Les Ecureuils du Bénin ont entamé, le samedi dernier, leur campagne des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023. Mais après deux journées, les hommes de Moussa Latoundji ont enchaîné deux faux pas et occupent la dernière place du Groupe L. Le jeu offensif réclamé par certains supporters et dirigeants du football béninois vire au drame….
Qu’est-ce qu’ils n’ont pas dit de Michel Dussuyer ! Trop défensif, pour certains, dépassé par les évènements, pour d’autres. Conséquence, la Fédération béninoise de football (FBF) décide de se séparer du technicien Français, qui pourtant, reste le seul à permettre au Bénin, d’engranger ses premiers points à une phase finale de la CAN, mieux de permettre au Bénin d’atteindre l’étape des quarts de finale.
Après l’échec des éliminatoires de la CAN Cameroun et du mondial, la FBF décide de se séparer du ‘‘meilleur entraîneur de l’histoire du football béninois’’. Grande joie pour certains supporters et certains hommes des médias, qui jugeaient le technicien Français trop défensif avec son système à 5 défenseurs.
Le jeu offensif réclamé donne deux défaites en deux sorties
Seulement voilà, le jeu offensif voulu par les détracteurs de Michel Dussuyer vire au drame. Après deux sorties, le Bénin est dernier de sa poule, derrière le Sénégal (1er avec 6 points), le Mozambique (2è avec 4 points) et le Rwanda (3è avec 1 point).
Une dernière place due à deux défaites, d’abord face au Sénégal (1-3) en déplacement, puis face au Mozambique (0-1) à domicile.
Lors de ces deux sorties, le sélectionneur intérimaire a aligné une équipe offensive avec un système 4-4-2.
Paradoxe avec ce système, les Ecureuils se montrent moins réalistes devant les buts adverses, avec un seul but marqué. L’unique but inscrit par les Ecureuils du Bénin dans cette campagne est l’œuvre de Junior Olaïtan.
Mais, le pire, c’est que le nouveau schéma de jeu laisse place à une défense passoire. En deux sorties, les Ecureuils ont encaissé 4 buts. Et là encore, il faut remercier Dieu que les attaquants adverses n’aient pas été adroits.
Tout ça, c’est aussi Antalya
Il faut le reconnaître. Antalya a rendu un mauvais service au Bénin. Après le départ de Michel Dussuyer, le premier plan des dirigeants du football béninois était de faire appel à un entraîneur expatrié de renom.
Mais trop d’hésitation du côté du ministère des Sports et de la FBF. Plusieurs dates sont annoncées, mais toujours rien. Plusieurs noms sont annoncés, mais toujours rien. Et puis vient le tournoi amical Antalya Cup 2022, disputé en Turquie.
Avec Moussa Latoundji, l’ancien adjoint de Michel Dussuyer, le Bénin remporte la compétition. Dans ce tournoi amical, les Ecureuils font sensation avec deux victoires et un match nul (victoire 4-0 face au Libéria, victoire 2-1 face au Togo, 1-1 face au Togo).
Mieux, l’attaque béninoise se montre très en forme avec 7 buts marqués contre, 2 buts encaissés. Il y avait des arguments pour croire en Moussa Latoundji avec ce système offensif.
La FBF et le ministère se demandent si l’ancien international n’est finalement pas l’homme de la situation. Il est donc maintenu pour encadrer les Ecureuils pour les deux premières sorties.
Mais après deux sorties, le Bénin enregistre deux défaites et est désormais dos au mur.
Voilà pourquoi, Kpakpato Medias dit qu’Antalya nous a blagué.
Siméon AKOGBE