Les réactions s’enchaînent après les deux dernières rencontres entre Patrice Talon et les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi. Dernière en date, celle du Politologue Richard Boni Ouorou.
Dans un entretien accordé à la télévision en ligne BL TV, Richard Boni Ouorou décrypte les rencontres entre Patrice Talon et Boni Yayi le 13 juin dernier après celle du 08 juin dernier avec Nicéphore Soglo.
Loin des émotions, le Politologue souligne que ces rencontres suscitent deux interrogations.
« Pourquoi maintenant ? », « pourquoi a-t-on l’impression que cela a un lien avec les élections à venir », s’interroge t-il.
« Ruse politique »
Sur la première interrogation, Richard Boni Ouorou se demande pourquoi le président Talon n’a pas préféré rencontrer ses prédécesseurs au temps fort de la crise électorale de 2021 où les appels au dialogue et à la décrispation fusaient de partout.
Et pour lui, ces rencontres qui interviennent où la crise politique est presque passée pour laisser place à l’inflation laissent croire que cela ne rentre que dans l’intérêt personnel du chef de l’Etat. D’où, dit-il, noter « l’indifférence des Béninois ».
Richard Boni Ouorou glisse alors sur la seconde interrogation et dit avoir l’impression que ces rencontres ont forcément un lien avec les législatives du 08 janvier 2023.
Pour le Politologue, Patrice Talon veut, subtilement utiliser Boni Yayi et Nicéphore Soglo pour « s’offrir un autre boulevard pour 2023 qui va lui permettre une sortie apaisée en 2026 ».
Il fait d’ailleurs remarquer que l’actuel locataire de la marina, est dans la « gestion des conséquences » pour le compte de ce second et dernier mandat.
« Les Béninois sont désormais matures et voient venir les choses ».
Beaucoup plus affirmatif, Richard Boni Ouorou soutient que ces rencontres suivies paradoxalement de la libération de plusieurs personnes poursuivies pour atteinte à la sûreté de l’Etat « participent » en réalité « d’une ruse politique ».
Mais pour l’ancien Directeur à la Communication du candidat Robert Gbian à la présidentielle de 2016, Patrice Talon devra changer de stratégie, car jure t-il, « Les Béninois sont désormais matures et voient venir les choses ».
Manassé AGBOSSAGA