Des individus à moto ont attaqué le commissariat de Monsey à Karimama, le mardi dernier. Ils ont tiré et incendié le commissariat. Un policier a rendu l’âme dans l’attaque et autre a été blessé.
Si les autorités policières du pays ou le Gouvernement n’a pas réagi à cette attaque, un agent présent au moment de l’attaque a donné plus des détails.
Jean-Baptiste Mahugnon Avahouin raconte comment il a eu la vie sauve ce jour-là, et en profite pour rendre un vibrant hommage à Claude Djankaki, grand conservateur des terroirs. Découvrez pourquoi à travers son poignant récit.
Jean-Baptiste Mahugnon Avahouin raconte l’attaque de Monsey
« Bonjour papa,
Je me permets de vous écrire par ce canal car c’est le seul que j’ai trouvé pour vous joindre directement, ne disposant pas de votre numéro privé.
Recevez pour commencer mes remerciements pour tout ce que vous faites pour la sauvegarde des acquis de nos grands-parents en matière de médecine traditionnelle et de recettes. Soyez-en comblé papa.
Papa, je voudrais à visage découvert vous implorer, vous et tous les fans de votre page afin que vous faites des remerciements dignes du nom au Dieu suprême ainsi qu’aux mânes de nos ancêtres. Car depuis la nuit du 25 au 26 avril, les gens m’appellent le miraculé, le revenant (kouvitô), le rescapé, etc etc.
Papa, vous avez sans doute appris que les djihadistes sont allés frapper la nuit du 25 au 26 avril 2022 dans la ville de Monsey située dans la commune de Karimama et incendié tout le commissariat, tué un agent et brûlé un véhicule 4×4 Patfinder…
Papa, cette malheureuse scène, s’il y a un survivant qui soit des remerciements à Dieu, je crois que c’est bien moi Jean-Baptiste Mahugnon AVAHOUIN.
J’étais en effet de garde la nuit là avec mon feu collègue qui a perdu la vie dans cette attaque djihadiste. Nos assaillants lourdement armés nous ont pris à partie à 03h 15 et incessamment, ont fait crépiter les armes jusqu’à 05h. J’ai été pourchassé avec des tirs d’armes mais Dieu et les mânes de nos ancêtres m’ont protégé de sorte que les balles tombaient de part et d’autre sans me heurter. Autrement, à cette heure-ci, c’est RIP qu’on mettrait sur ma photo . Après leur forfait, ils ont incendié tout le commissariat et brûlé mon véhicule 4×4 PATFINDER.
En ce moment même, j’ai une pieuse pensée pour mon collègue tombé sous les balles de ces djihadistes et avec qui j’ai échangé ses derniers mots . Priez pour que son âme repose en paix et que Dieu veille sur sa progéniture .
Papa, j’ai vu la mort de face, et je l’ai eue de dos. Mais j’en ai été délivré. Ma foi me permet de croire que le petit franc symbolique que j’ai donné il y a juste quelques jours y a été pour ma survie papa.
Papa, rendez ce témoignage avec moi et pour moi. Dites au monde entier que chaque acte de bienfaisance que nous faisons nous revient toujours sous une autre forme.
Vous voudriez bien papa m’orienter davantage afin que je puisse personnellement faire des remerciements subséquents aux diverses divinités qui nous protègent.
Comme on le dit en fon, *Mi kou do tadagbé*.
Merci papa.
Dieu et les mânes de nos ancêtres vous bénissent.
La réaction de Claude Djankaki
Merci pour ce témoignage en signe de gratitude à nos divinités Tôhôssou, Sakpata, Dan, Hêbiosso et particulièrement, la divinité Ogou qui protège des accidents mortels par les armes à feu et autres objets métalliques.
Effectivement, le jour de libation à cette divinité pour la protection de tous ceux qui ont contribué par le franc symbolique, le Prêtre vodun avait exposé l’arsenal de guerre ramené par nos aïeuls des combats victorieux.
Nous avions priés pour l’ensemble de ceux qui croient en nos valeurs endogènes.
Compte tenu de votre profession, et de votre croyance, nous vous exhortons à venir chercher personnellement la grâce et davantage de bénédictions devant cette divinité qui vous a rendu invulnérable le jour de l’agression.
Manassé AGBOSSAGA