Opinion : Résurgence des coups d’état en Afrique: Quelques leçons utiles de sciences politiques (Juste Codjo)

Le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, et l’île Maurice sont les rares pays en Afrique à avoir adopté un régime de démocratie parlementaire. Quelqu’un se souvient-il d’un coup d’état ayant eu lieu sous ces régimes?

Eh bien non ; car il n’y en a jamais eu. Même l’Ethiopie, le seul de ces quatre pays à avoir expérimenté des coups d’état dans son histoire (1974 et 1977), n’en a plus connus depuis l’instauration d’un régime parlementaire en 1995. D’ailleurs les recherches en sciences politiques confirment que les coups d’état sont généralement l’apanage des régimes de type présidentiel ou semi-présidentiel.

L’une des principales raisons qui expliquent la quasi-inexistence de coups d’état dans les régimes parlementaires est qu’ils offrent un mécanisme constitutionnel pour régler les impasses politiques. Il s’agit du vote de confiance (dans la plupart des cas) ou du vote de défiance constructif (cas de l’Allemagne) avec la possibilité de dissolution du gouvernement et du parlement.

Les autres systèmes politiques prévoient rarement de tels mécanismes. Le recours à l’armée comme instrument d’arbitrage y devient donc une solution privilégiée en cas d’impasse politique. N’est-il pas temps de repenser les modèles politiques africains?

Juste Codjo

Promoteur du modèle #Consencratie

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