Touché par la foudre juste avant l’atterrissage à Lomé, la capitale du Togo, l’avion était incapable de redécoller.
C’est une cérémonie bien particulière qui a eu lieu le 20 juin dernier à Lomé, au Togo, autour d’un avion de ligne de la compagnie Ethiopian Airlines, raconte Air Live, relayé par Slate. L’appareil a été exorcisé à l’aéroport. Effectuant la liaison entre New York et Lomé, comme il en a l’habitude, l’avion – un Boeing 787 – a été frappé par la foudre juste avant son atterrissage dans la capitale togolaise. Plus de peur que de mal pour les passagers (seul un technicien a été blessé), l’appareil s’est posé normalement, mais c’est après que les choses se sont compliquées.
D’après le récit de nos confrères, le Boeing était par la suite incapable de redécoller, raison pour laquelle des prêtres vaudous sont venus l’exorciser dès le lendemain matin. Grâce à des images tournées sur le tarmac, l’on voit les prêtres vaudous asperger un liquide sur la carrosserie du Boeing. Selon le quotidien algérien El Watan également cité par nos confrères, il s’agirait de jeter de l’eau et de l’alcool afin d’apaiser la colère du Dieu local, Hiébiésso. Dans la langue parlée dans le sud du Togo, le mina, il est considéré comme le « Dieu du tonnerre ».
Apaiser la colère
Finalement, le président de l’Agence nationale de l’aviation civile togolaise, Lotta Gnama, a indiqué que des réparations avaient été effectuées sur le Boeing 747 et qu’il était prêt à redécoller, les paratonnerres présents à l’avant de l’appareil ont limité les dégâts. Mais ce dernier a assisté au rituel vaudou et avoué que « tout avait été fait pour aider les prêtres ». Sur France 24, il a précisé la raison de leur présence : « Ils ont leurs traditions. Ils nous ont dit que dans des cas comme ça, il faut venir faire une petite cérémonie pour exorciser l’endroit et que ça ne se répète plus (…) Imaginez-vous que je dise non ? Qu’est-ce qu’ils vont dire ? Que j’ai déjà dit non et que la foudre va retomber, ça sera ma responsabilité. »
Le président de la confédération des prêtres traditionnels du pays, Togbé Assiobo Nyagblondjor, a confirmé ce récit : « Quand la foudre frappe, il est de notre devoir, pour le bien du peuple, d’identifier la zone touchée par ce phénomène naturel et de la purifier. » L’acte, aussi symbolique soit-il, a sûrement permis de rassurer toute la population. La foudre, synonyme de colère, doit être apaisée au plus vite selon les croyances locales.
Source: Capital