Quand l'anodin devient une information

6ᵉ Colloque Afrique-Europe des Huissiers de Justice: Me Charles Coovi parle des objectifs, du déroulement et des préparatifs

« Toutes les dispositions sont prises pour accueillir nos hôtes comme il se doit », rassure le président de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin

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En prélude au 6 Colloque Afrique-Europe des Huissiers de Justice prévu pour se dérouler à Cotonou du 23 au 25 juin 2022, la rédaction de Kpakpato Medias s’est rapprochée du président de la Chambre Nationale des Huissiers du Bénin. À travers un entretien exclusif qu’il nous a accordé, Maitre Charles Coovi lève un coin de voile sur les objectifs, les attentes et fait le point des préparatifs. Il n’a pas manqué de remercier le gouvernement qui a autorisé la manifestation, mais qui a également mis les moyens à disposition pour une réussite totale de l’évènement. Lisez-plutôt !

 Les Huissiers du Bénin ainsi que leurs homologues d’Afrique et d’Europe se réunissent du 23 au 25 juin à Cotonou. Dites-nous, de quoi s’agit-il concrètement ?

Oui, effectivement, Cotonou la capitale économique du Bénin va abriter du 23 au 25 juin, une rencontre internationale entre Huissiers de justice d’Afrique et de l’Europe. Il s’agit précisément du 6ème Colloque Afrique-Europe des Huissiers de justice. Une manifestation autorisée par le Gouvernement de la République du Bénin en Conseil des ministres du 8 juin 2022.

Il s’agit visiblement d’une activité importante pour les Huissiers du continent africain et de l’Europe. Quel est son fondement ?

Dans son essence, l’objectif principal qui fonde ce colloque est le souci du partage d’expérience entre les Huissiers de justice professionnels et praticiens de droit Européen et d’Afrique. Ceci afin d’être au même niveau d’information par rapport à la formation.

Comment vont se dérouler les travaux et combien de participants sont annoncés ?

Environ 200 personnes sont attendues pour prendre part aux travaux du 6ème Colloque Afrique-Europe des huissiers de justice Cotonou 2022 alors que nous en avons prévu moins, compte tenu de la période que nous traversons où les gens n’aiment pas faire beaucoup de déplacement. C’est d’ailleurs une surprise agréable pour nous de constater, qu’il y aura du monde à Cotonou.

L’huissier de justice à l’ère de la digitalisation

Conformément au calendrier, à partir de la date 20 juin, les délégations étrangères vont commencer par fouler le sol Béninois.

Le Colloque proprement dit va commencer le 23 juin et se terminera par une visite touristique le 25 juin. On aura donc à faire deux jours de travaux scientifiques sur le thème : ‘‘L’huissier de justice à l’ère de la digitalisation’’.

Il y aura une cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Justice, garde des sceaux.

S’ensuivra une conférence inaugurale présentée par le président de la Cour Constitutionnelle du Bénin le professeur Joseph Djogbénou. Par la suite, les communicateurs vont s’évertuer à faire la formation sur différents sous-thèmes retenus.

‘‘L’huissier de justice à l’ère de la digitalisation’’. Pourquoi cette thématique ?

Nous sommes à l’ère de la digitalisation. Au Bénin, il y a même un ministère qui est dédié au numérique et à la digitalisation. Nous sommes à une ère où on sollicite beaucoup plus les ordinateurs, l’internet, les réseaux sociaux dans nos tâches. Maintenant, comment l’huissier peut exercer son métier à cette ère où les notifications ne se font plus nécessairement de façon physique ? C’est la préoccupation principale.

Vous savez, aujourd’hui, on a plus besoin de voir l’interlocuteur de façon physique avant de lui notifier les actes. Nous sommes en train d’aller vers les saisies qu’on peut pratiquer sur le plan virtuel. Nous sommes en train d’aller à cette étape où on aura plus besoin de se déplacer vers les banques avant d’avoir les situations des comptes des débiteurs et de les mettre sous-main de justice. Donc tout ça, c’est les progrès à venir.

Cette thématique a donc été choisie pour préparer les huissiers de justice à relever ces défis qui l’attendent dans les prochaines années.

 Le métier a évolué et il faut donc évoluer avec. Qu’est-ce qui se fait déjà au niveau de la Chambre des huissiers du Bénin afin que les membres soient au pas ?

 Au niveau de la Chambre des huissiers du Bénin, nous sommes conscients de la situation depuis toujours. C’est pourquoi la formation des membres occupe une place prépondérante dans nos programmes d’activités. En effet, aucune profession surtout celle judiciaire ne peut évoluer sans la formation, sans le perfectionnement. Chaque année, donc, nous développons au profit des membres plusieurs modules de formation qui sont pilotées par l’Ecole de Formation des Professionnelles Judiciaires. Nous prenons donc très au sérieux la formation parce que sans la formation, l’huissier de justice est comme le policier ou le militaire sans arme. Les lois changent et il faut s’adapter aux nouvelles législations en se formant.

Ils ont sacrifié de leur temps, et de leur finance pour qu’on en soit là

Ce colloque vient en quelque sorte pour renforcer ce qui se fait. Quelles sont alors les attentes des huissiers de justice du Bénin à la fin des travaux ?

Les attentes sont nombreuses, mais se résument en notre capacité d’affronter les défis du futur. Celui de pouvoir exercer notre profession autrement à cette ère où la digitalisation est prononcée et se prononce davantage tous les jours.

La réussite de ce colloque passe par une participation active des huissiers du Bénin. Quel est l’appel que vous avez à leur endroit?

Les huissiers de justice ont participé de bout en bout à l’organisation de ce colloque. Ils ont sacrifié de leur temps, et de leur finance pour qu’on en soit là. Je crois que leur présence ne nous fera pas défaut à cet évènement.

Vous êtes le président de la Chambre National des Huissiers du Bénin, un membre du comité d’organisation certainement. Pouvons-nous déjà avoir une idée du point des préparatifs ?

Nous sommes déjà à quelques jours et je peux vous assurer que les préparatifs évoluent comme cela devrait l’être. Tout ce qu’il faut pour que le colloque se déroule sans anicroche a été déjà mis en place. Nous attendons seulement le 20 juin 2022.

C’est le lieu pour moi de remercier le Chef de l’État, le président Patrice Talon et Monsieur Sévérin Quenum, notre ministre de tutelle

Vos hôtes se préparent certainement déjà pour prendre part aux travaux. Depuis Cotonou, qu’avez-vous à leur dire en attendant leur arrivée ?

Le Bénin a toujours été un pays d’accueil et le Bénin actuel est un Bénin nouveau. Ce n’est plus le Bénin qu’ils ont vu il y a 10 ans, quand nous avons organisé un séminaire à Cotonou. Toutes les dispositions sont prises pour les accueillir comme il se doit.

Nous avons prévu le samedi 25 juin une visite touristique pour eux. Nous les emmènerons du côté du palais de la marina pour visiter les œuvres d’art qui sont restituées au Bénin et ensuite à Ouidah pour faire le circuit de la route des esclaves. Ils vont faire des découvertes dans le cadre de ce colloque.

Un mot à l’endroit du Gouvernement du président Patrice Talon qui a autorisé le déroulement de cette manifestation internationale ?

Bien sûr ! En Conseil des ministres du 8 juin 2022, le gouvernement a autorisé l’organisation de ce colloque et a mis les moyens à la disposition du ministère de la Justice pour l’organisation. C’est le lieu pour moi de remercier le Chef de l’État, le président Patrice Talon et Monsieur Sévérin Quenum, notre ministre de tutelle pour le soutien qu’ils ont toujours apporté à la Chambre nationale des huissiers à diverses occasions.

Nous pensons qu’ils ont à cœur la perfection, l’amélioration de nos prestations. Ils veulent que nous soyons des huissiers de justices comparables aux huissiers de justice des pays développés.

Par Christophe KPOSSINOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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