreux déchets contenant ces substances préoccupantes, polluant l’environnement et s’accumulant tout au long de la chaîne alimentaire”, notent les ONG.

“Le test d’écotoxicité réalisé a confirmé que les PFAS présents dans les échantillons d’emballages alimentaires testés avaient le potentiel de créer des déséquilibres des hormones thyroïdiennes.”Rapport d’enquête

“Il est grand temps que l’Union européenne agisse et interdise immédiatement et de manière permanente toute la classe des PFAS dans les emballages alimentaires, afin de protéger les consommateurs en premier lieu”, exige dans un communiqué Jitka Strakova, auteure principale de l’étude et conseillère scientifique d’Arnika.

“Les résultats pour la France montrent qu’il reste encore beaucoup à faire sur ce dossier, déclare Fleur Gorre, chargée de campagne ‘chimiques’ pour Générations Futures. C’est pourquoi nous invitons les citoyens à interpeller dans un premier temps les entreprises pour les inciter à stopper l’usage des PFAS. Nous inviterons ensuite les internautes à faire de même en direction des décideurs politiques car il y a urgence à agir.”

RadioFrance/franceinfo

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