Maïs, gari, haricot, huile et autres produits de première nécessité connaissent depuis quelques jours une augmentation de prix dans les marchés béninois. Interpelé sur cette actualité qui met en courroux les populations lors du compte rendu du conseil des ministres du mercredi 9 juin 2021, le Porte-parole du Gouvernement a levé un coin de voile sur les raisons de la flambée des prix de produits de première nécessité.
« ce qu’on peut observer et vous êtes les témoins de cela, c’est que pendant 5 ans pratiquement, je veux dire sur tout le quinquennat écoulé, les prix des produits n’ont pas connu de variations majeures. En général, ils sont restés au niveau où ils étaient en 2016, 2017, 2018, …ils n’ont pas connu de flambée », a d’abord fait remarquer Wilfried Léandre Houngbédji, avant d’expliquer et d’indexer la pluie et les pays voisins « il se fait cependant que l’année dernière, et cette année également, comme nous pouvons tous l’observer, les pluies se sont raréfiées. La pluviométrie a été baisse dans la sous-région, en général et quand on ajoute à cela, certains facteurs exogènes, les rendements n’ont pas toujours été au rendez-vous dans la mesure des efforts que nous avons accompli, les années écoulées qui nous ont valu d’être classés 2ème producteurs de vivriers de l’Ueoma. Aujourd’hui, la réalité est que, avec la situation, née de la rareté des pluies, certains pays voisins ont entrepris de constituer des stocks de sécurité et ainsi, en dépit des conseils que le gouvernement via les services techniques a pu donner aux producteurs, certains d’entre eux se laissent appâtés par le gain qui est proposé par les acheteurs étrangers qui viennent et qui ainsi s’approvisionnent chez nous, constituent, sans doute, des stocks de sécurité chez eux. Mais, cela crée une certaine tension sur notre marché et c’est ça qui explique la situation au niveau des prix sur nos marchés ».
Wilfried Léandre Houngbédji a ensuite souligné que le Gouvernement n’est pas resté les bras croisés face à cette situation.
« …là-dessus le gouvernement n’est pas resté insensible. Le ministre de l’Agriculture et sa collègue de l’industrie et du commerce ont tout de suite alerté leurs services techniques qui sont à pied d’œuvre et qui ont commencé à sensibiliser les producteurs. Mais au-delà de cette sensibilisation pour que les produits restent prioritairement sur le marché national, d’autres mesures seront prises pour que les productions repartent à la hausse et que donc suffisamment de stocks soient disponibles pour satisfaire la consommation locale et éventuellement plus tard pour servir les besoins de l’exportation », a confié l’ancien journaliste du quotidien du service public ‘‘La Nation’’.
Les consommateurs et consommatrices apprécieront !!!
Manassé AGBOSSAGA